Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Un journal intime graphique assez cru
Lucie Mikaelian se livre sans tabou. Ici pas de faux semblants. Doutes, joies, peines, découvertes du plaisir et de la sexualité, premières fois. Après avoir retrouvé adulte son journal intime, elle dévoile à la fois son intimité vécue et fantasmée et pose son regard sur l'ado qu'elle a été. Une mise en perspective qui permet de comprendre comment on se construit en tant que femme face aux injonctions sociétales notamment.
Dans cet album, on est dans une narration sans filtres et qui pourra être vécue comme trop intimiste pour certains et choquer. Cette BD ne s'adresse pas forcément à un jeune public. Car oui, disons les choses clairement, à 14 ans, Lucie Mikaelian avait très envie de grandir vite (très vite) et de croquer la vie et les plaisirs qui vont avec !
Graphiquement, on est clairement dans un journal intime avec ses codes. La lecture est cohérente et fluide grâce aux choix des découpages. Les planches sont variées et très colorées. Ambiance Girly !
Le journal avait été précédemment adapté en podcast et l'album vient bien compléter visuellement le propos.
Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD - Merci à Lecteurs.com et aux Editions Gallimard pour l'envoi
L'idée de revenir avec le recul d'une trentenaire sur le journal intime de son adolescence est assez rafraichissante, et c'est finalement assez rare d'avoir droit à un regard féminin aussi décomplexé sur cette période. Le témoignage est direct et sans aucun tabou, mais ne manque ni de recul ni de sensibilité. On s'attache facilement à cette "héroïne" qui n'est pas idéalisée, et la mise en images assez enlevée colle bien à l'esprit d'un journal intime, avec notamment un soin particulier apporté aux lettrages et à l'intégration du texte, qui permet à l'album de rester très lisible et très graphique malgré un côté verbeux. Le fait de s'en tenir à un seul témoignage limite un peu la portée sociologique du propos, mais ça reste une lecture intéressante, prenante et très agréable.
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
https://www.instagram.com/p/C4QskYet129/
A trente ans, Lucie Mikaelian décide d’enquêter sur l’adolescente qu’elle était. Tout cela à cause d’un agenda à spirales et à la couverture jaune qu’elle a retrouvé chez ses parents : le journal intime qu’elle tenait à quatorze ans, l’année de sa première fois. Ce journal a longtemps été pour elle un objet de honte qui a failli de nombreuses fois finir à la poubelle. Il en fut même récupéré in extremis. L’ouvrir suffisait à Lucie de se sentir mortifiée.
Toutefois à trente ans, elle a vu ce journal comme une opportunité de l’aider à comprendre comment elle avait construit sa sexualité entre regard masculin, représentations culturelles et injonction du corps parfait, mais aussi de savoir comment ce qu’elle avait vécu à quatorze ans a conditionné la femme qu’elle est devenue. Elle va alors se replonger dans l’année 2003 pour mener une enquête pleine d’humour sur son adolescence.
C’est en ayant accès à toutes ses pensées les plus intimes sur le moment le plus personnel de la vie d’une jeune fille , sur son rapport au corps, aux garçons, à ses parents, à ses amis, qu’elle aboutit à ce roman graphique qu’elle nous livre en toute honnêteté, sans filtre, sans tabou ni fausse pudeur.
Le dessin débridé de Lisa Chetteau et l’explosion de couleurs accompagnent parfaitement bien la révolution hormonale qui est l’essence de ce récit.
Ce roman graphique passionnant et rafraichissant se lit d’une traite.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Gallimard Bande dessinée pour cet envoi. »
J'ai trouvé intéressant d'exposer ce carnet intime, certes un peu cru pour 14 ans, aux yeux et émotions des ados d'aujourd'hui. Le contexte à changé en 20 ans, Internet et les réseaux sociaux sont omniprésents, mais les questionnements restent probablement les mêmes.
Etant moi même papa de deux jeunes ados de 12 et 13 ans, j'avoue que ce récit m'a malgré tout un poil perturbé et que j'espère que ces préoccupations / obsessions seront un peu moins marquées et abordées à un âge plus avancé et plus mature...
"Amusant" aussi de voir évoqué le lycée Condorcet juste à la fin du carnet, puisque j'y suis moi même passé une dizaine d'années avant Lucie.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !