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Dans ce volume sont réunies toutes les chroniques parues en France en 1980, et en Espagne, de 2005 à 2007, décrivant la jeunesse de l'auteur, dans les années 50, au sortir du Foyer Social dans lequel il passa son enfance. Il retrouve sa famille, sa mère et ses frères, à Madrid, dans un appartement assez grand, dans lequel sont louées des chambres à des hommes venant de la campagne travailler à la ville. Ces petites histoires décrivent le quotidien, le sien, mais aussi celui des habitants : l'apprentissage chez un artisan, l'amitié, les chagrins, les bagarres se déroulant dans le quartier. Et soudain, surgissent des menaces, des drames, des peurs qui rappellent la dictature sévissant à l'époque, et plane l'ombre du père disparu.
Comme nous le rappelle Gotlib dans la préface : Carlos Gimenez a grandi en Espagne sous le règne d'un vieux général qui, malgré le ridicule du pompon qui ornait son chapeau, était loin d'être un type désopilant.
Carlos Gimenez a été placé à l'âge de 6 ans et ce durant huit longues années dans un centre de l'assistance publique espagnole où l'on éduquait les mômes à grands coups (et ici il ne s'agit pas que d'une figure de style) d'instructions militaires et religieuses.
De ses souvenirs douloureux, faits de brimades et de sévices, teintés d'humour noir, Carlos Gimenez nous livre un récit émouvant, poignant.
On rit, on pleure, on morfle... Un chef-d'oeuvre à la lecture duquel on ne sort pas plus indemne que son mouchoir.
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