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J'avais découvert Eric Dupont, originaire de Gaspésie (Québec) avec son précédent roman « La fiancée américaine ». C'est donc avec la certitude de passer un bon moment de lecture que j'ai commencé « La route du lilas ».
Tout au long de ce road movie nous accompagnons sur les routes Shelly et Laura au volant de leur camping car. Depuis quelques années, les deux femmes ont l'habitude de traverser les Etats-Unis à la poursuite de la floraison des lilas. Leurs voyages leur permettent aussi de faire passer clandestinement la frontière canadienne à des femmes en fuite.
Pendant le présent voyage, c'est une brésilienne, Pia, la soixantaine, qui prend place à bord de leur véhicule. La cohabitation entre les trois femmes n'est pas très facile, mais Shelly et Laura mettent un point d'honneur à conduire Pia à bon port à Montréal.
Si le camping car suit les routes de la floraison des lilas, l'auteur nous emmène sur des chemins de traverse dans la Vienne du 18ème siècle, à la découverte de l'Histoire du Brésil, dans les rues de Paris dans les années 1960, dans les rues de Notre-Dame-du-Cachalot en Gaspésie.
Eric Dupont évoque aussi la condition des femmes, notamment des lesbiennes, des rapports dans le couple et les relations mère-fille, la société brésilienne. Sans oublier bien sûr, la botanique : l'origine des lilas et leurs différentes variétés.
« La route des lilas » n'est pas une histoire linéaire. On s'étonne au fil des pages de se retrouver dans un endroit ou un temps historique bien éloigné du point de départ de l'histoire.
Cela peut être déroutant à certains moments mais c'est aussi ce qui fait le charme de son roman.
Quel livre étrange... Globalement, j'ai aimé le roman d'Eric Dupont 'Sur la route du lilas', mais le moins que l'on puisse dire c'est que certains passages m'ont surprise et m'ont même laissé perplexe.
Dans cette histoire, on suite la route de trois femmes d'un âge certain qui roulent dans un camping-car mauve en direction du Canada. L'une d'entre elles, Pia, est une fugitive brésilienne et ses comparses vont l'aider à traverser la frontière qui sépare les Etats-Unis du Canada. Pour mieux passer incognito, elles vont suivre la route de floraison du lilas. Avis aux amateurs de fleurs, ce livre comblera les fanatiques de lilas. Pour les autres, certains passages risquent d'être longuets. La jeunesse de Pia au Brésil et à Paris sera contée en parallèle, ainsi que son histoire d'amour avec une femme, Thérèse. Ce roman s'annonce donc féministe et met en avant les femmes sous toutes les coutures.
De nombreuses histoires sont ici imbriquées les unes aux autres, ce qui donne un contenu très, voire trop dense. On passera donc de la lecture de lettres qu'une mère adresse à sa fille, à un récit historique sur l'impératrice du Brésil, à la description de 35 scènes de crimes diffusées à la télévision (soporifique et inutile à mes yeux). Certains passages sont justifiés mais je reproche ici de nombreuses longueurs.
Tout le long du livre, on rentre dans de nouvelles histoires qui m'ont parfois fait l'effet de pièces rapportées, comme si l'auteur avait eu une idée qui lui trottait dans la tête et qu'il avait voulu à tout prix l'insérer dans ce roman. Ce style d'écriture m'a dérouté. De plus, alors que l'histoire pourrait sembler réelle, des éléments fantaisistes arrive sans crier gare pour nous étourdir encore plus d'informations. Quant à la fin... Que dire... Ça part en cacahuète ! Je n'ai pas apprécié le final qui à mes yeux arrive comme un cheveu sur la soupe.
En résumé, l'histoire principale est prenante et certaines histoires annexes sont intéressantes tandis que d'autres le sont moins. Il y a en tout cas trop de tout un tas de choses et des tailles judicieuses du texte auraient je pense été nécessaires. Enfin, le côté irréel de l'histoire ne m'a pas accroché. Cela reste tout de même un livre fort bien écrit, intéressant et original, qui plaira à plus d'un lecteur !
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Je vous propose une parenthèse colorée et parfumée, une échappée belle, juste le temps d’une lecture… Une fois n’est pas coutume, quittons l’univers sombre et sordide pour un horizon azur : l’été est là, et l’histoire que je vous présente tombe à pic pour l’accueillir.
Laura et Shelley, deux militantes féministes new-yorkaises, aident des femmes en fuite à traverser les Etats-Unis pour trouver refuge au Canada. A bord de leur camping-car, elles emmènent Pia, une Brésilienne sexagénaire, qui se retrouve malgré elle obligée de les suivre dans leur périple pour suivre la floraison des lilas. Le lilas est donc un alibi pour la traversée du pays, mais il n’en n’est pas moins l’objet d’une folle passion que lui vouent Laura et Shelley. Le lilas fait également partie d’une expérience littéraire, puisque Shelley donne des cours d’écriture et incite ses protégées à rédiger, sous l’influence du lilas, leurs mémoires … Les effets exercés par le parfum de cette fleur enchanteresse ouvrent des « perspectives créatrices infinies« . C’est ainsi que Pia nous offrira l’émouvant récit de sa vie, par le biais d’un journal intime : une expérience proustienne, un phénomène quasi-religieux… La fragrance évoque des moments douloureux ou souvenirs heureux, par « sursauts mémoriels« , jusqu’à ce que le lilas devienne à son tour une menace, la menace mauve. L’écriture reste salvatrice et nous entraîne où l’on ne s’y attend pas : une véritable fresque tantôt historique, tantôt féminine, audacieuse et humoristique.
Je découvre l’écriture d’Eric Dupont par ce roman, et je trouve, après cette lecture pourtant assez mitigée, que cet auteur est véritablement fascinant! Eric Dupont possède un talent de conteur inouï et le travail de documentation fourni semble colossal : il déroule le récit comme s’il suivait les ramifications d’un arbre ! Il parvient à nous faire voyager à travers diverses périodes, dans de nombreux pays, par le biais de multiples personnages que l’on croit réellement connaître tant ils sont dépeints de façon réalistes… Malheureusement l’auteur est si prolixe, qu’il prend parfois le risque de perdre son lecteur… J’ai en effet beaucoup aimé suivre la vie de Pia au Brésil, puis en France dans les années 60 (inclure Edith Piaf et Simone de Beauvoir dans ce récit, quelle belle idée!…), mais j’ai trouvé très long le chapitre consacré à l’impératrice d’Autriche… Oui, ce roman est dense et complexe, l’auteur se disperse peut-être un peu trop, mais ce n’est que mon avis et l’ensemble plaira sûrement à d’autres lecteurs… Je retiendrais de ce livre de beaux portraits de femmes, qui se battent pour leur liberté et leur émancipation, à diverses époques, mais je regrette que les personnages de Laura et de Shelley, militantes féministes, soient finalement reléguées au rang de personnages très secondaires, dont on ne sait finalement pas grand chose.
Pour clore cet avis, je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Harper Collins de m’avoir proposé ce titre: j’ai apprécié cette belle escapade et j’aurai dorénavant souvenir en tête de cet intense voyage au moment de la floraison du lilas!
Retrouvez mes chroniques sur https://loeilnoir.wordpress.com/
Je remercie les éditions Harper Collins pour l’envoi du roman » La route du lilas « qui, pour ma part, restera une lecture marquante.
Après le succès de » La fiancée américaine » Eric Dupont – auteur québécois – fait voyager son lecteur à travers des destins de femmes courageuses, libres et engagées. » La route du lilas « publié aux éditions Harper Collins en ce printemps 2020 est une véritable ode aux femmes, un roman d’une grande puissance littéraire.
Si la plupart des hommes restent hermétiques à la charge émotive du lilas, il n’en est rien pour Shelly et Laura. Chaque printemps, ces deux amies de longue date parcourent les Etats-Unis à bord d’un camping-car, suivant la floraison du lilas jusqu’au Canada.
p. 12 : » – Oui, nous suivons la floraisons du lilas. «
Bien plus qu’une passion botanique, ce périple est chargé de symboles pour ces féministes militantes. C’est ainsi qu’elles accompagnent des femmes en fuite à passer clandestinement la frontière canadienne. Et cette année, elles font ce trajet pour une certaine Maria Pia.
p. 68 » Ce que Pia s’en allait faire à Montréal ? Elles n’en avaient pas la moindre idée. «
Cette sexagénaire brésilienne au caractère haut en couleur va, au fil des jours et dans la promiscuité du camping-car, suivre non sans mal le rythme des journées de Shelly et Laura. Et chaque jour, un même rituel. Si elle s’avère représenter une corvée pour Pia les premiers jours, l’écriture devient rapidement un exutoire.
p. 16 : » Il s’agissait de rédiger, sous l’influence du parfum du lilas, des textes littéraires. «
C’est ainsi qu’à travers l’écriture de lettres que Pia va confier son histoire, dévoilant peu à peu les raisons de sa fuite. Le rappel de ses souvenirs et de ses rencontres qui ont marqué sa vie mettent Pia dans un état de réel souffrance, sous l’œil inquiet et bienveillant de ses accompagnatrices.
p. 114 : » – La dernière fois que tu as écrit, tu en es presque morte.
– Je sais, c’étaient des histoires difficiles. Cette fois, je veux parler de la vie.
-La vie ? Celle de quelqu’un en particulier ?
-Non, celle qui m’a été offerte après mes malheurs, celle que je n’ai pas voulu prendre à deux mains parce que j’étais lâche. Et si j’étais si triste, c’est parce que j’écrivais mon histoire. «
La cohabitation entre les trois femmes est parfois difficile, mais l’enjeu est de taille. L’essentiel étant de ne pas attirer l’attention pour parvenir à la liberté et à la possibilité d’une nouvelle vie.
p. 99 : » – Je ne sais pas si tu comprends l’enjeu, Pia. Si on est prises à la frontière avec une clandestine, oui, je parle de toi, parce que c’est ce que tu es, une clandestine, voilà, n’ayons pas peur des mots… Alors, si on se fait prendre, on sera toutes les trois enfermées dans un pénitencier pour femmes. «
Entre passé et présent, ce roman est le récit d’une société en mutation, dans laquelle ces femmes se battent par ambition d’émancipation. Et leur courage est à la hauteur de leur combat. Un récit dense, des parcours singuliers et des femmes déterminées dans un envoûtant parfum de lilas. Je suis particulièrement sensible à ces destins de femmes et à leur combat pour leur émancipation et leur liberté. Leur résilience est d’une force incroyable. Ce nouveau roman d’Eric Dupont met les femmes à l’honneur avec humour et émotion. Bravo !
» Nous savions toutes les deux lire, ma sœur Vitória et moi, certes, mais j’étais la seule à considérer la lecture comme un miracle. Comment appeler autrement cette capacité qu’ont les lettres noires à jeter sous les yeux de l’enfant un paysage, une ville, un monde ? Jamais ne s’est émoussé le plaisir que j’ai éprouvé, petite fille, à voir jaillir la réalité à travers les vingt-six lettres de l’alphabet. «
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