Des idées de lecture pour ce début d'année !
1862, en Louisiane, Hannie âgée de 6 ans est séparée de sa mère qui a été vendue. Elle est la seule à être restée chez les Gossett. A 18 ans, en 1875, elle n'a qu'une envie : retrouver les siens. Et, après avoir sauvé les filles de son maître, elle va se retrouver embarquée avec celles-ci dans un long périple vers le Texas.
1987, Benny, jeune professeur d'anglais à Augustina en Louisiane, amoureuse de livres. Elle rêve de partager sa passion avec ses élèves mais pour cela il faut alimenter la bibliothèque de la classe. Et quel bonheur quand elle tombe sur une vieille maison de la famille Gossett pleine de livres assoupis. Ces livres permettront aux élèves de partir à la rencontre de leur histoire.
Ce roman montre que parfois il est difficile d'accepter le passé peu glorieux de sa famille et on préfère oublier en laissant à l'abandon ce qui rappelle les mauvais souvenirs.
J'ai apprécié me balader entre ces deux époques car cela met en parallèle la volonté des femmes à aller au bout de leurs idées, à démontrer leur courage et leur détermination dans l'adversité.
En conclusion, ce roman m'a apporté de nouveaux éclairages sur la question de l'esclavage, sujet qui me tient à cœur et qui laisse une porte entrouverte sur l'humanité que peut avoir l'être humain même si rien n'est gagné..
Cela aurait pu être un coup de cœur s'il n'y avait pas eu quelques longueurs.
https://quandsylit.over-blog.com/2025/01/les-chemins-de-la-liberte-lisa-wingate.html
passionant !
Lorsque la Guerre de Sécession libera les esclaves, il leur restait un long chemin à parcourir avant de prendre leur place dans la société américaine. Et l’un de ces chemins passait par la reconnaissance de leurs droits sur les terres qui les avaient exploités pendant des générations.
Regrouper les familles dispersées dans tous les états du Sud, par les ventes successives sur les marchés aux esclaves, fut aussi un de ces chemins essentiels vers la reconstruction de la mémoire afro-américaine.
Hannie est née esclave sur le domaine de Gosswood Grove, à Augustine, Louisiane. En 1875, elle va avoir 18 ans lorsqu’elle se lance à la recherche de son ancien maître, parti pour le Texas. Elle est accompagnée par les deux très jeunes filles, légitime et illégitime, de ce riche propriétaire.
Au cours de ce périple, Hannie va découvrir la rubrique « Amis perdus » du journal Southwestern, un « ingénieux réseau social » avant l’heure qui permet aux anciens esclaves de publier les noms des membres perdus de leur famille.
Plus de 100 ans après, dans cette ville d’Augustine, Benny, une enseignante trentenaire, se lance dans la même quête avec ses élèves, pour reconstituer l’histoire des membres de cette communauté où se mêlent descendants d’esclaves et d’esclavagistes.
Deux histoires construites en parallèle qui s’alternent au fil des chapitres, reconstituant cette partie essentielle de la fin de l’esclavage.
J’ai été totalement séduite par la partie historique de l’après-Guerre de Sécession et l’aventure épique de ces trois jeunes filles déguisées en garçons, à travers La Louisiane et le Texas, est un régal, où se mêlent rencontres, découvertes et dangers.
La partie contemporaine m’a moins emballée et le passage d’une époque à l’autre, même si cette alternance reconstitue petit à petit l’Histoire, fut à chaque fois un déchirement, tant j’étais emportée dans l’épopée de ces trois femmes.
De son écriture imagée et vivante, Lisa Wingate raconte aussi bien les étendues sauvages que les villes surpeuplées, la fragilité des femmes que la rudesse des hommes dans ce Sud juste libéré, le poids du passé d’un peuple que la déchirure des blessures secrètes.
Ce beau roman d’aventure et d’histoire est d’une grande richesse et les réalités qu’il dévoile habitent toujours mes pensées, bien après l’avoir refermé.
Hannie Gossett (Louisiane, 1875) a été brutalement séparée de sa mère – et du reste de sa famille – douze ans plus tôt (elle avait alors six ans) par un vil voleur d’esclaves, qui tenait absolument à les déplacer, afin de les empêcher de recouvrer leur liberté (au beau milieu de la sanglante guerre de sécession …) Âgée à présent de dix-huit ans, elle fera tout ce qui sera en son pouvoir pour retrouver les siens, au cours d’un périple du Texas à la Louisiane, entrepris en compagnie des deux filles (légitime et illégitime) de son ancien « maître » … Unique et précieux souvenir, réparti entre chaque membre de cette famille dispersée : quelques perles enfilées en collier (ayant appartenu à une aïeule) et qui leur permettra – dans un avenir proche ou lointain – de se reconnaitre …
Benedetta « Benny » Silva (Augustine, Louisiane, 1987) débute dans l’enseignement et se sent complètement démunie devant le total désintérêt (voire l’agressivité) de ses élèves. Des adolescents issus pour la majorité de l’immigration et de nombreux descendants d’anciens esclaves, aux origines modestes (en grande difficulté scolaire, pour la plupart d’entre eux …) Il lui faut rapidement imaginer un moyen efficace d’aiguiser leur curiosité (ou leur motivation) dans le but de les valoriser et de leur redonner le goût du bonheur …
Lisa Wingate alterne les chapitres, d’un siècle à l’autre, en laissant la parole à nos deux héroïnes, accrochant ainsi l’attention de son lecteur qui – du coup – tient absolument à savoir de quelle façon – l’une et l’autre – vont bien pouvoir se tirer d’affaire … Un bon témoignage qui tend à rendre immortels les ancêtres de ces deux jeunes femmes, à travers le temps. Et surtout permettre aux nouvelles générations de se situer dans l’histoire, entre leurs « récentes » racines américaines et celles de leurs ancêtres africains … Avec un objectif précis : celui d’une renaissance dans la fierté et la résilience …
L’auteure a également « agrémenté » son récit en y ajoutant un grand nombre d’avis de recherche (publiés à l’époque, sous la rubrique : « Amis perdus ») Un roman plutôt intéressant et bien documenté. Toutefois, je dois honnêtement reconnaitre, que la narration – un petit peu trop « factuelle » à mon goût – ne m’a pas permis d’éprouver un véritable coup de coeur pour cette intrigue. Ni la juste compassion qu’auraient légitimement mérité les principaux protagonistes, si le style avait été un tantinet moins « journalistique » et un tout petit peu plus empathique … Avis mitigé, donc …
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."