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Un roman court sur une page d'histoire à la fin de la guerre 1939-1945 ou comment peut heurte l'amour pour les chats.
Alors qu'un chat est imposé au narrateur par sa femme et ses enfants, c'est la belle histoire de son grand père qui lui revient en mémoire. Alors qu'Henri croit sa dernière nuit venue, il trouve le réconfort après d'un chat qui lui fait cadeau de sa chaleur, de sa douceur et de ses ronronnements.
Inspirée d'une histoire vraie, ce roman raconte la cruauté des SS qui prennent les hommes pour des bêtes. Certains passages sont d'une grande violence et ne peuvent être pour les plus jeunes mais l'apparition en leitmotiv de ce chat apporte un peu de douceur à ce recueil.
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Pour débuter Novembre, je me suis mise dans une lecture peu joyeuse et très percutante. Vous ne connaissez pas ce livre, il passera peut-être inaperçu auprès de vous mais je me dois de vous faire part de ma chronique. Retour à My Lai est avant tout un court roman que j'ai reçu via la Masse Critique Babelio, que je remercie beaucoup d'ailleurs.
Le récit porte sur le massacre au Vietnam du 16 mars 1968, quand les Américains ont pris cinq cent quatre vies vietnamiennes. D'habitude, j'écris mes résumés moi-même mais ici, je vous copie-colle celui derrière le livre ; je ne pourrais en sortir un aussi complet !
Franck Palmer se trouvait à My Lai le 16 mars 1968, quand la compagnie Charlie, ivre de violence et de sauvagerie, a décimé plus de 500 civils. Alors, il a tout perdu : son fils, sa femme, son avenir de professeur d’histoire. Sa vie entière a disparu, noyée dans l’alcool et le souvenir de ce village du Vietnam, où il a laissé sa raison et son innocence. Depuis, hanté par cette journée, il tente de survivre dans l’Amérique d'aujourd'hui.
Anh Thu Huong est pianiste et concertiste internationale. Elle se trouve à Paris le temps d’une représentation. Mais elle doit retourner très vite dans son pays. Elle a rendez-vous avec son passé. Au-delà de la souffrance, ces deux êtres meurtris sont unis par un destin commun.
Quand j'ai ouvert la première page, l'auteur avertissait les lecteurs, leur faisant prendre conscience que son écrit est fictif, bien qu'il soit basé sur des faits réels. Il a également cité quelles étaient les personnes du livre qui avaient vraiment existé et grâce à qui on a pu prouver et montrer ce qui s'était passé au Vietnam, quand la compagnie américaine Charlie a posé le pied sur leur territoire ennemi. Pour moi, le terme « Charlie » signifie Charlie Hebdo, les attentats qu'il y a eu en France, le soutien qui en a découlé, les fameux #JeSuisCharlie. Ici, j'en ai une toute autre vision ; et pas quelque chose de positif, soyez-en sûrs !
Le roman contient deux narrations : une à la première personne et l'autre, à la troisième. Une pour Franck, une pour Anh. D'abord, je ne comprenais absolument pas le lien entre les deux personnages. L'un revient sur à Danang pour revivre mentalement un passé douloureux, chargé de mauvais souvenirs, tandis que l'autre fait une prestation de piano à Paris, refoulant la moindre tristesse causée par la même souffrance dont souffre le premier. Bref, beaucoup de questions, très peu de réponses. Mis à part une lenteur excessivement ennuyante vers le milieu du livre, je n'ai pas grand-chose de négatif à dire sur cette lecture. N'étant pas témoin des faits, je ne peux juger la cohérence du scénario mais, je peux vous dire qu'une telle histoire, ça fiche les frissons et glace le sang dans les veines. Émotionnellement, il faut être accroché. Personnellement, assister à des passages de viol a été difficile pour moi... En avoir conscience, okay. Mais en lire ? Dur...
J'ai adoré la plume de Dominie Legrand. Franchement, elle m'a emportée avec une facilité incroyable. Ce roman aurait pu être lu en deux heures si je m'y étais plongée sans pause. Malheureusement, j'ai de moins en moins de temps pour lire. La finesse avec laquelle l'auteur lie ses phrases est vraiment incroyable. Dés la première ligne, je me suis dis « Lui, il a un don ». Je ne sais pas si ça a un rapport avec la vraisemblance de son histoire ou bien si il sait tout simplement mettre des mots sur des sentiments auxquels on ne peut en attribuer avec aisance... À méditer. Mais c'est un auteur qui sait écrire. Ça, je peux vous le dire. Il a l'art de manier des mots qui marquent.
Les personnages sont vraiment intéressants. De plus, ça a été l'élément-clé de l'histoire. Au début, on ne sait absolument rien sur Anh hormis son présent de musicienne. Nous savons qu'elle a un passé douloureux lié au massacre. Oui, mais lequel ? Aucune info ne nous est donnée et son point de vue dans l'histoire n'est pas beaucoup mis en avant. Nous sommes plus confrontés au passé, aux souvenirs de Franck Palmer. Personnellement, j'aurais voulu plus de Anh parce que la tristesse de Franck, douloureuse soit-elle, devient assez répétitive et, au lieu d'émouvoir encore et encore, elle finit par lasser. À force de redire dix fois une chose, elle perd de son intensité. Néanmoins, plus de Anh supprimerait le suspense et saboterait la fin de ce roman qui est tout simplement exquise. Il y a du bon, comme du mauvais, même si en terme général, ce roman est beau. Franck est totalement humain, une belle preuve d'humanité et de rédemption. Il ne cesse de se remettre en question, c'est une personne pleine de bonté qui n'a jamais mérité autant de malheur, peu importe la compagnie dont il a fait partie. Quant à Anh, j'admire beaucoup sa capacité à se relever, éviter le passé et vivre l'instant présent. C'est une femme souriante qui a su trouver refuge dans la musique et qui sait profiter des moindres offrandes – minimes soient-elles – de la vie. Son lien avec Franck est d'autant plus impressionnant mais... Je n'en dis pas plus !
N'empêche que la fin de cette histoire est très belle. Le roman bien ficelé nous mène vers un dénouement qui file un peu le sourire, après avoir vécu les souvenirs d'un massacre déprimant. L'auteur y va très fort dans les sentiments. Ce qui fait qu'à la fin, on relâche notre souffle. On se permet un « laisser-aller » en refermant le bouquin. Un récit qui fait réfléchir, plein de message et de vérités qui se termine de façon logique et réaliste.
Grosso modo, Retour à My Lai est un roman historique sur le massacre des Américains au Vietnam. Âmes sensibles s'abstenir ! Bien écrit, révélateur et réaliste, ce récit vous mènera dans les tréfonds de la déprime durant votre lecture mais vous ouvrira les yeux sur le massacre des Viêt-cong. là où l'Amérique a perdu son innocence... Je conseille ce roman à toute personne en recherche de vérité et émotions. Mais surtout aux plus adultes ; ce n'est pas une histoire qui plaira à de jeunes ados...
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