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Jerome Magnier-Moreno

Jerome Magnier-Moreno
Jérôme Magnier-Moreno est né en 1976 à Paris. Après des études d'architecte paysagiste, il débute une carrière de peintre en 2001, réalisant des paysages à la fois figuratifs et abstraits qu'il signe du pseudonyme RORCHA. Parallèlement à son travail d'atelier, il trouve dans l'écriture une autre ... Voir plus
Jérôme Magnier-Moreno est né en 1976 à Paris. Après des études d'architecte paysagiste, il débute une carrière de peintre en 2001, réalisant des paysages à la fois figuratifs et abstraits qu'il signe du pseudonyme RORCHA. Parallèlement à son travail d'atelier, il trouve dans l'écriture une autre approche de la réalité et du paysage qu'il exprime dans Le saut oblique de la truite, son premier roman.

Avis sur cet auteur (6)

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    Couverture du livre « Highlands » de Jerome Magnier-Moreno aux éditions Gallimard

    Chantal Lafon sur Highlands de Jerome Magnier-Moreno

    Des hors-piste mi-câlin, mi-prière
    Recommandé par Mathias Enard qui est dans mon Panthéon littéraire, c’est déjà la certitude de trouver de la matière à ma lecture.
    Qu’elle est séduisante l’idée d’allier mots et peintures pour s’exprimer, surtout quand il s’agit d’un véritable partage, celui...
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    Des hors-piste mi-câlin, mi-prière
    Recommandé par Mathias Enard qui est dans mon Panthéon littéraire, c’est déjà la certitude de trouver de la matière à ma lecture.
    Qu’elle est séduisante l’idée d’allier mots et peintures pour s’exprimer, surtout quand il s’agit d’un véritable partage, celui qui ouvre aux lecteurs un ailleurs qui brasse l’intime.
    Un coup de gueule de trop et c’est la fuite, à grandes enjambées, d’un quotidien trop lourd qui vous bride vers un endroit où il pourra atterrir dans l’oreiller de plumes de l’enfance, pour lui ce sont les Highlands, un endroit rude, plein d’aspérités mais si doux pour faire revivre ce qui n’est plus.
    « Il a dû être surpris , mon petit bonhomme, devant ma disparition imprévue. Ça ne me ressemble pas de quitter ainsi le foyer, moi le papa-poule si casanier. Je me demande quelle histoire a pu lui raconter ma femme. »
    Le bouillonnement intérieur est mis sous le joug du rythme ferroviaire.
    Lui c’est un intranquille louvoyant entre une immense tendresse, beaucoup de cocasserie, et ce besoin irrépressible d’être en rupture de ban.
    Voyager avec un sac à dos vide…
    Le passage le plus réaliste sera celui des consommations liquides ou solides qui vous coupera l’appétit assurément.
    Il n’y a pas une seule émotion négative, colère, tristesse, désespoir…que la nature ne puisse consoler voire transcender.
    Je termine cette lecture émerveillée par les mots et les couleurs, de la même façon que devant l’observation de la nature lorsque nous sommes attentifs et que nous associons les sons aux paysages.
    La plénitude est là !
    « […] je me demande si, par ce voyage, je ne me livre pas moi-même à une sorte de taxidermie de l’enfance ; à mesure que j’en approche, je redoute que les hauts lieux de ma mythologie personnelle n’aient aujourd’hui plus grand-chose à m’offrir. »
    Un hors du monde, Hautes Terres , bruyères, genêts, pierres, légendes, poésie, chapelets d’îles, lacs, truites …, désespérant pour les uns ressourçant pour les autres.
    En contrepoint des mots, les peintures que nos yeux malaxent, les couleurs sont autant d’éclairs qui déchirent un ciel d’orage, pour certaines de ces peintures, un petit jeu auquel je me suis amusée, les retourner et elles ont une autre signification, une autre vie aussi forte à l’envers qu’à l’endroit. C’est troublant.
    J’ai adoré faire ce voyage et je remercie l’auteur pour le marque-page personnalisé, une attention délicate.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/10/24/highlands/

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    Couverture du livre « Highlands » de Jerome Magnier-Moreno aux éditions Gallimard

    Dominique Sudre sur Highlands de Jerome Magnier-Moreno

    D'abord, il y a la dispute, violente et brutale, dont il s'échappe avant de regretter ses mots ou ses actes.
    Partir, fuir, et juste déposer ce mot dans l'entrée pour malgré tout rassurer femme et enfant, je reviens dans une semaine.
    Ensuite ? Prendre le train, partir loin, se retrouver et...
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    D'abord, il y a la dispute, violente et brutale, dont il s'échappe avant de regretter ses mots ou ses actes.
    Partir, fuir, et juste déposer ce mot dans l'entrée pour malgré tout rassurer femme et enfant, je reviens dans une semaine.
    Ensuite ? Prendre le train, partir loin, se retrouver et renouer avec l'enfance, avec l'écosse et ses lacs avec ou sans nom.
    Comme un voyage au centre de ses souvenirs, en lisière de sa colère, de ses regrets, de ses projets, de ses attentes.
    Prendre le train, puis le train de nuit, nuit sans sommeil, café en poudre et alcool en mignonnette feront bien l'affaire pour tenir jusqu'au matin, jusqu'à la lande, jusqu'aux paysages de l'enfance rêvée.
    Celle où la mère était toujours vivante, avant la maladie, cettr enfance où les étés avaient ce goût de bonheur que l'on ne sait pas reconnaître tant qu'on ne l'a pas perdu.

    J'ai aimé cette balade impromptue, cet humour parfois caustique, souvent tendre, cette autodérision parfois déstabilisante mais qui allège l’intensité du voyage, ces sentiments indécis, ces envies d'ailleurs et en même temps de retrouver le confort et le train train quotidien.
    J'ai aimé les mots et les illustrations, les somptueux tableaux de Jérôme Magnier-Moreno. Ces même tableaux que j'avais découvert à Paris en septembre lors de l'exposition qu'il présentait sur l'île de la cité.

    Le texte est accompagné d'une dizaine de reproductions de tableaux, tous représentants ces Highlands dans lesquels l'auteur est allé se perdre pour notre plus grand bonheur.

    Merci Jérôme Magnier-Moreno pour la rencontre, la découverte du roman, édité dans la collection le sentiment géographique chez Gallimard, et pour le moment partagé à découvrir vos tableaux et bavarder ensemble dans la galerie qui semble encore baignée des moments heureux de la vie de Yves Montant et Simone Signoret.

    Il est trop tard pour la découvrir à votre tour. Mais n'hésitez pas à partir en voyage dans les Highlands avec ce livre aussi beau que singulier.

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    Couverture du livre « Highlands » de Jerome Magnier-Moreno aux éditions Gallimard

    Geneviève Munier sur Highlands de Jerome Magnier-Moreno

    Parce que j’avais réagi à l’avis d’une amie sur son roman "Highlands", l’auteur Jérôme Magnier-Moreno m’a gentiment adressé un marque-page illustré par ses soins. Puis est arrivé l’ouvrage avec une sublime dédicace. Je viens de le refermer, éblouie de couleurs, de mots, de paysages, de...
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    Parce que j’avais réagi à l’avis d’une amie sur son roman "Highlands", l’auteur Jérôme Magnier-Moreno m’a gentiment adressé un marque-page illustré par ses soins. Puis est arrivé l’ouvrage avec une sublime dédicace. Je viens de le refermer, éblouie de couleurs, de mots, de paysages, de souvenirs.

    Avant d’ouvrir le livre, j’admire la couverture ornée d’une peinture : "Plein Ciel" de l’auteur lui-même, ou plutôt de Rorcha, son nom d’artiste-peintre. Je lis la jolie dédicace, la belle préface de Grégoire Bouillier et je m’attarde sur la carte. Passionnée de culture celte, je connais tout de l’Ecosse, son histoire, sa musique, ses danses et sa langue gaëlique, que je ne parle ni ne comprends mais adore écouter. Alors, commençons par le début…

    Des cris, une dispute de couple, un mot lancé "Je pars", un autre "Je reviens dans une semaine" écrit sur un Post-it et laissé dans l’entrée, une porte qui claque…et voilà le narrateur à bord du "Caledonian slipper" et moi avec en direction du nord de l’Ecosse. A partir de là, je plonge dans un océan de couleurs, du bleu pétrole au turquoise de banquise, en passant par le noir de bougie, le vert paradis ou encore l’incroyablement mauve. Le voyage en train est magnifique, arrosé de whisky, décrit magistralement, fait de paysages grandioses et de réflexions intérieures. Car il s’agit aussi d’un retour vers le passé, un moyen de retrouver les sentiments originels, de revivre les moments heureux d’avant, quand la mère était encore présente.

    Ecrit à la fois au stylo et au pinceau, les mots et les tableaux se confondent, les couleurs se fondent et le passé se mêle au présent. L’écriture est une merveille qui nous parle de la nature comme elle naît sur la toile "Nuances chocolat, pistache, tabac, dans les replis du terrain ; chair de caramel élastique qui rebondit sous mes pas le long du sentier parsemé de minuscules orchidées violettes. De véroniques sauvages aussi." Elle nous parle de peur et devient rêve. Et le lac sans nom, le fameux "unnamed" de la carte reste du domaine mémoriel.

    "Higlands" est un fabuleux roman, un livre inestimable, un moment de lecture d’un infini plaisir.

    https://memo-emoi.fr

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    Couverture du livre « Highlands » de Jerome Magnier-Moreno aux éditions Gallimard

    Magali BERTRAND sur Highlands de Jerome Magnier-Moreno

    Si Jérôme Magnier-Moréno n’avait pas intercepté un échange enthousiaste autour de son livre et aimablement proposé à la bibliothécaire que je suis d’en envoyer un exemplaire à son établissement, il y a fort à parier que mon envie de le découvrir serait resté « lecture morte » comme beaucoup...
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    Si Jérôme Magnier-Moréno n’avait pas intercepté un échange enthousiaste autour de son livre et aimablement proposé à la bibliothécaire que je suis d’en envoyer un exemplaire à son établissement, il y a fort à parier que mon envie de le découvrir serait resté « lecture morte » comme beaucoup d’autres, surclassée, dépassée, à la fois par tant d’autres tentations et si peu de temps pour succomber ! Sans compter que, un texte racontant à la fois un voyage et une introspection, illustré par des tableaux de l’auteur représentant aussi bien ce qu’il voit que ce qu’il ressent des paysages qu’il traverse, quelle tannée à classer pour un bibliothécaire un peu pointilleux ! Mais, pour la lectrice que j’ai été, quel bonheur de sauter hors des cases et de se laisser porter par la plume élégante et chaleureuse comme un vieux tweed de Jérôme Magnier-Moréno. Peu importe qu’il s’agisse d’un road movie, d’une réflexion sur le temps qui passe ou l’amour qui s’en va, peu importe que le texte soit autobiographique ou pure invention, l’auteur, lui, parle de son « roman » et c’est très bien comme ça.
    Car c’est ainsi qu’on lit, porté à la fois par un vrai talent littéraire à conter une histoire dans laquelle on entre à sa suite (qui n’a jamais rêvé d’être cet homme qui claque la porte de chez lui, saute dans un train au luxe désuet, remonte le courant de ses souvenirs jusqu’à un lieu hors du temps, suffocant de beauté, en méditant sur l’effondrement de son couple ou toute autre douleur enfouie ?) et celui d’un artiste peintre, capable de rendre, d’un regard, d’un geste, d’un éclat de couleur, la sensation aigue de l’ambiance d’un lieu. C’est une immersion complète et belle, multisensorielle, multi émotionnelle, la définition même du voyage…la lecture d’été idéale en quelque sorte !

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