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C’était en 2018, le 20 novembre, il y a 6 ans déjà…Je rédigeai alors une chronique relative au premier ouvrage que je venais de lire d’Alain Cadéo : "Des mots de contrebande". Le début d’une belle histoire, une histoire d’amitié autour de la littérature et de la poésie. Aujourd’hui, il y a près de cinq mois qu’il nous a quittés.
Mais ses écrits sont restés et aujourd’hui un recueil de pensées posthumes, "Il y a quelque chose encore, devant (Je ne sais ce que c’est mais nous devons y aller)" est paru en librairie. Je viens de le lire. J’y ai retrouvé toute la beauté des mots de l’auteur, jalonnés cette fois de photos qui ont constitué sa vie. Il perdure dans ce minutieux travail de dentelle qui compose son œuvre. Il a toujours cette façon sublime de ciseler "Les mots [qui] sont des noyaux d’une substance volatile, invisible, qu’on appelle Pensée. Ils s’incrustent, se griffent, se greffent, se gravent sur les dalles de pierre, les stèles, le bois, le fer, le béton, le papyrus et le papier ou de petits billets pliés en quatre entre deux pierres usées. (CARGOT MAUDIT… Billet du 21 mai 2024)".
Poésie, musique, difficile d’échapper à cette envie de lire à haute voix, de s’imprégner des sons, de les mémoriser, les répéter, ne pas les oublier. Et puis il y a les références aux plus grands de la part de cet auteur amoureux des lettres et de tous les arts "Je songe ici aux inquiétantes encres, aux lavis tourmentés du vieil Hugo, aux dessins d’un Piranèse, les horreurs de Goya, aux aquarelles de William Blake, aux paysages chancelants de Soutine…" (ENVOÛTANTS PURGATOIRES…2nd billet du 3 Novembre 2023)" et bien d’autres encore. On retrouve ainsi dans les écrits d’Alain Cadéo l’immense culture de l’homme, son amour pour les siens, son humilité.
Cette fois encore je n’attribuerai pas d’étoiles (sauf sur Lecteurs.com...je ne peux faire autrement) , ne donnerai pas de notes. Alain est désormais très loin et dans l’incapacité d’éventuellement les contester. Et puis, il était tellement au-dessus de tout ça. Alors, je me contenterai de vous dire combien j’ai aimé me replonger dans ses petits billets avec l’impression de l’entendre les réciter.
Un poète s’est envolé et pourtant il est toujours présent.
https://memo-emoi.fr
Un chant d’amour poétique voilà ce que nous propose Alain Cadeo avec ses mots choisis … le cheminement de l’âme vers l’âme sœur demeure un véritable mystère qui mérite qu’on s’y penche. Et c’est le bonheur que nous offre ce petit opus ! Chacun des ouvrages d’Alain Cadéo nous emmène à sa façon pour un voyage où le mot se fait chair et prend vie. À lire
Qui est Alain Cadéo ?
Dans ce court texte plein de mystères, l'homme poète-écrivain se dévoile un peu… Beaucoup.
C'est à nous poètes-lecteurs de prendre, de voir, d'entrevoir parfois les messages qui vibrent et flottent grâce à une musique que tous n'entendront pas.
Relâché, on doit l'être.
Ouvert, il faut l'être pour percevoir, ressentir le cadeau que nous offre l'auteur…
Un hommage à une femme, pas à n'importe quelle femme, à la femme aimée.
Un hommage avec les mots de tous les jours qui trouveront ici une place sublimée. Toujours en profondeur, ils restent malgré tout chargés de pudeur.
Je me retire et m'incline devant le maestro… je ne suis qu'un poète-lecteur…
Alain Cadéo, a encore une fois agrandi mon horizon, a fait briller mon esprit !
« Ce qui n’est pas formulé meurt avec et dans nous ».
Magistral, une déambulation onirique, gracieuse. Les mains jointes qui cristallisent ce pour quoi nous sommes au monde.
« M. » Magnificence, un texte né depuis des millénaires. Un poète-sage : Alain Cadéo . La plume qui crisse sur le papier. Atteindre la sérénité de la Majuscule et commencer l’inaugural verbe.
Ainsi, doucement, dans l’orée déjà intrinsèque.
« M. » la mère universelle, la matrice, la genèse du sourire, maternité.
La septième vague, « l’intime et le trésor caché de nos oublis, une joie échappée, à peine entrebâillée, qui frôle le parfait ».
Marie-Madeleine, symbole-aurore, le blé qui s’écoule en nos mains, mère des Compagnons du Devoir et plus encore.
Alain Cadéo rassemble l’épars. Il cherche l’impalpable, sable théologal dans l’oasis des mères-monde. La majesté de la trame est unique. À chacun (e) de trouver la pépite cachée, solitaire et qui n’attend que la venue au monde de la compréhension du premier battement de cœur.
« Te retrouver dans la balance des heures, dans le silence des absences saturées de désir… Je suis le Robinson de la Madone. Le Vendredi de tes dimanches. M., ma sœur de feu, ma sœur de pierre, ma sœur de chair, n’oublie jamais qu’on est presque jumeaux… Puisses-tu aimer cette ombre de moi-même. Les testaments seuls ont la vie dure ».
Lire Alain Cadéo, c’est apaiser le chant de la vie. C’est octroyer l’unité de la pensée. Femme et mère et fille-fleuve. Le macrocosme féminin, le regain et bien au-delà l’honneur d’une lecture voie lactée.
« Te retrouver dans la balance des heures ».À noter une splendide aquarelle de Michel Cadéo en première de couverture.
Un pur chef-d’œuvre. Publié par Les Cahiers de l’Égaré.
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