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En trois chapitres et un épilogue, Freaks raconte l’histoire de Diane Berkovitch.
À 18 ans, cette espoir de la boxe était présente aux Jeux Olympiques de Londres, en 2012, où, pour la première fois, les féminines pouvaient participer : un événement !
En match d’ouverture, Diane Berkovitch, athlète française d’origine russe doit boxer contre l’Américaine Kate Donaldson (22 ans). L’excitation est à son comble. Les médias sont mobilisés mais, au dernier moment, Diane ne se présente pas sur le ring. Elle abandonne sans la moindre explication.
Ce n’est qu’un an plus tard qu’elle s’excuse et annonce qu’elle se retire de la vie publique, refusant tout contact avec les médias. Mystère il y a et pour le découvrir, il faut plonger dans cette bande dessinée et les aquarelles bleutées de Freaks. Quelques touches de rouge sont ajoutées aux moments opportuns.
Si beaucoup de pages sont muettes, les dessins sont expressifs, même si les visages sont parfois difficiles à différencier. Dans cette BD, l’autrice présente des couples de lesbiennes et fait comprendre pourquoi certaines personnes décident de changer de sexe.
Si Diane vit avec Nadia, elle a aussi deux précieux amis : Eliott et Julie. Justement, Eliott est furieux car on vient de lui refuser un job : sur sa carte d’identité, figure la lettre F et, sur sa carte Vitale, son numéro de Sécurité Sociale débute par le chiffre 2…
Si les questions de genre semblent apparaître comme le sujet principal, il ne faut pas se tromper. C’est lorsque Diane voit, à la télévision, Fabrice Costa Pereira, son ancien entraîneur qui l’avait agressée sexuellement, que l’histoire de Sous la ceinture prend toute son ampleur.
La mixité étant impossible en boxe, comme dans beaucoup d’autres sports, Diane Berkovitch devient Max Joubovski, son nom de famille d’emprunt étant celui de sa grand-mère maternelle.
Ses talents sont grands et on surnomme même ce nouveau boxeur « Max Wasp », Max la guêpe. De succès en déceptions, de lutte acharnée en coups de déprime, Diane/Max, bien aidée par Eliott, réussira-t-elle à confondre son agresseur ?
La BD prenant résolument un ton féministe, les accusations sans preuve déferlant sans retenue, Freaks prend sans précaution le parti de son héroïne. Rapidement, les réseaux dits sociaux se déchaînent. Cela est sûrement justifié mais je ne peux m’empêcher de penser à La petite menteuse, l’excellent livre de Pascale Robert-Diard, tout en souhaitant que tous les agresseurs sexuels véritables soient mis hors d’état de nuire.
Je remercie Babelio et les éditions Lapins pour cette BD.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/freaks-sous-la-ceinture-bd-1.html
Jeux Olympiques de Londres 2012, un événement très médiatisé est l’arrivée de la boxe féminine dans la compétition.
Pour le match d’ouverture, deux jeunes prodiges vont s’affronter, mais la toute jeune Diane Berkovitch, 18 ans à peine, qui en quatre ans n’a pas perdu un seul combat, ne se présente pas et abandonne la compétition, sans explication, disparaissant ensuite totalement de la vie publique.
Ce n’est que des années plus tard, qu’elle reviendra sur le ring et ce, pour affronter ses démons.
Sous la ceinture, ce roman graphique de Freaks aborde avec sensibilité et puissance des sujets tels que le viol, les violences sexistes et sexuelles, pas faciles à traiter en bande dessinée.
L’autrice y parvient magistralement en insérant son personnage principal qu’est Diane Berkovitch, alias Max Joubovski puis Max Bergovitch dans le monde de la boxe.
Elle parvient à nous captiver de bout en bout, et ce dès les premières pages avec cet abandon incompréhensif et le mystère qu’il soulève, et ensuite, après nous en avoir donné les raisons, les moyens que va utiliser notre héroïne pour mener à bien sa vengeance.
L’analyse psychologique que fait Freaks de Diane/Max, est remarquable. Elle décortique avec finesse ses motivations et retrace les étapes de sa reconstruction avec cette détermination et cette hargne qui l’habiteront jusqu’au bout, passant par des phases de doute, d’espoir et de presque euphorie, puis de désillusion et enfin de rebond. Rebond grâce à la présence et au soutien de ses amis qui s’avère indispensable, sans oublier les réseaux sociaux, qui, ici auront leur utilité.
Tout en bleu nuancé agrémenté parfois de quelques touches de rouge, les dessins très dynamiques des personnages sont bien adaptés au milieu sportif et à la forte détermination de l’héroïne.
Sous la ceinture est un récit vivant, captivant qui permet de parler d’un sujet qui a été trop souvent occulté et qui montre également comment un combat personnel peut servir d’exemple et permettre à d’autres ayant subi les mêmes outrages de trouver le courage de s’exprimer enfin.
Il y a un autre thème que j’ai trouvé fort bien développé et retranscrit dans cette bande dessinée, c’est le questionnement de soi, questionnement de soi qui hante notre boxeuse et est traité de manière très délicate et lui permettra de s’accomplir totalement.
Je remercie Babelio et les éditions Lapin pour m’avoir permis de découvrir ce roman graphique rythmé et fort intéressant à mettre entre toutes les mains, dès l’adolescence.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/freaks-sous-la-ceinture-bd.html
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