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Alexandre Soljenitsyne

Alexandre Soljenitsyne

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Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « Révolution et mensonge » de Alexandre Soljenitsyne aux éditions Fayard

    Bernard Viallet sur Révolution et mensonge de Alexandre Soljenitsyne

    Peut-on vraiment vivre sans mentir ? Un totalitarisme peut-il perdurer sans violence ni mensonge ? Et quid de la passivité de l’opinion publique, de sa collaboration avec un pouvoir inique alors qu’il suffirait qu’un nombre suffisant de personnes, sans même se dresser ouvertement, sans même...
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    Peut-on vraiment vivre sans mentir ? Un totalitarisme peut-il perdurer sans violence ni mensonge ? Et quid de la passivité de l’opinion publique, de sa collaboration avec un pouvoir inique alors qu’il suffirait qu’un nombre suffisant de personnes, sans même se dresser ouvertement, sans même descendre manifester dans la rue et encore moins aller affronter les forces de répression, se contente de ne plus obéir du tout pour que toute tyrannie s’effondre tel un château de cartes… Comment une simple révolte circonscrite à la seule ville de Saint Pétersbourg et sans aucun réel soutien du peuple, put-elle prendre une importance considérable et tout faire basculer en février 1917 ? Pourquoi le tsar Nicolas II abdiqua-t-il aussi facilement ? Pourquoi ne fut-il pas capable de s’appuyer sur la noblesse et l’armée ? Quels furent les points communs et les différences entre la révolution française et la révolution russe ?
    « Révolution et mensonge » est un ouvrage regroupant trois essais de philosophie politique écrits par Alexandre Soljenitsyne en marge et en complément d’une de ses œuvres magistrales « La roue rouge ». Le premier « Vivre sans mentir », datant de 1974, s’attaque plus généralement aux problèmes de la soumission à l’autorité, de la lâcheté du public par calcul, manque de conviction voire par sottise pure et simple. On est dans le registre de la psychologie et de la manipulation des foules, voire celui de la « Servitude volontaire » si bien décrite par La Boétie. Dans le deuxième, « Leçons de février », écrit en 1983, l’auteur s’attache plus à la personnalité de Nicolas II, sa posture presque trop « chrétienne » lui interdisant de réagir en faisant couler le sang de son peuple, tout comme son côté petit bourgeois, soulagé d’être enfin débarrassé du fardeau du pouvoir et heureux de pouvoir retrouver sa petite vie de famille. Quant au troisième, il est peut-être le plus intéressant du point de vue historique (« Deux révolutions, la française et la russe », 1984). Les similitudes que le lecteur y découvrira sont innombrables. Deux monarques faibles, mal entourés, mal soutenus et peu réalistes. Un enchainement d’évènements étrangement parallèle, un emballement quasiment incontrôlable avec élimination des plus modérés (Mencheviks en Russie, Girondins en France) au profit des plus extrémistes (Bolcheviks et Montagnards). Même haine de la religion, même liquidation du clergé qui refuse de se soumettre. Même spoliation, même ruine et même effondrement du pays. Seule différence notable : en France, tout s’acheva par un Thermidor qui vit la Révolution dévorer ses enfants avant de passer la main à un dictateur qui s’improvisa empereur et répandit la guerre dans toute l’Europe (la comparaison Napoléon/Staline ne semble pas pertinente). Les Bolcheviks russes, très inspirés par la révolution française, surent habilement éviter le piège et faire durer leur pouvoir presque trois quarts de siècle avec des souffrances bien pires et des victimes en nombre nettement supérieur…

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    Couverture du livre « Deux siècles ensemble Tome 2 » de Alexandre Soljenitsyne aux éditions Fayard

    Bernard Viallet sur Deux siècles ensemble Tome 2 de Alexandre Soljenitsyne

    Dès le tout début de la révolution russe, on remarque une très importante représentation des Juifs dans les rangs bolchéviques. On les retrouve très vite à tous les niveaux du pouvoir et jusqu’au sommet de la pyramide (Trotsky, Zinoviev, Kamenev et tant d’autres). Ils prennent en main...
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    Dès le tout début de la révolution russe, on remarque une très importante représentation des Juifs dans les rangs bolchéviques. On les retrouve très vite à tous les niveaux du pouvoir et jusqu’au sommet de la pyramide (Trotsky, Zinoviev, Kamenev et tant d’autres). Ils prennent en main massivement l’appareil de répression, la Tchéka, (futur NKVD puis KGB), de sinistre mémoire. Nombreux furent ceux qui s'illustrèrent comme chefs de camp au Goulag. Paradoxalement, sous l’ère communiste, les pogroms furent plus nombreux, de plus grande ampleur et plus sanglants que sous le régime tsariste. Du côté occidental, le pouvoir fut soutenu à bout de bras : campagne massive en faveur des Juifs persécutés, financement par les banquiers de Wall Street (des millions pour l’armée rouge, pas un sou pour l’armée blanche lors de la guerre civile), transferts massifs de technologie qui permit une rapide industrialisation de l’URSS contre de l’or, des œuvres d’art, des minerais et autres richesses naturelles. Mais avec Staline, peu après la seconde guerre mondiale, la tendance s’inversa. Les Juifs, accusés d’intelligence avec l’ennemi capitaliste, d’espionnage, de nationalisme sioniste, se retrouvèrent eux aussi persécutés (Procès, purges, Goulag voire liquidation pure et simple). Avec la création de l’Etat d’Israël, nombreux furent ceux qui firent leur « alya » et à dénoncer ce totalitarisme en oubliant leur responsabilité dans son avènement.
    « Deux siècles ensemble » (tome 2) est un gros essai historique remarquablement bien documenté qui décrit tous les aspects de la question sur près d’un siècle de persécution communiste, cette « Roue rouge » qui fut responsable des souffrances des deux peuples et de la mort de plus de 20 millions de Russes et qui finit par dévorer également les meilleurs de ses enfants, ses propres cadres, les Juifs. Le lecteur fera de nombreuses découvertes dans ce livre comme ces tentatives d’installation des Juifs en Crimée, au Caucase et dans le territoire du Birobidjan qui se soldèrent toutes par des échecs complets alors que plus d’un million d’hectares d’excellentes terres agricoles leur étaient réservées. Il explorera les sombres coulisses et les puantes arrières-cuisines d’un pouvoir totalitaire d’une cruauté monstrueuse. Les horreurs furent si nombreuses qu’on est pas loin de l’écœurement. Ainsi apprend-on entre autres que les fameuses chambres à gaz furent inventées et utilisées à grande échelle par les communistes dès 1937 sous la forme de vulgaires camions banalisés où on entassait les victimes nues, attachées deux à deux, pour leur faire respirer les gaz d’échappement. Un ouvrage essentiel pour les chercheurs de vérité et les amateurs d’Histoire.

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    Couverture du livre « Deux siècles ensemble Tome 1 » de Alexandre Soljenitsyne aux éditions Fayard

    Bernard Viallet sur Deux siècles ensemble Tome 1 de Alexandre Soljenitsyne

    Au XVIIème et XVIIIème siècle, les tsars se préoccupèrent constamment de la condition des Juifs en Russie. En effet, ceux-ci y ont émigré de manière plutôt anarchique principalement dans les villes et les bourgs et assez peu à la campagne. Au fil des siècles, ils forment même la communauté la...
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    Au XVIIème et XVIIIème siècle, les tsars se préoccupèrent constamment de la condition des Juifs en Russie. En effet, ceux-ci y ont émigré de manière plutôt anarchique principalement dans les villes et les bourgs et assez peu à la campagne. Au fil des siècles, ils forment même la communauté la plus importante d’Europe. Le pouvoir préfèrerait que ceux-ci se lancent dans l’agriculture et acceptent de coloniser des terres vierges. Il leur réserve 70 000 hectares de nouvelles terres, les dispensent du service militaire et d’impôts pendant dix ans bientôt rallongés de cinq années supplémentaires. Propose des prêts à taux avantageux permettant d’acquérir des propriétés d’une cinquantaine d’hectares alors que le paysan russe, encore soumis au servage, dispose rarement de plus de 10 hectares. Mais après l’effet d’aubaine, l’expérience tourne à la catastrophe. Les champs ne donnent rien, le bétail est tué ou revendu. Les Juifs préfèrent continuer à pratiquer le commerce, la contrebande dans les zones frontalières, la distillation d’alcool et la vente à crédit. Jouant sur l’ivrognerie de la paysannerie russe, ils en arrivent à se faire payer sur les récoltes à venir et, à terme, à ruiner les moujiks. Devant un tel échec, le gouvernement cesse toutes les aides en 1810, et, en 1811, rétablit leur fermage sur l’alcool et la collecte interne des taxes, un temps interrompu. En 1827, Nicolas Ier revient aussi sur l’exemption de service militaire, tout en la maintenant pour les rabbins, les marchands, les financiers et les lettrés…
    « Deux siècles ensemble » est un énorme essai historique de près de 1200 pages réparties en deux tomes. Alexandre Soljénitsine y a accompli un travail de bénédictin en disséquant ces deux siècles (1795-1995) de co-existence tumultueuse entre les Russes et les Juifs. Le premier tome s’achève avec la Révolution de Février. Nul doute que cet ouvrage est une référence sur le sujet tant tous les évènements sont analysés, disséqués avec une minutie hors norme. Tout est sourcé, étayé de citations et de documents indiscutables. Il en ressort que dans cette période tout ne fut ni blanc d’un côté ni noir de l’autre comme voudrait nous le faire croire une certaine doxa un brin trop simpliste. L’auteur remet les pendules à l’heure sur un grand nombre de sujets dont les fameux « pogroms » dont il ne nie pas la réalité, mais qui ne furent pas exactement ce qu’on en raconte. Le lecteur apprendra pas mal de choses comme le fait qu’il y eut des pogroms inversés quand les Juifs s’organisèrent en milices armées ou comme le fait que l’assassin de Stolypine, seul homme d’Etat qui aurait peut-être pu empêcher la catastrophe de la révolution bolchevique, était un Juif. Au total, un livre majeur sur le sujet, mais d’une lecture un peu laborieuse.
    4/5

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    Couverture du livre « Le pavillon des cancéreux » de Alexandre Soljenitsyne aux éditions Robert Laffont

    benif sur Le pavillon des cancéreux de Alexandre Soljenitsyne

    Un très beau roman, qui a certes un peu vieilli en ce qui concerne l'histoire de la Russie, mais qui se lit avec aisance car il est remarquablement écrit. Ce qui nous intéresse, c'est le combat contre la maladie des soignants et des soignés, et la réflexion sur le sens de la vie qui se dégage de...
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    Un très beau roman, qui a certes un peu vieilli en ce qui concerne l'histoire de la Russie, mais qui se lit avec aisance car il est remarquablement écrit. Ce qui nous intéresse, c'est le combat contre la maladie des soignants et des soignés, et la réflexion sur le sens de la vie qui se dégage de l'ensemble du roman. On sait qu'il est en bonne partie autobiographique, car Soljenitsyne s'est miraculeusement régénéré de la tumeur qui lui a valu le séjour dans ce fameux "pavillon des cancéreux". Il laisse une leçon de résistance inoubliable, d'une grande profondeur quant à l'analyse de la nature humaine.