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Dites aux loups que je suis chez moi est un roman se déroulant au début des années sida mais plus qu’un roman sur le sida, on découvre une fresque familiale qui doit composer avec une personne décédée de celui-ci. Dans ce texte, tous les aspects sur la psychologie des membres de la famille et leurs interactions sociales sont développées. Comment survivre après un tel décès ? Comment gérer son deuil quand la cause du décès est « honteuse » et que tout ce qui est lié au défunt devient tabou ?
Le récit est principalement centré sur June, une ado grosse et isolée qui s’est toujours senti différente du reste de sa famille. La seule personne qui trouvait grâce à ses yeux était son oncle, celui qui décède de cette nouvelle maladie terrifiante. Il l'emmenait souvent en sortie et elle en était limite un petit peu amoureuse. C’est donc une immense perte pour elle mais elle n’a le droit d’en parler à personne. Lors de l’enterrement, une personne tente de l’aborder, mais ses proches le font fuir. Elle finit par le rencontrer, c’était le petit ami de son oncle, il s'appelle Toby et est aussi complètement isolé, seul et déprimé.
Ces deux personnes en deuil vont se rapprocher et c’est le début d’une grande amitié. Celle-ci est très bien amenée, elle est hyper réaliste : ils sont perdus sans l’être qui était au cœur de leur vie et s’apprivoisent petit à petit.
Tout est fait en finesse, il est possible de comprendre, à défaut d’accepter, la réaction de chacun. A terme, même la réaction de la mère de June et son rejet de son frère fait sens. Dans ce roman, on ose expliquer pourquoi les gens en arrivent à se comporter de telle ou telle manière.
C’est magnifique, touchant, poignant et avec une belle galerie de personnages dont la psychologie est fine et très bien amenée.
Ce roman nous ramène au milieu des années 80, au moment de l’éclatement de l’épidémie du sida. Ceux qui avaient la vingtaine comme moi à cette époque se souviendront très bien de la façon plus qu’honteuse dont cette maladie était présentée.
L’héroïne de ce roman est June, une jeune adolescente, un peu boulotte, qui se sent décalée par rapport à sa soeur aînée Greta, 16 ans, qu’elle trouve plus fine, plus jolie, plus intelligente. Ses parents sont comptables et particulièrement pris par leur travail.
June n’est pas asociale mais n’a apparemment pas d’amis proches de son âge. Elle voue une très grande admiration à Finn, son oncle maternel, artiste peintre renommé avec lequel elle passe de longues après-midi culturelles.
Finn, homosexuel, est malade du sida. Sentant sa fin proche, il décide de réaliser un portrait de ses deux nièces ensemble. Quelques semaines plus tard, toute la famille assiste à son enterrement. June aperçoit un homme qui se tient en retrait. La colère manifestée par sa mère lui fera comprendre qu’il s’agit du petit ami de son oncle, celui qui a transmis à Finn la terrible maladie.
June sera contactée par cet homme, Toby. Elle se liera en secret d’amitié avec lui et découvrira au fur et à mesure qui était véritablement son oncle :
« – Finn avait l’air de se ficher du fait qu’il allait bientôt mourir, ai-je dit.
Et c’était la vérité, Finn était d’un calme olympien jusqu’au bout, jusqu’à cette dernière fois où je l’ai vu.
– Eh oui.C’est ça le secret. Si l’on s’assure d’être toujours exactement celui qu’on veut être, si l’on fait en sorte de ne connaître que les personnes les plus formidables, alors peu importe de mourir demain. »
Si au début de cette amitié, June est surtout guidée par l’envie de retrouver un peu de son oncle adoré à travers Toby, les mois passant, elle va prendre conscience que Toby la guide à travers ses propres sentiments (notamment l’amour caché qu’elle ressentait pour Finn et qu’elle vivait d’une manière honteuse).
« Mais si on se retrouvait à éprouver la mauvaise sorte d’amour ? Si par accident, on finissait par tomber amoureux de quelqu’un dont il serait si dégoûtant d’être amoureux qu’on ne pourrait en parler à personne au monde ? (…) Et si cet être était votre oncle et que, chaque jour, vous portiez cette chose dégoûtante avec vous en pensant qu’au moins personne n’était au courant, que tant que personne ne le saurait tout irait bien ? (…)Toby avait posé sa joue contre le haut de ma tête et ses larmes coulaient le long de mon front et de mon visage, dégoulinant au-dessus de mes yeux…. Glissant sur ma joue et mes lèvres. Je ne savais pas si l’on pouvait attraper le sida par les larmes, mais je m’en fichais. Ce genre de choses ne me faisait plus peur. »
Toby lui révèle les liens fraternels profonds qui ont unis jusqu’au début de l’âge adulte Finn et Danni, la mère de June et comment ces liens se sont délités en raison du comportement de Danni, comment celle-ci l’a accusé à tort d’avoir transmis le sida à Finn.
Avec une grande bienveillance et sans jamais rien demander pour lui-même Toby va faire grandir June. Ce qui aura des retentissements sur la vie de sa famille, mais je n’en dirai pas plus car il vous faut découvrir ce roman.
Et comprendre à la page 459 l’origine du titre. Je vous garantis que vous allez passer un excellent moment de lecture.
En 1987, June Elbus âgée de quatorze ans, perd son oncle victime du sida (qui est également son parrain, et son premier amour caché). Pour cette adolescente solitaire, complexée et peu sociable, c’est tout son univers qui s’écroule.
Ce n’est malheureusement pas auprès de Danielle, sa mère - soeur ainée de Finn - qu’elle pourra trouver du réconfort. Ni auprès de Greta, sa soeur de quinze ans passés, plutôt jalouse et caractérielle …
Quand elle recevra un message post-mortem de cet homme adulé, accompagné de la théière dont il voulait absolument lui faire cadeau, June décidera de rencontrer Toby, son “rival” inconnu. L’ami de coeur de Finn, un horrible “assassin” aux yeux de sa famille… Et lorsqu’un article de journal révèlera l’existence du fameux tableau peint par Finn juste avant sa mort, mettant en scène ses deux nièces (et intitulé “Dites aux loups que je suis chez moi”) ce sera le comble de la gêne pour les Elbus. À cette époque, le sida est encore un sujet particulièrement tabou, et terriblement culpabilisant pour la communauté gay …
Carol Rifka Brunt signe un premier roman qui nous laisse sans voix … Un magnifique récit complètement bluffant, qui m’a fait sourire ou agacé par moments, pris à la gorge par d’autres … Une écriture tellement juste et puissante que ce drame semble avoir été vécu par l’auteure …
Un très gros coup de coeur et l’immense espoir d’en découvrir un second de la même veine le plus rapidement possible !
Je viens de le lire formidable cette histoire et sur le sida et la passion pour cette fille pour son oncle quand elle decouvre la verite et la rencontre des gens qui sont cruel vis à vis de cette maladie entre amour et maladie un très très bon livre
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