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Œuvre d'imagination, narration d'aventures, étude de mœurs ou de caractères, analyse de sentiments ou de passions… A la lecture de cette définition du mot "roman", il me semble juste d’attribuer le qualificatif de romancière à Bénédicte Rousset. Son dernier ouvrage, "Promets-moi, Emile", est l’exemple type du genre.
Tout y est : l’amour, la mort, la guerre, l’aventure, des personnages attachants voire porteur d’une pathologie mentale pour l’un d’entre eux. L'histoire : Clémence, fille de grande famille, se voit obligée de demander l’aide d’Emile, ce jeune homme différent. Pourquoi ? Pour échapper à leur mariage fomenté par leurs parents respectifs pour une histoire de dette. Elle ne se doute pas alors un instant de la suite des événements. Cette suite, je vous laisse la découvrir. Elle se déroule à la charnière d’un monde en paix et de la déclaration de la première guerre mondiale.
Et même si le récit libère quelques effluves d’eau de rose, même si allégé de quelques pages il aurait pu être plus percutant, ces quelques bémols, sont vite oubliés tant les qualités sont nombreuses. Il y est question d’amour au-delà de la nationalité. Il y est question d’amour au-delà de la nationalité. La guerre n’a pas été décidée par les hommes envoyés au front. Il y est question de différence. Mais derrière les apparences, celui qui la porte dissimule bien des valeurs de cœur et d’intelligence. Il y est question de soins aux soldats blessés. Ils sont donnés, avec empathie, générosité, attention à chacun, qu’il soit du camp ami ou ennemi. Il y est question de partage, d’entraide, de dépassement de soi.
Tous ces sujets abordés et finement racontés font de l’ouvrage un véritable tourne page dont les presque quatre cents pages se dégustent à la vitesse grand V. L’écriture n’y est pas non plus étrangère. Bénédicte Rousset est professeure de lettres et ça se sent. Les mots sont parfaitement choisis, les phrases peaufinées à l’extrême mais le tout reste d’une grande simplicité. "L’écriture doit s’effacer au bénéfice de ce qu’elle décrit." m’avait dit un auteur. C’est le cas ici et la limpidité, la fluidité, la précision rendent la lecture aisée et agréable.
"Promets-moi, Emile", un roman, un vrai, un vrai beau roman…qui nous annonce une suite…
https://memo-emoi.fr
Quel plaisir de retrouver l'écriture douce et lumineuse de Bénédicte Rousset…
Avec “Promets moi, Émile”, elle m'a cueilli là où je ne l’attendais pas.
C’est beau. Triste. C'est horrible. Magnifique. Trois cent soixante-treize pages de guerre et d’amour, dont la dernière page, qui fut pour moi l'une des plus importantes.
… Et toujours ce mélange de douceur, de poésie, de réalisme magique, et ici une tendre folie. Bénédicte nous offre un regard tellement chargé d’humanité qu’il arrive à changer les pires moments d’une guerre en épisodes chargés d’amour, d'humour et d’espoir.
Ce roman poignant parle de ceux que l'on ne voit pas, les invisibles, les anonymes qui sont ici jetés dans l'Histoire par choix ou par fatalité ! Ils se nomment Clémence, Émile, Pauline, Pierre, Gabrielle, Marie Curie ou Gustave… Ils sont les témoins d'une vie passée, d'une vie de tristesse, d'horreur ou d'amour.
Clémence et Émile, vont très vite devenir Émile et Clémence. Parce que la vie ne triche pas avec ceux qui ne savent pas mentir. Ce roman poignant, tout en contraste où se mêlent légèreté et gravité, fantaisie et poésie, nous raconte une histoire d’amour incroyable et touchante, une histoire à plusieurs niveaux, entravée par la guerre et la haine et la bêtise des hommes qui restent assis sur des fauteuils en cuir.
J'ai refermé ce livre, écris par une femme, racontant des vies de femmes, dans un lieu où je n'avais pas l'habitude de les rencontrer, ému aux larmes… Pourtant, elles étaient bien à leurs places !
Je conseille ce roman au plus grand nombre. Ce roman profondément Humain.
Bénédicte Rousset, petit à petit, est en train de laisser une empreinte durable…
Lisez-la.
Vous verrez, elle méritera votre bouche à oreille !
Merci aux Éditions La Trace pour ce tremblement de cœur…
Un roman poignant, qui traduit la réalité de ce qu’ont vécu des anonymes, jetés dans l’Histoire par choix ou par fatalité.
Lire un roman de Bénédicte Rousset, c’est se plonger dans un monde au-delà du romanesque. Son dernier, "Le Portrait d’Humphrey Back" ne déroge pas à cette règle. Et le commencer c’est avoir envie d’aller au bout, de savoir, tout en souhaitant parfois ralentir le rythme pour savourer. "Stop or go", gros dilemme !
Lecture addictive, disais-je, de son précédent et si je ne me retenais – je ne sais si l’enseignante de lettres qu’est l’auteure apprécierait une telle répétition – je pourrais réitérer. Pourquoi ses récits possèdent-ils cette force qui pousse à aller de l’avant ? Certes il y a l’écriture, belle, élégante, recherchée et travaillée toute en délicatesse. Elle est fluide, tantôt lente et détaillée, tantôt chantante et vive. Certes il y a le rythme, plutôt musical, parfois syncopé, qui accompagne parfaitement les sentiments évoqués par les personnages. On ressent tout à la fois, la tristesse, la joie, la peur, les regrets, les espoirs, toute une palette d’émotions décrites avec une grande justesse. Justement, les personnages… Qu’ils soient principaux ou secondaires, ils sont peints par le menu. On sait tout de ce qu’ils sont, aiment ou détestent, dévoilent des points forts et des points faibles et des plus désagréables d’entre eux émane parfois une petite lumière. Et puis il y a la construction, parfaite, qui sait ménager les effets jusqu’à une fin que je ne dévoilerai naturellement pas…
Et bien sûr, il y a l’histoire. Et Bénédicte Rousset est une véritable conteuse qui nous entraîne avec bonheur à la suite de Naïs, femme rêveuse, peu heureuse dans sa vie de couple, avec Philippe, un mari sans grande envergure mais quelque peu "macho". Une femme qui a renoncé à son amour pour l’Art. Mais voilà qu’un grand collectionneur prête ses œuvres à un musée proche de chez elle. Elle se rend à l’exposition et tombe en arrêt devant un tableau "Le portrait d’Humphrey Back", signé "Le Saint", un artiste que personne n’a jamais rencontré. Subjuguée, elle revient chaque jour l’admirer. Le collectionneur, seul et très malade, témoin de cet amour pour son œuvre décide de lui en faire don. C’est une histoire d’amour, d’amour de l’art. Et c’est là tout le sel du roman…le don surnaturel d’un tableau, tableau aussi mystérieux que ne l’est son auteur, qui interroge sur la vie, les sentiments, les chemins à prendre. Et le chemin à prendre par Naïs ne sera pas sans embûches.
Un roman noir et lumineux à la fois, un roman aussi beau et artistique que l’œuvre, "Le Portrait d’Humphrey Back", qui l’a inspiré.
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