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Suite de Wake up America qui s'arrête en 1965 et dans lequel le député John Lewis (1940-2020) raconte son parcours de militant noir pour les droits civiques. Il poursuit son récit dans ce tome 1 de Get up America, récit enrichi de diverses sources. Les tensions sont extrêmes entre blancs supémacistes et noirs non-violents, mais également entre les mouvements des noirs qui, pour certains résistent à la violence, tel celui du pasteur Martin Luther King, mais qui, pour d'autres engagent un vrai bras de fer violent avec le pouvoir, c'est la naissance des black panthers et la prise en main du mouvement de John Lewis par des gens qui délaissent la non-violence.
Même équipe que pour Wake up America : Nate Powell dessine, John Lewis raconte et Andrew Aydin qui a travaillé longtemps pour lui scénarise associé à L. Fury pour cette fois. Tout ce que j'avais écrit pour Wake up America est toujours d'actualité. Roman graphique qui raconte la lutte des noirs pour les droits civiques, les violences auxquelles ils sont confrontés, la ségrégation, la peur des blancs de perdre leur suprématie. La force des noirs est impressionnante et oblge au respect et à l'admiration. Le roman graphique montre également la montée de la violence dans les mouvements puisque la non-violence n'est pas aux yeux de certains, efficace. Les tensions sont vives, les responsables d'hier sont désavoués mais ne cessent pas pour autant la lutte.
C'est toujours très bien fait, les dessins en noir et blanc sont incroyables de réalisme et de force. Tout est là pour que ces albums (Wake up America et les deux tomes de Get up America) deviennent une référence et indispensable pour quiconque veut raconter et s'informer sur cette partie de l'Histoire des Etats-Unis.
Voilà un album qui fait écho avec ma précédente lecture de « Alabama 1963 » du duo Manchette - Niemiec. « Get up America » fait suite à « Wake up America », trilogie déjà racontée par John Smith, président du SNCC, comité étudiant non-violent de 1963 à 1966.
Des émeutes du comté de Watts, Los Angeles à la lutte contre la conscription pour la guerre du Vietnam et l’émergence du mouvement Black Panther, on suit donc la lutte pour les droits civiques. C’est un travail impressionnant, précis, journalistique, dense que l’on suit comme un témoignage vivant et dynamique.
On comprend mieux la tentation de la violence, la volonté de s’approprier le « voting rights act » en incitant les noirs à s’inscrire sur les listes électorales malgré les menaces, le désir d’informer les populations en utilisant la bande dessinée comme vecteur d’émancipation, la crainte sans cesse présente du KKK…
Le dessin en noir et blanc réussit à être réaliste, respectant l’époque et les visages connus, tout en maintenant un souffle et une tension qui guident le lecteur jusqu’à la dernière page.
Au final, un album puissant qui témoigne d’une lutte qui semble ne pas avoir de fin. Un livre à lire et faire lire !
Paru initialement en trois tomes, voici la version intégrale absolument passionnante et indispensable. 560 pages, 1,4 kilogrammes, c'est le genre d'ouvrage qui, de par ses caractéristiques et son contenu, ne se fera pas oublié. C'est le combat pacifique de John Lewis, né en 1940 en Alabama, contemporain des plus connus pour nous Européens des combattants pour les droits civiques et la liberté : Martin Luther King, Malcolm X, Rosa Parks... Il fut président d'un mouvement d'étudiants non-violent qui milita pour obtenir que les cafés et restaurants et autres enseignes cessent la discrimination et acceptent de servir des noirs. Par des sit-in nombreux et récurrents, sans violence de leur part contre une violence extrême des sudistes blancs et des forces de police, il parvint avec ses camarades à obtenir gain de cause. puis il s'attaquèrent au droit de vote et à l’impossibilité pour les noirs de s'inscrire sur les listes électorales.
Ce roman graphique raconte les vingt-cinq années de lutte jusqu'aux marches de Selma à Montgomery. Il raconte admirablement la société ségrégationniste de l'époque, avec des propos de certains responsables odieux et monstrueux. La lutte est incessante, chaque jour, chaque pas fait dans une ville est une épreuve de laquelle un noir américain n'est pas sûr de sortir indemne. Les auteurs ne font pas l'impasse sur les querelles entre les différents mouvements pour les droits civiques : querelles d'ego parfois mais aussi sur la méthode pour obtenir gain de cause : la violence ou la non-violence. Il y est aussi question de tractations politiques, de ne point trop attaquer tel ou tel pour qu'il gagne l'élection (Lyndon B. Johnson).
Dense, édifiant, instructif et fort, ce lourd roman graphique ne devra pas servir à caler un meuble, mais à instruire, à continuer de dire qu'il n'est aucune différence entre gens qui n'ont pas la même couleur de peau, que ce n'est qu'une question de pigmentation. Et qu'il n'est donc point légitime que certains hommes et femmes noirs soient davantage contrôlés -voire pire- ou discriminés par l'emploi ou l'accès au logement que des blancs, entre autres joyeusetés menées par des crétins sûrs de leur supériorité.
La pyramide des besoins humains, Caroline Solé
BY LOUCY // 23 JUIN 2015 // NO COMMENTS
Le premier roman de Caroline Solé reprend une pyramide bien connue, et c’est bien cela qui m’a attirée dans ce livre : la pyramide de Maslow. Si vous ne la connaissez pas, pas de souci elle est illustrée dès le début. Il s’agit d’une théorie d’Abraham Maslow, psychologue du XXe siècle, qui a définit les besoins humains selon plusieurs strates. Tout d’abord, l’étape 1 (de base), les besoins physiologiques (faim, soif, sexualité …) ; puis l’étape 2 la sécurité ; la 3 l’appartenance et l’amour … Bref vous avez compris (en cadeau une image de la pyramide).
Maintenant imaginez que tout ça soit repris pour le concept d’un nouveau jeu de télé réalité. Chaque candidat devra chaque semaine poster sur son profil un message de 500 caractères prouvant qu’il a bien répondu au besoin de la pyramide. Ensuite, seuls les profils recueillant le plus de votes passent au besoin supérieur.
Nous suivons Christopher, le candidat 12778 alias ChristopherScott54, un jeune adolescent sdf, qui a fugué. Alors pour répondre aux différents besoins comme la faim ou la sécurité … ! Voilà qui semble compliqué et pourtant.
Caroline Solé permet ici de s’interroger sur la vie des sans-domiciles fixe mais aussi sur le voyeurisme de la télé réalité car tout le monde s’interroge sur la véritable identité de ChristopherScott54 sans réellement se soucier des sdf vivants à côté de chez eux, sans même savoir s’ils ne le côtoient pas déjà. Certains passages peuvent d’ailleurs mettre mal à l’aise parfois, pour autant il en ressort une réflexion sur notre attitude en général et sur le monde contemporain. Le regard est très juste, très lucide et du coup très dur car effectivement, tous nous vivons en ignorant la misère humaine qui se meut à proximité de nos habitations, même si parfois c’est une question de nécessité car nous ne pouvons malheureusement pas aider tout le monde. Pour autant, Caroline Solé n’est pas moralisatrice dans son discours et justifie, rappelle qu’effectivement si les choses sont ainsi cela ne nous empêche pas d’y réfléchir.
Christopher est un personnage attachant, on sent qu’il est perdu. Il se lance dans cette aventure sans y croire, surtout vu la première étape à franchir et le nombre de candidats à la télé réalité. Il est abasourdi par le buzz qu’il provoque et reste très réaliste sur ce qui lui arrive. Il comprend que son anonymat est une force mais aussi que la célébrité n’est pas un objectif à atteindre.
Ce roman est vraiment intéressant pour aborder la question des sdf et de la télé réalité, la possibilité de tout retransformer ou comment un concept psychologique peut devenir une émission de télé réalité. Une bonne découverte et un bon premier roman.
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C’est lundi #66
BY LOUCY // 22 JUIN 2015 // 6 COMMENTS
c'est lundi
Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Et repris en français par Galleane.
Est-ce le début du challenge de l’été ? Un miracle ? Cette semaine j’ai dévoré …! Et tant mieux pour la PAL il faut dire. Et mieux encore, je n’ai eu que de jolies découvertes !
Les livres lus
En ce moment je lis
Le metteur en scène polonais doit adapter, pour l’ouverture de saison d’un théâtre français, le roman d’un auteur autrichien mort. Mais ce roman est instable : entre deux lectures, des personnages disparaissent, d’autres surgissent, sans explication. Un texte doté d’une vie propre, indépendant du regard du lecteur, c’est une idée plaisante a priori. Pourtant, dans les coulisses du théâtre, on commence à se douter que le spectacle ne pourra pas éviter la catastrophe. Le metteur en scène polonais devient fou, dit-on.
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IMM #56
IMM Imaginales
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51 livres ! -1 par rapport au dernier comptage !
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Le Soleil est pour toi, Jandy Nelson
BY LOUCY // 21 JUIN 2015 // 2 COMMENTS
J’étais très curieuse de découvrir la nouveauté de Jandy Nelson dont j’avais beaucoup aimé le Ciel est partout il y a quelques années et je remercie Babelio pour son envoi grâce à la Masse Critique.
Comme pour son précédent roman, j’ai été embarquée dans l’histoire dès les premières pages. Nous suivons des jumeaux : Noah et June, qui ont une personnalité complètement différente. On les suit à deux époques différentes tout d’abord lorsqu’ils ont 13 ans avec Noah pour narrateur puis à 16 ans avec June pour narratrice. Tout d’abord lors de leurs 13 ans, Noah est un personnage plutôt taciturne, un peu bizarre, qui reste renfermé, il n’a pas d’amis, il est gay et est attaqué pour ça, tandis que June est pleine de vie, populaire.
L’alternance de point de vue permet de nous faire avancer dans le récit et surtout de suivre leur évolution. Dès les premiers chapitres on sait donc que leurs personnalités vont évoluer, changer, s’inverser. On peut également apprécier le changement de point de vue et d’époque un chapitre sur deux. Ca nous permet aussi de prendre conscience, de deviner petit à petit tout le puzzle de leur vie qui se met en place.
Les personnages de Jandy Nelson sont très réussis, on découvre tout d’abord la fusion de Noah et Jude avant de connaître petit à petit Noah et Jude. Avec chacun leur personnalité, chacun leurs faiblesses et leurs forces. On voit qu’ils ne sont pas parfaits, qu’ils font des erreurs, qu’ils comprennent, qu’ils apprennent. Les personnages secondaires sont également très réussis. On peut notamment penser à Oscar ou encore à Brian, ces deux personnages m’ont beaucoup plu et touchée. Ils m’ont émue à de nombreuses reprises. Je ne peux pas vous en dire trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte de ce roman mais surtout plongez dedans.
Platon avait une théorie selon laquelle il existait autrefois des êtres dotés de quatre jambes, quatre bras et deux têtes. Ils étaient parfaitement indépendants, heureux et puissants. Trop puissants au goût de Zeus, qui les a coupés en deux et éparpillés aux quatre coins du monde, si bien que les humains sont maintenant condamnés à rechercher éternellement leur moitié, celle qui partageait jadis leur âme. Seuls les êtres humains les plus chanceux retrouvent leurs moitié coupée, tu sais.
Le style de Jandy Nelson est toujours aussi bon, toujours aussi fluide. Les émotions sont très bien transmises et on parcourt les pages sans réellement s’en rendre compte. Grâce à certaines situations, on se retrouve à réfléchir plus en général, et on garde en tête pendant un moment les personnages, certaines scènes.
Comme dans tous les Scripto ou presque, on se retrouve avec les larmes aux yeux, touché par les nombreux thèmes abordés. Ici vous trouverez la gémellité, les relations frère-soeur et la jalousie qui peut en résulter, le deuil, l’adultère, l’homosexualité … Un roman riche à découvrir sans attendre, encore une fois Scripto me conquiert et je continuerai à piocher dans la collection les yeux fermés.
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Kamarades 1, Benoît Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux et Mayalen Goust
BY LOUCY // 21 JUIN 2015 // 3 COMMENTS
J’ai flashé sur cette couverture lors de la réception du programme de parution des éditions Rue de Sèvres. De plus le titre m’intriguait car les Romanov sont une famille qui m’intéresse fortement. Je remercie ainsi Rue de Sèvres pour leur confiance et leur envoi.
Nous suivons plusieurs personnages qui nous sont plus ou moins connus. Tout d’abord on découvre un Staline prêt à tout, qui nous reste parfois mystérieux, dont on se méfie ; un Volodia attachant, attendrissant, courageux (on voit que je l’ai apprécié oui) et une Ania rebelle, volontaire, sûre de ses choix. Comme on peut le constater, les personnages historiques réels sont mêlés avec des personnages fictifs mais tout est très bien fait et on se retrouve à la recherche d’un Volodia qui semble tellement intéressant qu’on aurait aimé trouver sa biographie. On découvre l’histoire de la révolution russe et on est immergé dans l’atmosphère révolutionnaire de l’histoire. En effet, ici vous ne trouverez pas réellement de quoi combler vos lacunes sur l’histoire russe, car si vous êtes immergés dedans, nous suivons davantage les destins d’hommes grâce à des intrigues, des drames mais aussi une histoire d’amour.
D’un côté l’évolution de Staline, on voit vite qu’il deviendra un homme d’importance (bon certes, les cours d’histoire nous avait permis de le savoir bien avant), mais on suit également le destin des simples soldats grâce à Volodia. On peut ainsi suivre les combats, qui sont en accélérés grâce à de nombreuses ellipses. Enfin, nous avons le point de vue sur le Tsar Nicolas II et sa famille grâce à Anastasia. On suit leur année 1917 et leur destin. Les nombreuses ellipses permettent d’avancer rapidement dans le temps et mettre en valeur les points-clés de l’Histoire, cela donne un certain rythme à l’histoire et permet d’avancer rapidement dans les histoires d’hommes. Ce qui aurait pu être gênant dans une bande dessinée historique perd ce léger défaut si on la prend comme une bande dessinée au prétexte historique.
Les dessins et la mise en couleur est magnifique. Tout est très fin, très fantasmagorique, le rouge est important et permet de mettre en valeur la symbolique. Les planches sont vraiment magnifiques et on pourrait passer un moment à observer chaque nouvelle page, sous le charme de l’art de Mayalen Goust.
Une chose est sûre avec une fin pareille, on n’a qu’une hâte, c’est découvrir le prochain tome en janvier 2016. Un très bon premier tome, j’attends désormais les deux prochains volumes pour retrouver nos héros.
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Challenge de l’été – Edition 2015
BY LOUCY // 19 JUIN 2015 // 5 COMMENTS
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Comme chaque année depuis trois ans, Saefiel relance son challenge de l’été. L’année dernière, je ne m’en étais pas trop trop mal sortie puisque j’avais atteint mon objectif de 20 livres lus. Mais j’étais restée en roue libre puisque je n m’imposait pas de PAL. Cette année, je me suis en plus imposée des livres à lire durant la période du challenge.
Alors comment ça marche ce challenge ?
Le règlement de ce challenge:
– Le challenge commence officiellement le 21 Juin et se termine le 21 septembre (jour de l’automne)
– Chacun fait une liste des livres qu’il veut lire cet été sans limite de nombre.
– On peut s’ajouter des défis personnels comme lire un titre en VO ou finir les séries en cours.
– Vous pouvez modifier votre liste à loisir durant la période du challenge, l’agrandir, la rétrécir. Tout est permis !
– Si possible venez partager votre avancement ici cela permettra un échange sur nos lectures et de partager nos sentiments.
– Le fait d’avoir un blog et/ou de poster des chroniques n’est pas obligatoire. Quiconque est intéressé peut participer.
PAL décidée :
Coeur de Brindille, Yves-Marie Robin (éd. Sarbacane)
Enclave 1, Ann Aguire (éd. Le Livre de Poche)
Five Kingdom 1, Brandon Mull (Hachette)
La Fille aux licornes, Lenia Major (Talents Hauts)
La pyramide des besoins humains, Caroline Solé (Ecole des loisirs) (Lu le 21 juin)
Marjane et le sultan, Agnès Laroche (Talents Hauts) (Lu le 22 juin)
Moi, Simon 16 ans Homo Sapiens (Hachette)
Perdue retrouvée, Cat Clarke (R)
Night School 5, CJ Daugherty (R)
Red Rising, Pierce Brown (Hachette)
Les derniers jours du Condor, James Grady (Rivages)
Villa des femmes, Charif Majdalani (Seuil)
Le metteur en scène polonais, Antoine Mouton (Bourgois)
A un détail près, Kristain Higgins (Harlequin)
L’orangeraie, Larry Tremblay (Gallimard) (Lu le 22 juin)
Amours, Leonor de Recondo (Sabine Wespieser)
Tout foutre en l’air, Antoine Dole (Actes Sud) (Lu le 22 juin)
MàJ 21/06 : + 3 livres ajoutés à la PAL d’été et 1 livre lu.
MàJ 22/06 : Et de 4 lectures déjà !
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Wake up America 1 et 2, John Lewis, Andrew Aydin & Nate Powell
BY LOUCY // 19 JUIN 2015 // NO COMMENTS
Lorsque dans le programme de parution de Rue de Sèvres, j’ai vu le tome 2 de Wake Up America, j’ai complètement flashé ! Et j’étais dégoûtée de ne pas avoir lu le premier tome, d’être passée complètement à côté. Je remercie vraiment Rue de Sèvres pour son envoi groupé des deux tomes qui me permettent d’avoir un gros coup de cœur pour ces deux volumes et de découvrir la vie de John Lewis. Car je ne sais pas vous, mais moi, je dois reconnaître que je ne le connaissais pas et pourtant qu’est-ce qu’il est important ! Il fait partie des organisateurs de la célèbre marche sur Washington. Il évoluait dans les mêmes cercles que Martin Luther King notamment.
Dans le premier tome, nous découvrons l’enfance de John Lewis et le début de son parcours dans l’égalité raciale. On suit un enfant un peu particulier, qui est très attaché aux différents droits, qui aime prêcher, et petit à petit il prend conscience des différences entre les noirs et les blancs. Son parcours se poursuit dans le deuxième tome où il prend de plus en plus de responsabilité et on nous avançait dans l’histoire du mouvement contre les ségrégations. On découvre des hommes et des femmes qui ont lutté au péril de leur vie pour un idéal auquel il croyait, on en apprend davantage sur les différents mouvements et surtout on (re)prend conscience de comment le monde était avant, avant qu’il soit normal que tout le monde ait les mêmes droits. On retrouve le mouvement de la non violence mais on trouve également les doutes, les regrets, les erreurs de John Lewis, ce qui permet de ne pas faire de John Lewis un héros de la cause plus qu’un autre, ce dont il se défend.
Les dessins sont vraiment forts, on reconnaît les personnages dès le premier coup d’oeil (on croise Martin Luther King et sans lire, on sait déjà que c’est lui, pareil pour Barack Obama …). Les dessins en noir et blanc et nuances de gris permettent de transmettre une émotion très forte, en regardant certaines images on a les larmes aux yeux.
Vraiment si vous ne connaissez pas, si vous connaissez, n’hésitez plus, jetez sur vous sur cette bande dessinée et vivement le troisième tome qui sortira en 2016.
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