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Jean de la Croix, fou de Dieu
C'est une rencontre avec Elisabeth Reynaud, qui m'a fait découvrir ce livre que j'ai pu me procurer chez un bouquiniste, ce livre ayant été édité en 1999.
Une nouvelle fois, je fus subjugué par le travail de recherche effectuée par Elisabeth Reynaud pour nous narrer en 271 page la vie courte de Jean, de sa prime jeunesse jusqu'à sa mort à 49 neuf ans. De ses combats car il faut bien les appeler comme cela dans les ordres religieux entre les moines chaussés et déchaussés, les humiliations, les tortures, subis tout au long de sa vie par des supérieurs hiérarchiques dans cette Espagne bruissante de fureur guerrière et religieuse sous le règne du roi Philippe II. Ce livre Jean de la Croix, fou de Dieu raconte ce destin hors norme de cet homme qui se voue aux études des Saints, aux exercices d'Ignace de Loyola et qui avec Thérèse de Jésus va faire croître dans les endroits les plus reculés de l’Espagne des cloîtres pour célébrer la gloire de Dieu. Inlassablement il parcourra l'Espagne jusqu'à son dernier souffle, en exorcisant les possédés, soignant par des miracles les blessés et malades et manifestant toujours son amour inconditionnel de Dieu par ces écrits rédigés au fond d'un cachot de Tolède ou il avait été jeté et maltraité chaque jour par des moines Chaussés.
Toutefois, sans renoncer à sa mission, et avec Thérèse d'Avila , il réussira à réformer la branche masculine du Carmel, revenant à une pratiques des origines du service à Dieu.
Dans ce livre, Elisabeth Reynaud vous fera découvrir ce monde religieux ou la concurrence du pouvoir engendrera bien des tourments au Père Jean de la Croix.Vous découvrirez toutes les manigances, les faux témoignages qui seront lancés contre ce prêtre réformateur. Elisabeth Reynaud
vous entraînera dans des paysages d'Espagne, comme le ferait un guide touristique et vous découvrirez les respirations de Dieu dans l'âme de Jean, dans ces poèmes que Jean renoncera a expliquer à ses sœurs carmélites qui lui demandaient. « O douce blessure ! O plaie délicieuse, O tendre main ! O effleurement délicat, qui ressemble à la vie éternelle et efface toute dette ! En le tuant tu me donnes la vie. » Jean à 49 ans, meurt dans d'horribles souffrances, accentuées par des chirurgie à vif d'un médecin, le vendredi 13 décembre 1591 alors qu'il vient d'entendre sonner à l'horloge du Salvador, matines. Gloire à Dieu , dit-il je vais chanter au Ciel le jour de la Vierge Marie ! Il embrasse le crucifix qu'il tient entre ses mains, murmure ; « Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit, » il ferme les yeux comme s'il priait et meurt ainsi sans battre les paupières, ni ouvrir la bouche, ni donnait le moindre signe qu'il mourait » . « Étrange homme qui déclencha les passions toute sa vie. Garda cette volonté d'acier jusqu'à son dernier souffle et qui fut tout de suite vénéré comme un saint par les gens de son époque qu'ils fussent les plus humbles ou les plus puissants. » C'est cette histoire magnifiquement racontée par Elisabeth Reynaud que je vous invite à lire. Bien à vous.
Marie-Antoinette l'indomptée
Ce n'est pas une biographie sur Marie-Antoinette, mais de son portrait fidèle, ancré scrupuleusement dans l'histoire de France. Chaque situation décrite est celle qu'elle à vécu ce qui m'a nécessité dix années de recherche dans soixante livres » dit Elisabeth Reynaud qui nous donne à lire le journal intime de Marie-Antoinette.
Elisabeth Reynaud s'est véritablement incarnée dans le personnage de Marie-Antoinette. Ce livre ce n'est pas seulement un livre d'histoire ? En des chapitres courts d' une dizaine de pages d'un livre de 456 pages, ce quelle relate est vif, piquant. L'on a toujours voulu faire passer Marie-Antoinette pour une putain, une lesbienne. Mais Marie-Antoinette vous le découvrirez, ce n'était absolument pas cela ! Petite fille sauvageonne, ignare, déchirant sa robe en montant aux arbres de Schöbrunn, elle devient Reine de France en épousant le roi Louis XVI. Peu habituée aux usages de la cour, elle dépense des fortunes en cadeaux offerts à des aristocrates avides et libertins sans se soucier des souffrances du peuple ». A quatorze ans, elle entre à la cour, parlant le Français,l'Allemand, l'italien et un peu d'Anglais.Créatrice du petit trianon, actrice de théâtre insolente, Capable de jouer Rosine du Mariage de Figaro de Beaumarchais devant le roi, alors que celui-ci l'avait interdit. On la suit tout au long de ce livre dans sa déchirure lors de la mort de ses enfants : mère de quatre enfants trois moururent en bas-âge, dans sa folie de la mode alimentée par sa modiste Rose Bertin faisant assaut d'imagination pour lui créer des tenues plus belles les unes que les autres et ses délires capillaires fruit de son coiffeur Léonard. Son parcours n'était pas que celui de la frivolités, c'est un parcours douloureux. On y entend ces cris d'amour, ces colères, ces angoisses.
Vous la verrez jeune dauphine dans la fraîcheur de ses quinze ans, qui séduisit Louis XV et dont un portrait de son petit fils dauphin de France futur Louis XVI fut découvert par Marie-Antoinette: « un grand benêt emprunté, de 1,90 mètre dont elle raillera les maladresses » notamment lors des devoirs conjugaux. Elle a su afficher sa singularité et s'affranchir de l'étiquette pesante de la cour de France. Vous serez au coeur de toutes les intrigues des sujets royaux et de la noblesse ou il est de bon ton d'avoir épouse et maîtresses. Vous vivrez des nuits de fêtes qui se terminaient au lever du soleil, que vous découvrirez au fur et à mesure des chapitres et dans les écrits de Marie-Antoinette, retracés de son journal secret. On l'a découvre amante de Fersen, à la suite d'une soirée au Trianon, offerte pour le Roi de Suède, elle est définitivement conquise par ce beau Suédois, alors que son époux Louis XVI partent trois jours chasser et que Fersen reste seul avec Marie-Antoinette. Que se passe-t-il entre les deux amants ? Neuf mois pile après ces nuits de juin 1784 ce sera la naissance d'un enfant robuste '' Chou d'amour'' qui sera Duc de Normandie, reconnu par le roi par cette parole : « Tout s'est passé comme lorsque mon fils est né... » . Ne croirait-on pas qu'il parle d'un enfant qui ne lui appartient pas ? Marie-Antoinette aura eu le courage de vivre en liberté entre stupeurs et ravissements, dans une époque de dévergondage institutionnalisé, malgré le spectre du politiquement correct qui à cette époque régnait en maître. Vous serez également sous le charme de la duchesse de Polignac l'autre grand amour de Marie-Antoinette qui obtient des fonctions si importantes pour toute sa famille qu'elle déclenchera la colère du peuple contre sa reine. Vous suivrez la princesse de Lamballe qui brûlante de passion pour Marie-Antoinette la conduira jusqu'à une mort atroce « l'on présentera à Marie-Antoinette enfermée à la conciergerie la tête et les entrailles de son amie. »
Vous prendrez la direction de Montmédy, vivrez la fuite à Varennes, la fureur des jacobins, l'incarcération à la prison du Temple,les premières exactions de la révolution et la cristallisation de la haine contre Marie-Antoinette par Robespierre, Danton, Saint Just, Desmoulins, Marat, Hébert et son immonde journal le Père Duchesne, les procès expéditif, ou pour les condamnés on scellait leur arrêt de mort en disant « Qu'on fasse sortir Monsieur ou Madame » formule qui trouva un accueil enthousiasme par Danton et Robespierre. La terreur régnant on abreuvait les soixante bouchers de vins et d'alcools forts à l'hôtel de ville et l'on leur assurait une somme de 48 livres par tête. le 1er septembre c'est l'épisode du massacre des Carmes qui est relaté par Elisabeth Reynaud, puis le dernier repas de Louis XVI, son exécution. Puis se sera la première mort de Marie-Antoinette, lorsque le 3 juillet un décret de la convention arrête que le petit roi doit être séparé de sa mère » S'en suivra la comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal révolutionnaire avec son transfert immédiat à la Conciergerie l'anti-chambre de la guillotine à deux heures du matin le 2 août 1793. Au Temple Fouquier-Tinville, incapable de trouver la moindre accusation crédible contre la reine envoie le procureur de la Commune, assisté de trois officiers municipaux interroger, Madame Royale la fille de Marie-Antoinette, Madame Elisabeth sa belle-soeur et même « chose inepte et folle, le petit roi âgé de huit ans, déjà sous la coupe du cordonnier Simon qui lui apprenait à boire, à insulter les aristocrates et à ne pratiquer, pour seule occupation l'onanisme , afin que celui-ci accuse sa mère et sa tante d'attouchements incestueux et en le terrorisant de lui faire dire qu'il aurait même couché avec sa mère et sa tante. »
Vous suivrez pas à pas Marie-Antoinette du 12 octobre ou traduite devant le tribunal de Fouquier-Tinville , interrogée pendant 20 heures consécutives elle ne sera jamais prise en défaut. Vous assisterez à ces derniers instants à la Conciergerie jusqu'au 16 octobre à 11 heures 15 elle sortira les mains liées dans le dos, les cheveux coupés pour dégager son cou en déshabillé de blanc , jusqu'à la place de la Révolution, maintenant la Place de la Concorde ou grimpant seule sur l'échafaud elle relèvera la tête vers le ciel avant que celle-ci ne tombe dans le panier sanglant.
Dans ce livre d' Elisabeth Reynaud vous découvrirez le fac-similé des derniers mots déchirants de Marie-Antoinette, retrouvé dans son livre de prière datés du 16 octobre 1793 à 4h30 le jour de son exécution ordonnée par le tribunal révolutionnaire, à l'aube de ses 38 ans.
Ce livre se termine par les regrets de Fersen et cette phrase découverte dans son journal qui sera publié par Alma Söderjehelm un seize octobre 17 ans plus tard : « C'est l'anniversaire de celle que j'ai perdue, l'être qui m'aimait plus que tout au monde et que j'aimais d'un véritable amour. Je pleurerai cette perte toute ma vie. »
Jamais et a aucun moment, Marie-Antoinette n'a eu un mot de haine et indomptée elle l'est restée jusqu'au dernier instant de sa vie . C'est ce que je vous invite à découvrir en lisant ce dernier livre d' Elisabeth Reynaud
Un grand merci aux éditions l’Archipel et particulièrement à Mylène pour ce partenariat.
Avant même sa naissance, Marie-Antoinette est destinée à régner. En effet, sa mère, l’impératrice d’Autrice, souhaite créer des alliances à travers l’Europe en donnant naissance à des enfants qu’elle mariera aux têtes couronnées d’Europe.
Ce roman nous offre une plongée dans la cour du roi Louis XVI. C’est une période de l’Histoire que l’on apprend à l’école. Mais ce livre nous présente cette période du point de vue de la reine. On découvre la vraie vie de Marie-Antoinette à Versailles, souvent bien en décalage par rapport aux fantasmes imaginés par le peuple. En effet, ce livre raconte parfaitement les mensonges et les rumeurs racontés, déformés, véhiculés à travers le peuple. Les jaloux, les envieux, les avares de pouvoir n’hésitent pas à distillées de fausses informations qui seront relayées et amplifiées, afin de faire grandir la haine du peuple contre la famille royale pour servir les partisans de la Révolution.
On voit également que chacun cherche ses intérêts propres et n’hésite pas à changer de camp lorsque le vent tourne. Certains acclament la reine un jour et veulent sa tête le lendemain.
Ce livre mêle des extraits du journal intime écrit de la main de Marie-Antoinette ainsi que des anecdotes, des explications et une contextualisation.
L’auteure, Elisabeth Reynaud, nous plonge dans cette époque par ses connaissances qui semblent sans limite de cette reine tantôt adulée, tantôt détestée. Elle porte un avis objectif et nous montre qu’au fil des années, Marie-Antoinette a évolué et muri.
Je recommande ce livre aux amoureux de l’Histoire et à tous ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la vie de Marie-Antoinette.
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