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Merwin et Louise sont deux graines de platane qui partent à l’aventure pour trouver l’endroit propice pour pousser et accessoirement au passage pour sauver le monde. Nos personnages principaux sont donc des graines ce qui est à la fois original et permet d’appréhender la nature et l’environnement d’une manière différente et originale. Je vais me débarrasser tout de suite du point de détail qui fait que ça n’a pas été un coup de coeur : genrer un platane et ses graines. C’est vraiment dommage car tout le reste est d’une finesse et d’une justesse scientifique appréciable. Il se trouve qu’un platane porte des fleurs mâles et des fleurs femelles, il est donc unisexué et par extension ces graines aussi. C’est d’autant plus dommage que c’est une excuse pour faire perdurer des bons comportements bien clichés, le frère doit protéger sa soeur fragile et tête en l’air… Maintenant que ce point est évacué, passons aux points positifs. Comme à son habitude Brian Selznick nous offre un récit hybride moitié roman moitié dessin où textes et images se combinent pour former un tout cohérent, poétique et immersif. Les dessins sont des crayonnés en niveau de gris qui jouent merveilleusement avec le clair-obscur. C’est très beau et ajoute un côté naturaliste au récit. Louise et Merwin vont découvrir différents écosystèmes. C’est un plaisir de ne pas se concentrer comme souvent sur les organismes les plus connus comme les dinosaures. J’ai apprécié la présence de champignons et leur rôle mais surtout celle de foraminifères ce qui est bien moins courant. L’histoire est poétique, c’est une belle ode à la nature, à l’environnement et à l’équilibre permettant la survie de chacun. L’aventure est rythmée ce qui permet d’avoir à la fois de l’action et de la contemplation. J’ai passé un très bon moment de lecture, découvrir la planète du point de vue d’organismes si petit est une belle expérience et surtout c’est un excellent moyen de faire aimer la nature aux plus jeunes.
Je vous conseille « Kaléidoscope » de Brian Selznick.
Quel roman graphique ! Superbe livre, aux belles illustrations réalisées par l’auteur lui-même, recueil magnifique de micro nouvelles qui plonge le lecteur dans un univers unique, onirique, fantastique, magique, fantaisiste, fabuleux, aventureux, à la fois tendre et poignant. Le fil rouge ? James, qui prend divers aspects, de l’ami imaginaire en passant par le copain de classe et l’ami perdu. Ecrit à la première personne du singulier, il y a donc un jeune narrateur de 13 ans.
Le livre est découpé en trois parties, comme les trois moments principaux d’une journée : le matin, l’après-midi et le soir (comme les 3 parties de la vie d’un être humain ?). On retrouve ici le thème cher à l’auteur, le temps, celui qui passe, celui qui est arrêté, l’espace-temps différent pour chacun. On se souvient de l’excellent « L’invention de Hugo Cabret » adapté au cinéma par Scorsese, reprenant en visuel qui marque les esprits des horloges multiples et surdimensionnées. Là encore, le personnage principal avait 12 ans.
Il y a du merveilleux dans « Kaléidoscope » de Brian Selznick. Le titre est très évocateur et parlera aux plus anciens, car oui, n’avons-nous pas eu en mains, tous, dans notre enfance, offert par un membre aimé de notre famille, cet objet fabuleux que l’on faisait tourner et qui nous permettait de voir par le microcosme de la lunette, un monde à nous, source d’imagination et de merveilleux ?
Lorsqu’on regarde la définition de « Kaléidoscope » dans le dictionnaire, on trouve deux définitions qui collent remarquablement au livre :
- Petit tube dont le fond est occupé par des fragments mobiles de verre colorié qui, en se réfléchissant sur un jeu de miroirs, y produisent d'infinies combinaisons de motifs symétriques.
- Au figuré : Succession rapide et changeante (d'impressions, de sensations).
Et oui, même si les illustrations sont en noir et blanc teintées de nuances de gris, à chaque nouveau chapitre, on a l’impression d’avoir bougé un kaléidoscope qui rabat les cartes, fige les personnages dans de nouvelles aventures extraordinaires dues aux reflets miroitants des images et dont on se rend compte à la fin qu’il s’agit bien d’un tout, morcelé de diverses combinaisons. De même que la brièveté de chacune nouvelle (3 à 4 pages maximum) et leur enchainement donne cette notion de changement rapide.
Ce roman original et inclassable est une vraie réussite, tant par le tempo, l’écriture fluide, que par les illustrations. Sa lecture est prenante et passionnante, laissant libre-court au lecteur sur l’interprétation des textes et l’imagination visuelle qu’il peut en faire, c’est la magie de l’onirisme, et le talent de l’auteur.
Malgré tout, ce roman traite de nombreux sujets sérieux comme l’amitié, la loyauté, la confiance, le bonheur, la différence, la souffrance, la perte, le deuil, et surtout le temps qui passe.
Catégorisé en livre-jeunesse, il s’adresse pour moi à un plus large public, puisque les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant peuvent y trouver un grand plaisir de lecture, comme moi.
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Bayard Jeunesse pour l’envoi de ce petit bijou, cette belle découverte enchanteresse. Ce livre vient juste de sortir en librairie, procurez-vous le, pépite garantie, vous ne serez pas déçus.
Deux enfants sourds à un demi siècle d'écart. L'histoire de l'un est conté en mots et en phrase, celle de Ben. Tandis que l'autre est contée en dessin, celle de Rose. Une merveilles à lire.
Lisez le, je vous le confère.
Ma chronique : http://mcchipie.over-blog.com/2019/12/le-musee-des-merveilles-brian-selznick.html
Je continue l’exploration de son univers à la fois graphique et littérature jeunesse.
Ce roman est différent des précédents, ici les illustrations ne se substituent pas au texte, elles l’illustrent l’accompagne, cela fait une différence dans la façon de les « lire et de les interpréter ».
Ce livre se compose d’une histoire relativement courte (69 p.) puis une partie documentaire où l’auteur nous raconte l’histoire de son histoire, ce qui l’a inspiré et ce qu’il a voulu raconter. Il y a aussi la partie documentaire sur les bases réelles du personnage d’Houdini. Il nous raconte aussi la naissance de certaines illustrations, comment a changé de cadrage etc. Il l’a fait aussi dans ces autres romans, c’est très intéressant d’aller au-delà de la fiction avec photos à l’appui.
C’est un roman qui s’adresse aux 8 ans et plus… ou tout autre personne qui aime la magie et les rêves d’enfants.
Le rôle de la nuit dans cette histoire nous renvoie au monde onirique, celui du mystère qui entoure les choses.
Si je devais résumer ce roman en une phrase ça serait « n’abandonne jamais ton rêve d’enfant ».
J’aime beaucoup les dessins de Brian Selznick ce côté gravure, le côté noir et blanc, avec une mise en avant de détails comme la place du regard, de la main qui ont leur importance dans la narration.
J'ai été contente de retrouver Houdini en tant que personnage, c'est une personne qui inspire beaucoup les auteurs.
Après la lecture de ce troisième roman je me rends compte que tout semble lié dans le monde créatif de Brian Selznick… un auteur/dessinateur que je vais continuer à suivre.
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