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L’histoire est connue, elle a fait la une des journaux : Florent Gonçalvès est directeur de la prison pour femme de Versailles, il a tout pour être heureux et il va tout perdre, absolument tout par amour pour Léa, condamnée dans l’affaire du gang des Barbares. Dans ce livre, il donne sa version de cette histoire commentée et galvaudée par tant de journalistes et de donneurs de leçon. Dans les 4 premiers chapitres, c’est de lui dont il est question, de sa vie et de sa carrière exemplaire, de sa vision du monde pénitentiaire et de la façon dont il entendait sa mission. Et puis va débarquer Léa et tout va aller très vite et tellement loin que ça en donne le tournis. Un homme de 40 ans qui tombe amoureux d’une quasi adolescente comme un adolescent, avec la passion et l’excès que cela suppose, qui prends de en plus de risques, qui franchit la ligne jaune (en sachant très bien qu’il le fait) et qui l’assume, c’est étonnant à lire. C’est une fuite en avant épuisante qui laisse le lecteur presque aussi épuisé que les deux protagonistes ! C’est sa version qu’il donne, sa version de ses sentiments et sa version de la personnalité de Léa, on n’a pas de raisons de ne pas croire en ses sentiments à lui, en revanche on ne peut s’empêcher de s’interroger sur ses sentiments à elle : un homme amoureux est forcément un peu aveuglé. Il la décrit comme sincère, on n’en a jamais l’absolue certitude. Cet amour quasi platonique, fait de grands bonheur mais aussi de beaucoup de souffrances, de disputes, de ruptures /réconciliations apparait au fil des pages comme un chemin de croix pour cet homme, amoureux au-delà de toute mesure. J’ose le dire, il y a quelques chose d’absolument bouleversant dans cette pureté des sentiments (très bien rendu à l’écran d’ailleurs), quelque chose de vaguement rassurant aussi : alors, ça existe encore les amours fous comme dans les livres, c’est encore possible aujourd’hui, à l’heure de l’individualisme forcené ? J’ai tenu à lire son témoignage en éloignant tout jugement de valeur (et qui suis-je pour le juger ?), en détachant au maximum cette histoire du contexte et je crois qu’il n’y a pas d’autres façon de faire si on veut comprendre, dans le cas contraire, on n’a aucune chance… Je précise aussi que la vision qu’a Florent Gonçalvès de son ex-métier de la Pénitentiaire mérite qu’on s’y attarde : humanité, pragmatisme, bienveillance même, il le dit lui-même : il aurait eu bien moins de problème si il avait tabassé une détenue et l’avais envoyé à l’hôpital ! Le rôle des syndicats (et ce fameux M au rôle si trouble), l’attitude de sa hiérarchie, il n’est pas tendre avec la Pénitentiaire, mais comment lui en vouloir ? Je conclue en disant que c’est plutôt bien écrit pour quelqu’un qui n’est pas écrivain et que ce livre a du lui servir à la fois de gagne pain et de thérapie puisque c’est bien connu : Les mots soulagent de tous les maux. Quand on termine le livre, on ne peut que lui souhaiter de se reconstruire.
J'e m'attendais a un écrit plus "judiciaire", un peu "faites entrer l'accusé" version papier.
En fait non ce n'est qu'une longue plaidoirie ou l'idée principale est "ce n'est pas ma faute je l'aimais". Un peu juste à mon gout, un peu facile... en tout cas son témoignage ne m'a pas donné envie de le plaindre ou de le dédouaner. Il parle de réhabilitation, mais la faute est avérée, on ne peut être réhabilité que si on est victime d'une erreur, mais là il n'y a pas d'erreur.
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