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Céline Debayle

Céline Debayle
Céline Debayle vit entre Paris, Venise et la Grèce. Sous l'aile du lion est son troisième livre aux éditions Arléa

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Sous l'aile du lion » de Céline Debayle aux éditions Arlea

    Henri-Charles Dahlem sur Sous l'aile du lion de Céline Debayle

    L'abominablissime et la Sérénissime

    Dans son nouveau et court roman Céline Debayle nous entraîne à Venise, ville-refuge pour Violette qui vient de perdre sa sœur, voit sa mère s'étioler et son amant fuir. Sous l'aile du lion, elle va chercher protection.

    Rose, Blanche et Violette. Trois...
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    L'abominablissime et la Sérénissime

    Dans son nouveau et court roman Céline Debayle nous entraîne à Venise, ville-refuge pour Violette qui vient de perdre sa sœur, voit sa mère s'étioler et son amant fuir. Sous l'aile du lion, elle va chercher protection.

    Rose, Blanche et Violette. Trois couleurs pour un drame qui s'est noué en quelques secondes, quand Blanche s'est crue colombe et qu'elle a pris son envol d'un immeuble du quartier Montparnasse. Elle s'est écrasée au sol, laissant Rose, sa mère, totalement désemparée, l'entrainant un peu plus vers la mort.
    Sa sœur Violette a, quant à elle, trouvé refuge à Venise. Depuis la découverte de la Cité des Doges en compagnie de Stef, un premier amant – qui sera suivi de quelques autres – elle vient régulièrement s'y ressourcer. À tel point que la ville n'a plus guère de secrets pour elle.
    Dans ses pas, on parcourt les rues de la Sérénissime, des endroits les plus fréquentés et les plus célèbres jusqu’aux coins plus secrets, loin des touristes et de cette écrasante affluence. On en profite aussi pour revisiter l’histoire si riche de la lagune, son architecture et ses œuvres d’art.
    Mais parviendra-t-elle pour autant à oublier le drame qui l’a laissée exsangue ? Saura-t-elle se séparer de cette sœur qui accompagne désormais ses pensées ? «Violette marche dans sa cité trempée et, comme les lions, elle pleure. Captive de Blanche, malgré l'air du large emportant au loin. L'âme en larmes, elle déambule, fouettée de gouttes, comme punie. Le deuil est pénitence. Elle décline tant qu'elle peut s’imaginer vieille, et cette projection obscurcit encore ses ténèbres.»
    Ce court et bouleversant roman, dans lequel Éros et Thanatos dansent ensemble, va nous ouvrir de nouveaux horizons, insoupçonnés.
    Après Les grandes poupées qui nous ramenait dans la France des années cinquante et retraçait le divorce de ses parents Céline Debayle poursuit son exploration des failles intimes, des traumatismes qu'il va bien falloir affronter pour les surmonter. En phrases courtes, teintées de poésie, elle convoque le plus intime pour le marier à l’universel, le beau contre le mal, la vie contre la mort.
    https://urlz.fr/jPH5

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    Couverture du livre « Les grandes poupées » de Céline Debayle aux éditions Arlea

    DUPREZ sur Les grandes poupées de Céline Debayle

    La petite Josette conte l été 1953 quand Odette, sa mére, quitte précipatamment son pére pour se refugier chez sa soeur Emma, pres de nice
    jOSETTE y retrouve sa cousine alice. Les peres? Robert,celui de josette, a perdu pied dans le milieu marseillais et l alcool. Francois, le pere d alice ,...
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    La petite Josette conte l été 1953 quand Odette, sa mére, quitte précipatamment son pére pour se refugier chez sa soeur Emma, pres de nice
    jOSETTE y retrouve sa cousine alice. Les peres? Robert,celui de josette, a perdu pied dans le milieu marseillais et l alcool. Francois, le pere d alice , soldat au combat en indochine, est proclamé hero familial par emma et alice. Josette, espere le retour du pere qu elle adore . APRES un réussi " baudelaire et appolonie, le rendez-vous charnel " celine Debayle, signe un texte sobre et limpide sur les attentes de deux femmes et de leur filles respectives
    elle rend compte avec des mots justes du combat de ces femmes pour leur survie douloureuse. Malgré elles, elles transmettent l ombre du monde . leurs filles y grelottent sans cesser de les adorer

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    Couverture du livre « Les grandes poupées » de Céline Debayle aux éditions Arlea

    Henri-Charles Dahlem sur Les grandes poupées de Céline Debayle

    Au cœur du second roman de Céline Debayle on trouve deux hommes absents. Ceux que la narratrice – une fillette dans la France des années cinquante – cherche à retrouver dans son souvenir.

    En une phrase, la première du roman, le lecteur a tout à la fois le résumé du livre et l’état d’esprit de...
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    Au cœur du second roman de Céline Debayle on trouve deux hommes absents. Ceux que la narratrice – une fillette dans la France des années cinquante – cherche à retrouver dans son souvenir.

    En une phrase, la première du roman, le lecteur a tout à la fois le résumé du livre et l’état d’esprit de la narratrice: «Mon oncle fait la guerre, mon père ne fait rien». Cet oncle est parti vers l’Indochine pour défendre les miettes de l’Empire, tandis que son frère passe son temps dans les cafés à s’acoquiner à la pègre, à jouer, à boire.
    Nous sommes à Marseille, en 1953, au moment où la mère de la narratrice décide de quitter ce père devenu totalement ingérable, de partir se réfugier à Antibes.
    Sa fille ne comprend pas vraiment ce qui se passe, suit le mouvement sans imaginer qu’elle ne reverra plus ce père qu’elle aime tant. Dans son esprit, il reste sa vedette de cinéma ressemblant à Clark Gable dans «New York-Miami, sans moustache mince ni chapeau mou», celui qui la «secouait de rires avec un rien, une singerie, le mot Honolulu, le bruit du moustique». À sept ans, elle est déjà nostalgique de cette époque où son père marchait droit, lorsqu’il était maître d’hôtel au restaurant Lou Pescadou.
    «Le siècle était pile à mi-course. La France se remettait debout, l’Europe naissait. Insouciance, croissance, espérance, l’horizon dégagé jusqu’à l’an 2000. La Guerre froide n’inquiétait pas encore. C’était l’époque de la cigarette reine, des bouteilles consignées, du beurre à la coupe, des agents aux carrefours avec le bâton blanc. L’époque des bals à javas et des blagues à Toto, des tabliers d’écoliers et des opérettes de Luis Mariano.»
    Le soleil se couchant sur la Méditerranée au large d’Antibes ne pourra effacer les larmes de la fille, ni celle de sa mère. Toutes deux n’imaginaient pourtant pas que leur destin avait déjà basculé, que leur ex-mari et père était déjà «en route vers le noir. Terrible noir. Irréversible noir.»
    C’est tout à la fois cette descente aux enfers et l’évolution psychologique de la narratrice que Céline Debayle réussit fort bien à rendre dans ce roman à l’atmosphère singulière. En dressant un parallèle entre les deux frères, le voyou et le soldat, le moins que rien et le héros qui défend son pays, elle accentue le gouffre qui va emporter une enfance. Dans cette France qui se métamorphose, la peur va alors faire place à l’insouciance. Et si son père ne la retrouvait pas? Et si sa mère disparaissait elle aussi? Et si elle devait alors vivre chez cette tante et cet oncle qu’elle aurait tant aimé voir mourir à la place du si joli couple formé par ses parents?
    Le choix de la romancière de confier le récit du drame qui se noue au fil des pages à une fillette permet de donner lui donner davantage d’intensité, de violence. Saisissant!
    https://urlz.fr/dYSH

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