Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Lif et Romuald, dont le coupe bat de l'aile, se rendent à une invitation pressante d'anciens amis qu'ils n'ont pas revus depuis trois ans, au fin fond de la campagne, alors qu'une terrible tempête s'annonce. Lif est enceinte mais n'a rien dit à son mari. Elle se rend vite compte que quelque chose cloche : ses amis semblent terrorisés, pas de trace de leur fils, le village est désert, les maisons semblent inhabitées avec un drapeau blanc devant chacune d'elles et un couple d'adolescents, invités également, semblent donner les ordres. Lif tente de s'échapper mais elle est faite prisonnière et tenue enfermée dans un bunker enterré jusqu'à ce qu'elle accouche et qu'on lui annonce que son bébé est mort-né. Est-ce la vérité? Parviendra-t-elle à fuir? Qu'est-ce qui l'attend dehors?
Ce roman est une dystopie post-apocalyptique, genre qui n'est pas du tout ma tasse de thé et je ne l'aurais probablement pas lu si la quatrième de couverture avait été plus explicite à ce sujet. Cependant, mis à part ce point, l'auteur installe, avec talent, une atmosphère angoissante, étouffante qui nous saisit très rapidement. J'ai d'ailleurs pensé, lorsque Lif essayait de fuir à travers le village, à une série qui a marqué mon enfance et est à l'origine de quelques cauchemars : "Le Prisonnier" . Un ex-agent secret britannique est enlevé par un mystérieux groupe et retenu prisonnier dans "le Village", un endroit d'où on ne peut sortir même s'il n'y a aucun obstacle physique. Nous ressentons les angoisses, les peurs, le désespoir, la haine de Lif, la narratrice; l'auteur sait rendre ses tentatives de fuite haletantes et anxiogènes.
Mais quelques scènes grand-guignolesques comme celle où l'héroïne déchiquète le cou d'un enfant-geôlier à coup de dents ont douché mon intérêt; l'arrière-plan survivaliste et fin du monde rend le message sur le devenir de notre planète et notre responsabilité en la matière assez inopérant, du moins sur moi.
Il n'en demeure pas moins que j'ai apprécié de découvrir un auteur que je ne connaissais pas du tout et qui ne m'a pas laissée indifférente.
#Demaindisparue #NetGalleyFrance
Noir extrême
Attention, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, je le déconseille clairement aux âmes sensibles car l'auteur nous emmène tout droit en enfer.
Cet enfer, c'est la vie d'un homme, dont on ne connaîtra ni le nom ni le prénom. Un homme qui sort de prison en liberté conditionnelle après avoir purgé 8 des 10 ans auxquelles il a été condamné pour avoir maquillé en meurtre un banal accident ... Un jour, un instant d'inattention, au volant de sa voiture, il renverse un enfant qui meurt sur le coup. La plupart d'entre nous appellera alors les secours, la police, lui non. Il met le petit cadavre dans son coffre, prend la fuite et chez lui, il entreprend de le découper... Les raisons de cet acte irraisonné nous seront dévoilées peu à peu.
8 ans plus tard, après avoir subi le pire en prison, le voici dehors, avec un emploi : rien de très compliqué comme le lui explique Monsieur Jean, propriétaire de garages automobiles, qui a l'habitude de prendre en charge les repris de justice et auquel il a été recommandé. Il s'agira d'être à l'accueil, de répondre au téléphone, d'envoyer la dépanneuse sur les lieux des accidents ou des pannes et de recevoir les clients. Rien de très compliqué donc. Ah oui, il devra aussi surveiller les écrans et un en particulier. Sur cet écran, si le mot Biotope s'affiche, il lui faudra désactiver les caméras de surveillance du hangar et se calfeutrer dans son bureau. Le reste ne le regarde pas.
Je n'en dis pas plus sur l'intrigue, le 4ème de couverture est plus que suffisant et je vous renvoie au titre, Biotope et à sa définition (milieu biologique présentant des conditions de vie homogènes).
Ce que je peux dire en revanche, c'est que David Coulon frappe fort, très fort. Dans le thriller ultra noir, on aura du mal à trouver l'équivalent je crois (peut-être "Le Manufacturier" de Mattias Köping).
Le style de l'auteur y participe largement : des phrases courtes, des sortes de mantras, répétées à l'envi, des phrases chocs, qui tel un jet d'acide vous brûlent jusqu'au cœur.
Le cœur, tiens, parlons-en. Il faut l'avoir bien accroché, je vous ai prévenu. Il y a des scènes terribles, des situations inimaginables... Mais dont on se dit, après coup : "et moi, j'aurais fait quoi ?". J'ose espérer que je ne serais jamais allée aussi loin, mais qui sait finalement, face à l'horreur, un être humain peut se transformer en une bête assoiffée de sang...
J'ai lu ce livre après avoir vu l'avis d'une blogueuse que je suis depuis quelque temps (Anaïs, vous vous reconnaitrez peut-être !). Son avis est tellement juste et bien écrit que je peine à rédiger le mien !
Ce livre est un OVNI littéraire, un livre qui sera sans doute soit détesté soit porté aux nues. Il
est impossible à lâcher dès lors qu'on l'a ouvert et je l'ai dévoré en deux jours. Le premier soir (j'en étais à peu près au tiers) j'avoue que je me suis couchée angoissée... Comme je l'ai dit plus haut, certaines scènes sont insoutenables (mais l'auteur ne fait pas dans la violence gratuite, tout à un sens) mais ce qui l'est plus encore, c'est l'histoire de cet anonyme qui nous est dévoilée peu à peu. Quelqu'un qu'on pourrait croiser dans la rue, avec qui on pourrait engager la conversation, se trouver des affinités, pourquoi pas ? Une victime ? Un monstre ? Rien n'est aussi simple avec David Coulon. Le bien peut se transformer en mal, et inversement.
Un livre marquant, à digérer lentement, qui donne à réfléchir et que je recommande avec force.
Dès les premières pages, j’ai senti que j’entrais dans un livre hors normes. Le ton est donné rapidement et ça frappe fort. David Coulon utilise une écriture à l’os qui va à l’essentiel, sans fioriture. Celle-ci prend parfois une forme atypique. Comme dans la tête du narrateur, des phrases courtes mettent en avant les obsessions et les peurs du narrateur. Cette plume pleine de répétitions crée un effet envoutant qui alourdit l’atmosphère. Entraîné dans une spirale infernale aux côtés du héros, le lecteur est emporté vers le fond.
Le désir de vengeance pousse les protagonistes dans leurs plus bas instincts et les oblige à commettre des actes abominables. L’ambiance est glauque, la violence omniprésente. Certaines scènes sont insoutenables. Même si vous ne craignez pas le gore, il faut être préparé. Comme l’auteur veut accentuer l’esprit malade de son personnage, il le fait radoter sans cesse les détails graveleux et la cruauté ne nous laisse pas de répit.
Attention, ce livre n’est donc pas à mettre sur toutes les tables de chevet. Il faut avoir le cœur bien accroché. David Coulon pousse l’homme dans ses retranchements et nous dévoile sa face cachée. Il titille l’instinct primitif de chacun. Si vous espérez de la lumière, des bons sentiments ou même un minimum d’espoir, passez votre chemin au risque de saigner des yeux ! C’est poisseux, brutal, amoral, du vrai noir corsé !
Pour ma part, j’ai pris un véritable uppercut à la lecture de ce livre. L’outrance des propos sert un scénario torturé et social, qui nous réserve un tas de surprises, toutes aussi sordides les unes que les autres. « Biotope » fait partie de ces livres qui impriment une marque indélébile dans notre esprit.
Maintenant que j’ai sorti la tête de l’eau, je ne vous cache pas qu’un peu de légèreté serait le bienvenu !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/04/08/642-david-coulon-biotope/
Avec ce premier roman , David Coulon nous réserve un remuage de tripes garanti en noirceur pur jus .
Il nous embarque pour un voyage sans retour dans la folie des hommes , des hommes fous d'amour , prêts à tout, prêts à tuer pour que ce sentiment reste intact et ne soit jamais travesti.
Un amour à mort .
A l'origine il y a ce meurtre sordide d'une jeune étudiante de 18 ans , Aurore Boischel , égorgée. Deux flics sont sur le coup : Patrick Bellec , le beau gosse de service , coureur de jupons que sa femme a quitté a force d'être trompée et Bernard Longbey , trente cinq ans , mais qui en parait dix de plus , usé psychologiquement par son travail - il travaille à la brigade des mineurs où il reçoit chaque jour les témoignages les plus répugnants les uns que les autres de filles ou de garçons , ayant été abusés par un proche , le plus souvent par un parent . A l'aide de son petit dictaphone il les écoutent et les enregistrent , pour ne jamais oublier . Mais cette accumulation a fini par désarçonner le mental du flic dont les digues qui le protègent de la folie lâchent l'une après l'autre . Une rupture irrémédiable comme avec celle de sa femme Virginie , qui a quitté Longbey avec sa fille Sara pour rejoindre l'homme qu'elle aime . C'en est trop pour Bernard Longbey dont l'âme comme le coeur ont perdu définitivement leurs derniers repères , dernières bornes dépassées avant que l'enfer s'installe et laisse libre à son imagination destructrice .
On se dit que l'on a atteint le summum de l'horreur humaine mais avec David Coulon on en découvre toujours de nouvelles .
Avec « Dernière fenêtre sur l'aurore » on découvre la patte de l'auteur qui nous fait pénétrer à chaque roman dans des univers de noirceur insoupçonnés mais pourtant présents dans quelques cerveaux qu'une part d'humanité a déserté .
Un style extrêmement efficace . Des personnages à la personnalité complexe et torturée que l'on suit à la trace jusque dans leurs têtes . Comme ici ce flic ,Bernard Longbey , un type qui a lâché prise avec la réalité , une réalité qu'il ne supporte plus . Alors quitte à mener le mauvais combat , de la mauvaise manière il a décidé d'aller jusqu'au bout quelles que soient les conséquences .
Le lecteur n'est pas là pour juger , il est le témoin privilégié des actes de cet homme sur lequel le destin s'est acharné et qui s'est laissé dépasser par ses sentiments , là où un certain recul aurait du être nécessaire . Mais comment rester inactif face à tant d'injustice , face à tant d'innocentes victimes à la merci de leurs géniteurs , qui « bandaient pour leurs propres mômes »
Un roman captivant de la première à dernière ligne , un témoignage dur mais nécessaire par les temps qui courent .
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