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« Les gens de Bilbao naissent » où ils veulent » est le premier roman intimiste et personnel de Maria Larrea, qui pour l’édition « audio », prête sa voix et lit son propre livre.
Elle y conte la vie de sa famille, depuis ses grands-parents : deux orphelins qui se marient, connaissent la misère et le régime franquiste. Afin de comprendre ses propres racines intimes, Mairia Larrea entamera une quête d’identité en pays basque espagnol exhumant les secrets familiaux, qui auraient pu rester tus.
C’est joliment écrit et très agréable à écouter. Bien entendu, lorsqu’il s’agit d’une histoire personnelle, il faut avoir un certain goût pour ce genre de littérature. Étant passionnée d’Histoire avec une majuscule, je me suis laissée emportée au son de la voix de l’autrice.
Tout en authenticité, Maria Larrea ne fait aucun ambage, dotée qu’elle est d’auto-dérision. J’ai bien apprécié cette belle découverte et vous la conseille.
Un roman dont j'ai eu l'occasion de découvrir en avant première avant sa parution, ce livre est en compétition parmi la sélection 2024 du prix des lecteurs Le Livre de Poche si je ne me trompe pas.
Premier roman autobiographique est de voyage de Maria Larrea. L'autrice nous embarque dans une quête identitaire afin de reconstruire un puzzle constitué de mensonges, de filiation trompeuse, mais aussi on découvre l'enfance, le désemparèrent et les conditions de vie des immigrés.
Un récit romanesques, picaresque, bouleversants, une lecture haletante, qui résonne aussi comme une grande réflexion. Une histoire lumineuse et brutale à l'époque du Franquisme.
"Je tairais encore un peu mes rustres parents, ceux qui ne possédaient rien et m'ont tout donné. Je veux les protéger, Julian et Victoria, du jugement trop hâtif sur leurs manquements, leurs maladresses et leur pauvreté, mon seul héritage fut leur amour."
"En enlevant enfin ses chaussures, Josefa affichait une mine déconfite. Elle regarda ses pieds et se mit à pleurer. Ils avaient été si compressés dans ses beaux souliers noirs qu'ils ressemblaient à deux rôtis saignants tout juste déficelés. La pédicure soignée au vernis rouge qu'elle s'était offerte chez la Cubaine n’embellissait pas ses orteils boudinés et violacés. Visuellement, ses pieds évoquaient plus la boucherie que l'ornement. L’orgueil la faisait pleurer, elle qui avait compté parmi les prometteuses prostituées de Bermeo. "
Lu dans le cadre du Prix des lecteurs U 2024 (site : www.u-culture.fr)
J'aime beaucoup le titre du livre car il correspond bien à l'histoire du roman. En outre c'est une phrase qu'on n'oublie pas, qui reste dans la mémoire du lecteur.
Un roman autobiographique ? Sans aucun doute car la narratrice est née à Bilbao le même jour que Maria Larrea (le 2 novembre). Il s'agit d’une quête des origines. L'auteure nous livre sa propre histoire dans ce court roman.
Le style est simple, parfois léger. On ne s'ennuie pas une seconde car il y a toujours des rebondissements et des coups de théâtre. Une histoire qui rappelle en effet les films de Pedro Almodóvar.
Conclusion : un bon premier roman facile à lire couronné par de nombreux prix littéraires. Les personnages sont attachants et l'humour est au rendez-vous. Une lecture agréable mais pas un coup de cœur.
Est-ce un roman ? Une autobiographie ? Un scenario ? Impossible de répondre à cette question.
Maria est la fille de Victoria et de Julian, des enfants perdus de Bilbao, venus en France pour essayer de vivre une autre vie que celle qu’ils ont connue avant de se rencontrer.
A vingt sept ans, Maria apprend, par le truchement d’une cartomancienne, qu’elle n’est sans doute pas la fille unique de ses parents, mais une enfant adoptée à la naissance. Le livre retrace sa quête, entre Paris et Bilbao, pour connaître la vérité sur sa génitrice et les raisons de son abandon.
Thème souvent traité, avec plus ou moins de réussite. Dans ce récit, Maria Larrea n’arrive pas à nous impliquer. Peut-être que cela la touche de trop près…
A vouloir hésiter entre le récit détaillé d’une enquête en maternité et l’histoire d’une petite fille qui a le sentiment d’être rejetée par les autres enfants de son entourage, sa jeunesse tumultueuse, sa propre maternité, sa vie de couple, etc… le lecteur se perd dans le fil de l’histoire.
Pourtant, la première partie qui traite en fil rouge des conditions de vie des basques démunis dans ce nord de l’Espagne, pendant la période franquiste, apportait une vision réaliste de la misère organisée par ce régime. Mais le trafic d’enfants, la corruption nécessaire pour l’appropriation de ce nouveau-né manquent sérieusement d’approfondissement.
La seconde partie du livre, la recherche de sa génitrice, est intéressante sans être captivante. Le coup de théâtre de la voyante qui lui affirme qu’elle n’est pas la fille de ses parents puis plus tard, qu’elle est née en même temps qu’un autre enfant (un jumeau ?) est, même si c’est réel, peu crédible. De plus, quel dommage que la narratrice laisse une grande partie du travail d’enquête à une officine de détective privé. Là aussi, on peut se poser la question de savoir s’il s’agit d’un roman ou du journal de ses questionnements.
Malgré une écriture quelque peu chaotique et parfois abrupte, ce livre a été moult fois récompensé. Sans doute, ne suis-je pas rentrée dedans…
Lu dans le cadre du prix des lecteurs 2024.
Merci au Livre de Poche.
https://commelaplume.blogspot.com/
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