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Par un beau jour de la fin du 19ème siècle, Charles Pooter, qui se décrit lui-même comme un homme banal et ordinaire, décide d'entamer la rédaction d'un journal intime. Après tout, même s'il n'est personne d'important, ses écrits pourraient néanmoins servir à l'édification de ses semblables.
Ainsi donc, il confie à son journal, non pas de profonds questionnements existentiels, mais plutôt ses faits et gestes de la vie quotidienne, familiale, professionnelle et sociale, agrémentés de quelques réflexions bien senties.
Et le lecteur d'observer d'un oeil amusé ce brave Charles et son épouse Carrie emménager dans une maison de la banlieue de Londres, gérer les bisbilles de voisinage et de fournisseurs, s'inquiéter pour leur fils Lupin, dont le tempérament semble bien loin du modèle conformiste de ses parents. On découvre aussi Charles Pooter dans son environnement professionnel, en tant que fier employé (depuis 21 ans !) d'une banque de la City, et ses fréquentations amicales. Il apparaît être un homme respectable et respectueux de la hiérarchie, un brin psycho-rigide et très à cheval sur les convenances. Un peu coincé et maladroit, il nous gratifie de ses jeux de mots qu'il trouve hautement spirituels mais qui ne font mouche qu'une fois sur deux dans son entourage, ce qu'il trouve fort vexant, et ce qui est d'autant plus drôle pour le lecteur. Car ce n'est guère charitable, mais il faut bien avouer que Charles Pooter n'est pas précisément un boute-en-train hors pair, mais que ce sont plutôt sa naïveté, ses maladresses et son aplomb qui m'ont fait sourire.
Publiée sous forme de feuilleton dans une revue satirique autour de 1890, cette chronique de la vie ordinaire dans la banlieue londonienne n'est pas à proprement parler hilarante, mais son antihéros attachant et ses mésaventures cocasses font de ce livre (qui se lit à toute vitesse) un moment de lecture fort agréable à l'heure du thé.
Un roman qui appartient à une autre époque, classique de la littérature anglaise de la fin du dix-neuvième siècle, et qui reste plaisant à lire, pour sa bonne dose d’humour, très British.
Le personnage central de l’histoire s’est lancé dans la rédaction d’un journal, ce qui nous permet d’assister aux péripéties d’un quotidien sans panache, celui que vit jour après jour cet employé modeste qui vit dans son pavillon de banlieue. Sa naïveté et ses erreurs de jugement, l’exposent à un certain nombre de déconvenues, mais son fair-play, et sa capacité à digérer les camouflets lui permettent de s’en sortir avec la tête haute.
Le comique des situations, le comique de répétition (ah! ce décrottoir assassin !) , et le regard de candide de notre homme rendent la lecture très agréable.
C’est tout à fait dans la lignée de trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, où la maladresse de l’équipage de marins d’eau douce donnait à leur croisière un ton hilarant.
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