Né le 28 septembre 1955 à Bron dans la plus parfaite clandestinité, Jean Bouchon, fruit d'amours illicites, grandit tant bien que mal entre un pensionnat et l'autre. Collégien, renfermé à l'esprit rebelle et aux résultats médiocres, il échoue bientôt à Nice pour intégrer le lycée Massena et surto...
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Né le 28 septembre 1955 à Bron dans la plus parfaite clandestinité, Jean Bouchon, fruit d'amours illicites, grandit tant bien que mal entre un pensionnat et l'autre. Collégien, renfermé à l'esprit rebelle et aux résultats médiocres, il échoue bientôt à Nice pour intégrer le lycée Massena et surtout le conservatoire régional de musique. Là, il se révèle rapidement être un jeune hypersensible et un musicien surdoué. Bien vite, l'adolescent décroche une moisson de premier prix. Sa voie est tracée : le grand prix de composition de la ville de Nice vient brillamment sanctionner la fin de sa période niçoise. C'est désormais Paris qui l'attend.
Propulsé dans la capitale, c'est au conservatoire national supérieur de musique de la rue de Madrid qu'il s'affirme et s'épanouit au contact des plus grands maîtres. Entre ses cours et ses répétitions, il gagne sa vie comme musicien d'orchestres classiques, le jour, et comme pianiste de jazz dans le Paris nocturne.
Enfin, ses diplômes en poche, Jean Bouchon redescend à Nice pour s'y installer. Musicien reconnu, il intègre un temps l'orchestre de l'opéra de Nice tout en arrondissant ses fins de mois comme professeur de piano et, à l'occasion, comme accompagnateur de jazz. Mais l'enseignement est une révélation. Très vite, las de la morosité ambiante au sein de l'orchestre où il se sent à l'étroit dans son frac, critique vis à vis des institutions d'enseignement où il dispense ses cours, une idée germe en lui et finit par l'obséder : créer une école de musique nouvelle, conforme à sa conception de la pédagogie. Le projet mûrit et en 1984 Jean bouchon remercie tous ses employeurs pour ouvrir l'Académie de Musique de Nice qu'il dirige depuis avec enthousiasme et bonheur.
Désormais, en permanente ébullition entre la composition, la direction d'orchestre, l'enseignement et la direction de l'Académie, Jean Bouchon peut donner toute sa mesure. Il succombera cependant à un autre virus qui sournoisement sommeillait en lui : écrire des livres et dire par les mots ce que les notes ne peuvent que suggérer. Et le voici romancier.
En 1998 paraît son premier roman : Le mal secret. Suivent Les oubliés de Dieu (prix du roman 2000), Les enfants de la vallée noire (2001), Le mas du diable (2002), Adieu je t'aime (2003), Graines d'arbouse (2004), Autopsie d'une chorale (2005), Le songe d'une nuit d'été (2006), La vie avant soi (2007). Maniaque de la forme et du style, sensible et généreux à l'extrême, Jean Bouchon écrit comme il compose : avec une maîtrise diabolique et un immense coeur au bout de la plume. Son dernier roman, à l'intrigue poignante, crie de vérité et d'émotion. Il nous fait pénétrer les univers de la musique, de l'ésotérisme, des amours impossibles et de l'adolescence; univers bouleversants où l'auteur sait naviguer et nous emporter toutes voiles dehors.