Gaelle K. Kempeneers

Gaëlle K. Kempeneers est liégeoise et cultive sa belgitude avec juste ce qu'il faut de fantaisie et de fierté. Née la veille du Samain, elle a développé un goût prononcé pour la magie des histoires bien racontées. Faut dire aussi qu'elle est tombée dans le chaudron de l'imaginaire quand elle était petite et. qu'elle n'en est toujours pas ressortie. Depuis, elle passe ses journées à chevaucher des dragons et à mettre en scène des fées mal embouchées. Elle vit en famille avec un nounours bourru et deux gremlins à paillettes pour lesquelles elle invente des mondes où vivent des princesses délurées, des animaux qui parlent, des reines magiques et même un ogre végétarien.

Avis sur cet auteur (1)

Couverture du livre « Marylou et l'arbre-aux-murmures » de Gaelle K. Kempeneers aux éditions Séma Éditions

Alicia Alvarez sur Marylou et l'arbre-aux-murmures de Gaelle K. Kempeneers

http://papillon-voyageur.weebly.com/accueil/marylou-et-larbre-aux-murmures-gaelle-k-kempeneers

Je ne m'attendais pas à lire Marylou et l'Arbre-aux-Murmures en 1h30 à tout casser. Quelle agréable surprise ! Merci à Séma éditions pour leur confiance et ce conte romanesque plus qu'adorable.

L'histoire parle de Marylou, fille et petite-fille d'ensorceleuse, fortement liée à la forêt du Pas-du-Loup et plus particulièrement à l'Arbre-aux-Murmures qui y vit... Le père de Sam, le bourgemestre, menace de tout détruire. Néanmoins, la jeune enfant n'est pas prête à abandonner les habitants des bois de sitôt...

Ayant fini mon interro de biologie, je poigne dans le livre de Gaëlle K. Kempeneers, une femme gentille et trop mignonne et qui en plus, est une auteure belge (vive la Belgique!). Dans ce récit, nous retrouvons bien l'ambiance des Ardennes, la région où je vis. Quelques mots et expressions utilisés me rappellent ce lieu belge fortement apprécié par ses touristes. D'ailleurs, petite anecdote, j'ai rigolé en voyant le mot nutons (= créature du folklore et des croyances populaires des Ardennes belges, proche du lutin) car quand j'étais petite, j'ai défilé au carnaval de Marche-En-Famenne (une ville ardennaise de Belgique) sur le char des nutons, moi-même déguisée de la sorte. Et c'était vraiment drôle ! Voilà : ce roman est nostalgique, rappelant de bons souvenirs vécus.

L'écriture de Gaëlle est super sympa, fluide sans être trop gaga. Quand un mot peut paraître incompréhensible pour petits et grands, une petite note de bas de page est là pour nous guider. Des descriptions durant lesquelles elle ne se prend pas la tête, paraissant un poil enfantin, majestueusement insérée dans ce petit conte. Un vrai régal, ça m'a fait adorer les petites histoires de ce genre. J'en redemande Gaëlle !

Les personnages ne sont pas complètement développés, ni travaillés mais ce n'est pas dérangeant. L'auteure joue sur l'imagination des personnes qui liront son livre. Chacun de nous se crée sa propre Marylou, son propre Sam, sa propre forêt. N'est-ce pas là le but de sa petite histoire ? Bien que quelques images (toutes belles!) soient immiscées à quelques endroits du roman, Gaëlle nous incite à... rêver. Et de mon côté, c'est réussi. Je me suis confectionnée ma propre Marylou, magique à mes yeux, un petit Sam humain très net dans mon esprit... C'est passé de « incitation au rêve » à « réalité ». Et voilà pourquoi ce conte est un coup de cœur ; il a été réussi avec brio.

La fin est originale et j'ai ressenti une pointe de tristesse. J'avais envie de câliner les personnages. Connaissant une Gaëlle très émotive (héhé), je comprends tout à fait ce genre de fin pour ce conte. Cette auteure aime jouer sur les émotions de ses lecteurs, même avec une toute petite histoire visant un public large. Elle a tenté de nous montrer que rien n'est blanc, rien n'est noir et que certaines choses ne se terminent pas comme nous l'aurions pensé.

Grosso modo, j'ai été subjuguée par ce récit, carrément éprise par l'univers, les habitants de la forêt de Pas-du-Loup, Marylou, Sam... Cette sublime histoire ravivera votre âme d'enfant perdue ou en tout cas, plaira que ce soit aux petits et grands. Marylou, fille et petite-fille d'ensorceleuse mérite son petit succès.

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