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Premier roman de Franck Ollivier, thriller sombre, glaçant, machiavélique et horrifique. Un OLNI selon moi. Je découvre la plume de cette auteur dans le cadre du prix des Lecteurs Le Livre de Poche car il est en compétition en Mars face à un autre titre. Trigger Warning âme sensible attention. Vie antérieur, réseaux sociaux et médias. Un travail psychologique entre un tueur avec des descriptions forte, dérangeant, malsain et l’instinct primal.
L’ambiance est très noir, transgressif, malgré un rythme lent et dont l’immersion n’est pas simple mais l’intrigue est prenante et addictive, Franck Ollivier a mis l’accent sur l’éthologie l’étude des comportements humains, les descriptions. Mon bémol est le temp que l’on consacre réellement à l’enquête principal. Le final est réussit, il y a des rebondissements, une réflexion sur l’humanité et la part d’ombre. Ce n’est pas un coup de coeur même si ce livre est palpitant.
"Un tueur s’exprimait à travers ses meurtres, comme un artiste à travers ses œuvres, et le connaitre c’était, pour un enquêteur, devait faire sa psychanalyse par sa perception des crimes, comme un critique devait ressentir une œuvre d’art, faire vibrer son inconscient avec celui du tueur et tenter d’en tracer les contours afin de mesurer tout ce qu’il révélait, à son corps défendant."
"Il examinait toujours scrupuleusement le dossier dentaire de ses adversaires pour mieux connaître leurs points faibles. Pour lui, la dentition était le reflet de l’âme. Elle racontait tout ce que chacun pensait de soi, mais aussi révélait ses failles psychologiques ou morales. Les siennes étaient sans défaut."
Michelle Ventura, agent spécial du FBI et Nicholas Foster, écrivain, profiler et consultant pour le FBI sont confrontés à un meurtre sordide.
La scène de crime n'est pas sans raviver le souvenir d'un tueur en série exécuté vingt ans plus tôt.
Il faut dire que Patrick Hollmann est une ancienne connaissance de Foster. Et le coupable du meurtre cruel perpétré sur la petite amie de Foster à l'époque où les deux hommes, alors très jeunes, s'étaient rencontrés à Rome et s'étaient lié d'amitié. Une amitié teintée de fascination qui ne s'est jamais démentie malgré le drame et les années depuis la mort du prêtre.
Cette macabre découverte est le début d'une enquête qui puise des origines dans le passé des deux hommes.
Le roman alterne alors entre le présent et différentes époques du passé pour donner au lecteur toutes les billes qui vont lui permettre d'échafauder des hypothèses, de suivre les pensées et les actes tordus des différents protagonistes. de suivre les pistes d'une enquête plus complexe que prévu tant les coups fourrés et les manipulations sont nombreux et proviennent de toutes les parties en présence.
Si Patrick Hollmann était un prêtre atypique davantage attiré par les femmes et le mal que par un dieu tout puissant et bienfaisant, le mal prend ici différentes formes et touche de nombreux personnages.
Des États-Unis à l'Indonésie, du Vatican à Los Angeles, le lecteur se laisse balader malgré les pistes semées là et là, jusqu'aux tous derniers chapitres.
Lu dans le cadre du #prixdeslecteurs2024
« L'Ombre a décidé de sortir de l'ombre. »
Un corps atrocement mutilé est retrouvé sur les collines de San Bernardino. Il n'est pas sans rappeler celui des victimes de Patrick Hollman, prêtre tueur en série exécuté il y a de nombreuses années. Copycat ? Disciple ?
L'agent Ventura fait venir sur les lieux Nicholas Foster, écrivain consultant du FBI, qui se nourrit des anciens crimes pou analyser les nouveaux. Fasciné par Hollman, il en est aussi une victime collatérale : sa petite amie, Lisa, a été tuée par le criminel il y a 20 ans de cela.
S'en suit un complexe jeu du chat et de la souris.
Je ne vais pas ménager le suspense, c'est un livre pour lequel je n'ai pas vibré. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Les raisons sont multiples.
Le roman entier est en style indirect, ou à la voix passive. On rapporte, on raconte a posteriori. Même les flashbacks sont des propos rapportés. À force de « il avait dit que », « il s'était passé ça », j'ai eu l'impression de stagner, voir de régresser dans l'action. Comme si le livre entier était à rebours.
L'action représente maximum un tiers du roman. Grâce à l'agent Ventura (femme), qui, je la remercie, est la seule à penser de manière pro-active. Le reste n'est que digressions, répétitions, paroles rapportées donc, et retour en arrière. Les redondances sont peut-être le signe de l'esprit tortueux de Nicholas, mais elles ont alourdi ma lecture.
J'ai parfois eu le sentiment de lire un texte sur l'éthologie du tueur. Comment pense-t-il ? Les forces en présence ? La préparation ? Le rapport au bien et au mal ? On frôle l'essai au beau milieu d'un polar.
Le personnage même de Nicholas Foster m'a laissée de marbre. Si peu attachant...
Quant au dénouement, il est tellement attendu qu'il m'a déçue. D'ailleurs le roman n'en finit pas de finir !
Pour en revenir au style, une bonne coupe de 200 pages n'aurait pas été superflue. Je suis allée au bout, afin de remplir mon rôle de jury avec sérieux. Mais les phrases longues, si longues qu'il me fallait les lire parfois plusieurs fois pour être certaine de les comprendre auraient eu raison de ma volonté si je n'avais pas été jurée !
Bilan :
Désolée Franck Ollivier. Quand je lis les autres avis sur ce texte, je me rends compte qu'il plaît beaucoup. J'en arrive donc à la conclusion qu'il n'était tout simplement pas pour moi !
Encensé par Jean-Christophe Grangé, « L'Ombre » est un thriller incarné par trois personnages à la psychologie torturée. Les plus tourmentés du trio sont les éléments masculins. Patrick Hollmann, est un prêtre serial killer qui se prend pour Dieu et qui justifie ses crimes par le sentiment de libération qu'ils procurent.
Nicholas Foster est un auteur célèbre depuis qu'il a écrit un livre sur l'assassinat de sa petite amie par l'ecclésiastique. Obsédé par le mal et admirateur du premier, il collabore avec le FBI auquel il apporte ses compétences de profiler atypique.
Michelle Ventura est agent spécial au Bureau fédéral. Flic rigoureuse et compétente, il lui manque les capacités de Foster, avec lequel elle coopère, à sonder les âmes les plus maléfiques.
Entre allers et retours dans le temps et l'espace, de Rome à l'Indonésie en passant par les États-Unis, ce pavé de près de 500 pages est certes addictif grâce à un suspense bien mené, mais les enquêtes parallèles et les longues, alambiquées et délirantes descriptions de la psychologie plus que borderline des protagonistes nuisent au plaisir de lecture.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-lombre-franck-ollivier-albin-michel/
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