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Un vrai polar sur la mafia coréenne centrée sur un personnage en particulier, Huisu, qui se démène pour essayer d'arriver enfin à mener une vie plus ou moins correcte dans un monde qui n'est que trahison, meurtre, disparition, faux-semblants et règne de certains au prix de dommages collatéraux des subalternes.
En même temps, au fil des pages, le lecteur se rend compte qu'il a une certaine morale et une certaine poigne qui lui donne un semblant de maîtrise même s'il doit beaucoup à son maître qui est un vrai personnage de film.
J'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans la trilogie (films) d' Infernal Affairs que j'avais adorée même si je dois un peu regretter le manque d'action, je m'attendais plus à un thriller qu'à un policier.
Pour ceux qui s'inquiètent des noms et autres mots qui ne vous sont pas familiers (Julie, c'est pour toi :-) ) il y a un glossaire à la fin du livre, ça aide ... un peu quand même.
Kim Un-Su avait été un de mes coups de cœur 2020 avec son roman sur la pègre coréenne. Je me suis donc réjoui de la parution d’un nouveau livre de cet auteur, m’attendant à retrouver une histoire dans la même veine. Comme je ne lis presque jamais la quatrième de couverture, ma surprise a été d’autant plus grande !
Dès les premiers chapitres, j’ai compris que je m’engageais dans un univers atypique. Le narrateur tombe sur un endroit où sont classés des dossiers spéciaux. Ils concernent des personnes hors norme, avec des caractéristiques singulières. Ce sont des symptomatiques. Ils mangent du verre, boivent du pétrole, effacent leur mémoire, ont un arbre qui pousse sur leur doigt, ont un lézard qui vit dans leur bouche ou s’échangent leurs corps… Bienvenue dans le placard n°13 ! Parce qu’il a accès à ces documents, le héros de cette histoire se retrouve entraîné dans une machination qui le dépasse et qui va bouleverser sa petite vie.
Vous devez vous dire : Anthony, toi l’incorrigible cartésien, tu as dû souffrir devant tant de loufoquerie. Je vais vous étonner ! Je me suis beaucoup amusé durant cette lecture. Chaque chapitre m’a embarqué dans une histoire empreinte tour à tour d’absurdité, de drôlerie, de folie, de paranoïa, une véritable évasion ! C’était très divertissant et finalement, je crois que je peux apprécier ce genre de littérature si c’est bien écrit et maîtrisé. Je suis donc moins « coincé » que ce que je pensais !
Si l’on mesurait la qualité d’un écrivain à sa faculté à se renouveler, Kim Un-Su pourrait être classé parmi les plus grands. En effet, passer d’un polar mafieux à ce roman inclassable avec une telle facilité, relève d’un talent certain. Il a titillé mon imaginaire et m’a fait voyager entre réalité et fantastique, pour mon plus grand plaisir !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/05/04/651-kim-un-su-le-placard/
Sang chaud, je ne sais pas mais ce récit roman glace les sangs à certaines pages avec cette histoire de gangs coréens. Nous sommes à Busan, une station balnéaire où sévit plusieurs mafieux qui se sont partagés l'économie de cette ville, qui pourrait être paisible : de beaux hôtels, des restaurants gastronomiques de poissons, des plages avec de beaux parasols l'été, des bars à karaoké, quelques bars à filles.. Mais la société change et la gestion "calme" entre gangs va être bouleversée par l'arrivée de jeunes ambitieux avec beaucoup moins de scrupules que les ainés. Cette histoire va nous être racontée par Huisi, bras droit de Père Sohn, un sage parrain propriétaire d'un des grands hôtels de la ville. Huisi, toujours élégant, vient d'avoir 40 ans et fait le point sur sa vie et son futur. Orphelin, il a trouvé dans l'image de Pére Sohn, une sorte de père mais son statut de gérant d'hôtel et qui règle quelques différents de temps en temps commencent à l'ennuyer. ( de sacrés pages de maniements de couteaux et de recettes de cuisine (attention nous ne mangerons peut être plus de poissons, comme lui, car quelquefois quelques cadavres se retrouvent à nourrir des poissons d'élevage et se retrouvent dans des assiettes). Va t il finir sa vie célibataire ou reprendre contact avec un amour de jeunesse, une ancienne prostituée qui a un bar à gogo ? Un roman qui nous entraîne dans les bas fonds de trafic, car Busan est aussi un port où les navires peuvent emmener des marchandises très lucratives. Ce livre m'a fait penser à certains films asiatiques sur le milieu mafieux, quelques scènes très crash, car le sang peut jaillir, mais il y a aussi quelques pages d'humour car certains voyous sont aussi des pieds nickelés (surtout quand certains gardes du corps sont obligés d'essayer de faire marcher des machines à laver dans une laverie (attention dans l'utilisation de la lessive !!). Il y a aussi des pages d'amitiés, de loyauté, d'honneurs mais aussi de trahisons et d'évolutions entre les anciens et vieux parrains (qui aiment bien se réunir autour d'une table et de partager les affaires de la ville) et les plus jeunes plus fougueux, plus sanglants (les couteaux sortent souvent, mais pas toujours de façon mortelle, un petit coup de couteau peut être un apprentissage dans un gang) . Un sacré texte qui décrit aussi certains trafics (alcool, blanchisseries, machines à sous, filles...). Une sorte d'histoire de parrains mais à la sauce de soja et de poisson cru.
Un roman que je vous conseille.
Matin Calme est une nouvelle maison d’édition qui a fait le pari d’importer des romans sud-coréens sur notre territoire. Pour commencer, elle a jeté son dévolu sur une valeur sûre avec un auteur qui avait déjà fait ses preuves sur ses terres. Voilà comment est arrivé sur nos rayons de librairie cet intrigant « Sang chaud ».
Le lecteur suit les traces de Huisu, disciple d’un vieux chef de gang. Sous le joug de l’organisation depuis longtemps, ce quadragénaire a l’ambition d’améliorer sa condition professionnelle et personnelle. Pour ce faire, il doit essayer de faire son trou en s’adaptant au monde de la pègre, qui est régi par des propres règles.
Cette histoire est aussi le combat de l’ancienne et de la nouvelle école. Les anciens ont mis en place les bases d’une conduite pour les voyous. Mais l’orgueil et l’impatience des jeunes renversent un peu les fondements et imposent de nouveaux codes. Toutes les cartes sont redistribuées. Les comportements sont imprévisibles et chaque scène nous réserve son lot de surprises.
Quelle que soit la mafia, qu’elle soit italienne, colombienne, russe ou japonaise le fonctionnement global est équivalent. Les valeurs sont les mêmes, seuls le décor et les armes changent. Ici, en Corée, les négociations se font donc autour de poissons crus, de viandes grillées et se règlent à coup de couteau à sashimi.
Afin de recréer au mieux l’ambiance du milieu, l’auteur nous fait assister à tous les échanges entre les protagonistes. Le texte est donc chargé de dialogues, dans lesquels on comprend les coulisses des trafics. Les manigances, les alliances, les traitrises… tout y est.
Derrière la violence des actes, l’auteur dépeint aussi la condition d’un pays et de ses habitants. J’ai pris un véritable plaisir à la rencontre de ce roman original et instructif. Kim Un-Su m’a convié à un voyage initiatique dépaysant, qui n’est pas sans rappeler « Le parrain », mais à la sauce soja. Belle découverte !
http://leslivresdek79.com/2020/02/28/530-kim-un-su-sang-chaud/
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