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Un très bon roman ! Une impératrice a éduqué et façonné ses trois filles pour les faire épouser les héritiers de royaumes voisins et ensuite les faire entrer en guerre. Son objectif, prendre le pouvoir et devenir la monarque de tout le continent. Sauf que ses filles commencent à vouloir prendre leurs propres initiatives et à s'affranchir de leur mère. Un roman plus subtil qu'il n'y paraît. L'auteure nous propose un jeu de pouvoir complexe et un monde très crédible. On se prend à s'attacher aux héroïnes et aux autres personnages.
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--- Une petite déception ? ---
C’est dans l’objectif de terminer mes sagas en cours que j’ai ouvert ce troisième et dernier tome. Rassurez-vous, toutefois : j’étais réellement curieuse de connaître le dénouement de cette saga, ayant beaucoup aimé les volets précédents. Mais voilà, Ember Queen ne fut pas totalement à la hauteur de mes attentes. Je ne le qualifierai pas de lecture catastrophique, loin s’en faut, mais je l’ai tout de même trouvé lent et sans réels rebondissements.
Je vous explique cela plus en détail juste après !
--- Un scénario sensiblement différent ---
Ce qui faisait tout l’intérêt de cette trilogie selon moi, c’étaient bien les complots politiques et les retournements de situation complètement fous. Pourtant, dans Ember Queen, l’histoire est davantage tournée vers les stratégies à mettre en place et les combats à remporter pour reconquérir le trône. Le rythme en pâtit quelque peu, puisque les héros passent leur temps à réfléchir à leurs actions futures. Bien sûr, quelques batailles viennent redyanmiser le récit, mais elles n’ont rien de très palpitant, certainement parce que leur issue est prévisible.
D’ailleurs, la majorité de l’intrigue s’est révélée prévisible, ce qui n’était pas le cas dans Ash Princess et Lady Smoke. J’ignore pourquoi, mais l’auteure a préféré se concentrer sur les relations entre les personnages, tant l’amitié que la romance. Un choix que je n’approuve pas vraiment !
--- Une héroïne aux émotions exacerbées ---
Dans ce troisième numéro, Theodosia embrasse sa destinée. Elle est enfin la reine qu’elle ne faisait qu’imiter jusqu’à présent, du moins en présence d’ennemis ou d’alliés importants. En effet, dès qu’elle retrouve ses amis, elle redevient très rapidement cette jeune fille qui doute d’elle-même. Est-ce que cela m’a ennuyée ? Pas exactement, car ça colle au personnage. Cependant, Theo s’appuie énormément sur ses proches, exige sans cesse de l’attention et étale un peu trop ses sentiments. Bref, son attitude a fini par me lasser.
En outre, comme je l’ai dit plus haut, Laura Sebastian met l’accent sur l’amitié qu’elle entretient avec Art, Heron ou encore Erik. Résultat : plus les scènes fortes en émotion se succédaient, moins l’histoire me passionnait. Et c’est sans parler du triangle amoureux qui n’était plus nécessaire depuis belle lurette…
Blaise ou Søren ? Søren ou Blaise ? En vérité, le choix de Theodosia est fait depuis longtemps. Par conséquent, je ne comprends pas pourquoi l’auteure s’est acharnée à entretenir ce triangle amoureux qui n’a plus lieu d’être. Petite précision : la romance n’est pas prédominante, mais l’héroïne s’attendrit trop souvent sur ses prétendants, comme si elle hésitait encore entre les deux.
--- Une note positive ---
Je vous le rappelle, cette lecture ne fut pas catastrophique. Honnêtement, j’ai avalé les chapitres sans me plaindre. J’ai d’ailleurs apprécié l’antagoniste et toutes ses manigances destinées à asseoir son pouvoir dans un monde ô combien cruel. De plus, je désirais savoir si mes prédictions concernant la fin se réaliseraient. Et ce fut le cas ! Par chance, le combat final fut plaisant, malgré ce scénario décidément trop prévisible.
Je regrette seulement qu’il n’y ait pas eu davantage de place accordée à la magie. Certes, le Feu, l’Eau, la Terre et l’Air sont au centre des combats, mais les enjeux relatifs aux gemmes passent très vite à la trappe, alors qu’ils sont prépondérants dans le tome 1. Dommage !
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un premier tome de saga qui a fait beaucoup parler de lui au moment de sa sortie, autant en bien qu'en mal par ailleurs, à savoir Ash Princess de Laura Sebastian. Je préfère vous annoncer d'emblée la couleur : je fais, pour mon plus grand bonheur, partie de ceux qui ont aimé ce roman et qui l'ont même diantrement apprécié !
Commençons par ce qui "fâche" avec ce récit : l'intrigue n'est absolument pas originale. Elle ne révolutionne en effet en rien les genres de la fantasy médiévale et/ou orientale et du Young Adult. Parmi ses principaux ingrédients, nous pouvons ainsi compter : des oppresseurs et des oppressés, un personnage principal dans la tourmente qui doit reprendre possession de son identité et de son destin, une rébellion qui fomente... En clair, rien de nouveau sous le soleil. Mais figurez-vous que cela ne m'a in fine dérangé que peu ou prou parce que je n'attendais pas de ce titre un grand chamboulement. J'escomptais une histoire qui reprenne certes des schémas narratifs vus et revus mais bien écrite et ce fait addictive et c'est pile poil ce que j'ai obtenu.
En réalité, les 150 premières pages ont eu du mal à passer mais je peux vous assurer qu'une fois franchi ce cap, on se sent totalement immergé dans le récit et l'on se retient franchement de le dévorer jusqu'au dernier point à la ligne histoire en outre de savourer la tension qui monte crescendo. Étant friande d'intrigues de cour, de complots et autres stratagèmes pour s'octroyer la couronne, j'ai eu droit à mon lot de frissons et de rebondissements qui m'ont laissée pantoise. Sans forcément faire preuve d'une ingéniosité et créativité folles, Laura Sebastian parvient à nous amener là où elle veut que l'on soit et ainsi a agréablement (ou non, tout dépend notre prise de position) nous surprendre. Pour ma part, je me suis véritablement laissée entraîner par la quête de justice et de liberté de Lady Thora/Theodosia quitte à me laisser avoir comme une bleue à certains moments et il me tarde désormais de vivre la suite de ses périlleuses et palpitantes aventures à ses côtés.
En parlant justement de Theodosia, beaucoup de lecteurs lui ont reproché sa naïveté et sa passivité. De mon côté, j'ai trouvé cela tout à fait normal qu'elle soit complètement recroquevillée sur elle-même et effacée au début du récit, après tout ce qu'elle avait vécu de profondément traumatisant depuis sa plus tendre enfance. Il m'aurait semblé tout à fait illogique qu'elle soit une authentique battante alors que l'on a tout fait pour qu'elle se sente comme une moins que rien et qu'elle oublie qui elle est depuis maintenant dix ans. Comme le dit si bien un autre personnage du récit, survivre est déjà une tâche bien assez ardue et c'est ce que Thora/Theodosia a fait pendant dix ans du mieux qu'elle a pu. Ce n'est qu'après avoir grandi et qu'on lui ait ouvert les yeux en faisant montre de loyauté et de soutien à son égard qu'elle pouvait enfin déployer ses ailes et renaître proprement de ses cendres. Qui plus est, je trouve que Theo est loin d'être une damoiselle en détresse tout au long du récit. Elle est effectivement vulnérable, mais elle sait se servir de ses atouts au bon moment et faire preuve de stratégie et d'intelligence quand il le faut. C'est un personnage qui se pose énormément de questions qui sont à mon sens tout ce qu'il y a de plus justifiées et qui montrent qu'elle fera une excellente souveraine le moment venu, si cela est la fin que l'autrice a choisi pour sa trilogie, ce que j'espère du plus profond de mon cœur.
Enfin, je ne pouvais pas conclure cette critique livresque sans vous parler d'un élément essentiel de l'intrigue qui aurait dû m'agacer au plus haut point et que j'ai pourtant accepter, j'ai nommé mon trope détesté du triangle amoureux. Vous me connaissez sans doute bien maintenant, j'ai en horreur les love triangle, tout simplement parce que je considère qu'il est impossible de s'amouracher de deux personnes à la fois. Se sentir attiré, oui, mais tomber amoureux, non, c'est juste impensable pour moi. Et c'est ce que j'ai adoré dans ce roman-ci : l'autrice, par le biais de la narration assurée par son personnage principal, souligne bien que notre héroïne n'arrive pas à mettre de mots sur les sentiments troublants qu'elle éprouve pour nos deux protagonistes masculins, Soren et Blaise, et qui ne sont pas de la même nature au demeurant. À mes yeux, Theodosia ressent une attirance qui serait plus proche de l'amour romantique et passionnel pour Soren qu'elle se refuse (et à raison) là où la puissance affection qu'elle nourrit à l'égard de Blaise est beaucoup plus motivée par un certain souci de loyauté vis-à-vis de souvenirs d'enfance partagés et de leur nation commune. À leur manière bien distincte, Soren et Blaise incarnent de parfaites allégories de leur royaume et peuple respectifs, les Kalovaxiens conquérants et avides de pouvoir et de sang (à ne pas tous mettre dans le même panier cependant) d'un côté et les Astréens exsangues et réclamant vengeance de l'autre. De cette façon, le triangle amoureux, à défaut d'être tout à fait justifié (car je déteste toujours autant ce schéma narratif malgré tout), est pour ainsi dire utile et compréhensible : il permet de mieux mettre en exergue les conflits politiques et débats moraux longuement abordés dans le récit. Et puis surtout, j'aime ce triangle parce qu'il n'en est justement pas véritablement un (je suis parfaitement cohérente dans mon propos, je sais).
En conclusion, je dirais que si vous recherchez un roman de fantasy Young Adult à l'intrigue bien ficelée, à la réflexion mature et intelligente sur des thématiques telles que la colonisation ou encore la religion et à l'univers bien construit - dont je suis pour ma part impatiente d'explorer plus avant les confins dans les tomes deux et trois, alors je ne peux que chaudement vous recommander Ash Princess. Ajoutez à cela une héroïne courageuse et attachante qui connaît une sacrément belle évolution et, dans l'ensemble, des personnages masculins et féminins tout ce qu'il y a de plus attirants (ou révulsants en fonction) et complexe et il y a de quoi être doublement conquis ! Attention cependant à ne pas vous brûler, les braises sont en effet encore chaudes et ne demandent qu'à s'enflammer de nouveau...
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--- Des débuts ratés ? ---
Ayant beaucoup apprécié Ash Princess, j’étais enthousiaste à l’idée de me plonger dans ce deuxième opus, d’autant plus que la fin du premier laissait présager des aventures… de pirates !
À mon plus grand désespoir cependant, les débuts de Lady Smoke m’ont considérablement déçue ; le comportement des personnages manquait de cohérence et les tentatives de manipulation ne tenaient pas la route. Sincèrement, la suite s’annonçait très mal…
--- Une intrigue qui se répète ? ---
Je n’en dirai pas plus par peur de vous spoiler, mais ceci m’a beaucoup étonnée. Sans pour autant tourner en rond, le scénario emprunte en effet des chemins similaires au tome 1. Heureusement, comme j’adore les intrigues de cour, j’étais plus que ravie de retrouver cette ambiance propice aux complots et trahisons, même si je comprends que cela ait pu en refroidir certains.
De plus, nos héros nous entraînent avec eux dans une nouvelle contrée qui dispose de ses propres codes et, surtout, de ses propres puissances politiques. Cette découverte fut un véritable régal !
--- Alliances et tromperies, encore ! ---
Vous l’aurez compris à la lecture du point précédent, j’ai rapidement retrouvé ce qui faisait le talent de Laura dans la seconde partie. Les manigances sont légion, les rebondissements imprévus et les conséquences irréversibles, ce qui m’a permis de savourer l’histoire à sa juste valeur, bien qu’il m’ait fallu un peu de temps avant d’entrevoir le potentiel de cette nouvelle intrigue. Celle-ci débouche en vérité sur un enchaînement d’actions, au point que je tournais les pages avec une avidité croissante.
Alors, c’est sûr, Lady Smoke ne révolutionne pas le genre de la fantasy politique YA mais, personnellement, je ne m’en lasse pas !
--- Quand chacun sert ses propres intérêts ---
Si l’on excepte l’entourage proche de Theodosia – qui m’a laissée complètement indifférente -, la plupart des personnages suivent un plan bien défini, destiné à leur conférer plus de pouvoir ou à les enrichir, si ce n’est les deux. Et ce sont justement ces intérêts divergents qui mettent le feu aux poudres, en particulier lorsque les antagonistes tardent à dévoiler leur jeu.
Vous l’aurez compris, Theodosia sera entourée de vipères, ce qui la poussera à agir comme une reine même si, dans l’intimité de ses pensées, elle doute en permanence. Je l’admets, j’aurais préféré qu’elle gagne en assurance, mais cette faiblesse fait partie intégrante de sa personnalité.
Quant à Dragonsbane, elle est à la fois une alliée de choix et un adversaire de taille pour Theodosia, et ce paradoxe se révélera à l’origine de quelques désaccords…
--- Là où ça coince… ---
La romance, bien sûr ! Enfin, plus exactement, le triangle amoureux. Inutile. Exaspérant.
Alors, c’est vrai, dans le premier opus, il ne me dérangeait pas outre mesure. Mais dans Lady Smoke, il m’a littéralement tapé sur les nerfs pour une raison évidente : les relations qu’entretient Theodosia avec les deux protagonistes concernés ne se différencient pas l’une de l’autre, ce qui donne une impression de déjà-vu (et même de déjà-déjà-vu !). Je m’explique : les deux amoureux agissent tous deux comme de preux chevaliers, prêts à tous les sacrifices pour sauver leur reine, et son pays. Pas un ne semble révolté à l’idée que cette dernière puisse le jeter à tout moment, au profit de l’autre…
--- Ce final ! ---
Une fois encore, Laura Sebastian nous offre un beau cliffhanger, histoire de nous inciter à poursuivre la saga, ce que je ferai sans hésiter. Et oui, en dépit des bémols cités précédemment, j’ai envie de connaître le dénouement. Néanmoins, si la lecture de Ash Princess ne vous a pas franchement emballée, je vous déconseille Lady Smoke, qui s’inscrit dans la même lignée.
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