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Gyula Krudy

Gyula Krudy
Il fut l'une des figures les plus marquantes de la littérature hongroise du début du vingtième siècle. A l'inverse de ses brillants contemporains, Kosztolanyi, Füst ou Karinthy, Krúdy n'appartient pas au fameux cercle de la revue Nyugat, qui publia cependant certains de ses textes. Né d'amours a... Voir plus
Il fut l'une des figures les plus marquantes de la littérature hongroise du début du vingtième siècle. A l'inverse de ses brillants contemporains, Kosztolanyi, Füst ou Karinthy, Krúdy n'appartient pas au fameux cercle de la revue Nyugat, qui publia cependant certains de ses textes. Né d'amours ancillaires, ses origines le rattachent à la fois à l'aristocratie - du coté de son père - et à la paysannerie - du coté de sa mère. Il vécu à Budapest, même si ses origines terriennes resurgissent ici ou là dans son ?uvre, au gré des aller et retours vers la campagne qu'effectuent ses personnages, essentiellement citadins. Lui-même bon vivant, joueur, amateur de bonne chère, Krúdy excelle dans la description de la vie de la capitale, le pittoresque de ses quartiers et de leurs habitants. Il a beaucoup écrit, des romans, des nouvelles, une ?uvre qui a parfois été rattachée au réalisme magique. C'est l'un des maîtres de Sandor Marai, qui lui rend hommage dans un texte encore inédit, Sindbad rentre chez lui.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Le compagnon de voyage » de Gyula Krudy aux éditions La Baconniere

    Littéraflure sur Le compagnon de voyage de Gyula Krudy

    La vie de bohème d'un homme perdu dans ses passions. Suranné comme un roman de la fin du dix-neuvième siècle. Moins virtuose que les oeuvres de Marcel Proust auquel il a été parfois comparé. J'ai cru au miracle vers la fin du roman, quand une jeune vierge s'offre à lui, le tout étant décrit avec...
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    La vie de bohème d'un homme perdu dans ses passions. Suranné comme un roman de la fin du dix-neuvième siècle. Moins virtuose que les oeuvres de Marcel Proust auquel il a été parfois comparé. J'ai cru au miracle vers la fin du roman, quand une jeune vierge s'offre à lui, le tout étant décrit avec délicatesse et audace... mais ce ne fut qu'un mirage.

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    Couverture du livre « Les sept hiboux » de Gyula Krudy aux éditions Syrtes

    Sabrina SMAIL sur Les sept hiboux de Gyula Krudy

    Bienvenue à Budapest à la fin du 19ème siècle, découverte au fil de la lecture aux côtés de Jozsias, un écrivain romantique qui dresse le portrait des femmes qui ont comptées dans sa vie. Accompagné de son ami, Guszti Szomjas qu'il aide à la diffusion de certains messages à ces dames, nous...
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    Bienvenue à Budapest à la fin du 19ème siècle, découverte au fil de la lecture aux côtés de Jozsias, un écrivain romantique qui dresse le portrait des femmes qui ont comptées dans sa vie. Accompagné de son ami, Guszti Szomjas qu'il aide à la diffusion de certains messages à ces dames, nous découvrons les ruelles, les enseignes et l'atmosphère d'une vie riche et vivante.
    Telle est la trame du livre, dont le résumé n'est pas chose facile, tant le mouvement dans la lecture est constant : nous évoluons dans une ville, entre découverte, recherche d'amour, de connaissance.
    Les difficultés premières concernent la fluidité dans la lecture : d'innombrables bas de page viennent hacher la lecture, mais ils ont leur importance tant les référence à des personnages existant sont nombreuses : mais est ce un témoignage de vie ou un témoignage de ville? Ces informations se diluent progressivement, car nous avons par moment une impression de déchiffrer une carte, par exemple, lorsqu'on nous signale que telle rue se trouve à tel endroit près de telle ruelle.
    La seconde grande difficulté porte sur l'exactitude des noms : hormis les prénoms des personnages principaux, il m'est arrivé de ne faire que survoler des Noms de rues, de lieux ou de personnes tellement j'avais des difficultés à les retenir voir à les prononcer. L'exotisme de la nouveauté est plaisant, et on s'amuse parfois sur la prononciation, mais revenir plusieurs fois de suite sur ces même noms alourdit la lecture et la compréhension du texte.
    L'ambiance générale du livre est terriblement mouvante : à la fois romantique et romanesque, le style de l'auteur est très agréable. Les descriptions sont nettes et bien étayées, pour certains, elles n'auront peut être que peu d'intérêt au vue de la richesse narrative. Mais j'avoue avoir pris gout à la découverte de ces lieux, chargés d'histoire et de vie.
    Les personnages sont bien décrit, et on les imagine aisément évoluer, s'aimer, se déchirer, se retrouver, se chercher. Une sensation parfois que la complexité est poussée à l'extrême : j''aurais aimé garder une part de mystère chez certains. Et à contrario, d'autres ont été trop esquissé, manquant de profondeur et de couleur : j'aurais aimé savoir ce que renfermait ces silences.
    Les Sept Hiboux renferment plus qu'un simple logement : centrale dans la vie de Jozsias, il l'est aussi à la lecture du livre, revenant régulièrement à ce point de départ rassurant.
    L'amour est sans doute ce qui nous berce durant cette lecture : l'amour passion, l'amour de la ville, de l'ivresse de ce sentiment qui va, vient et nous tire vers de nouvelle découverte. Mais plus encore, J'ai aimé non pas la fraicheur de ces histoires d'amour, mais leur complexité et leur mélancolie parfois : une part de réalité dans un sentiment qui est trop souvent idéalisé dans la littérature.