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La rencontre avec ce thriller s'est d'abord faite avec la très belle couverture avec ce lac embrumé qui laisse deviner menace et mystère et dont la fraîcheur bienvenue en ces jours caniculaires donne une irrésistible envie de s'y plonger.
C'est d'ailleurs ce qu'a fait un jeune couple de randonneurs et bien mal leur en a pris puisqu'ils tombent sur le cadavre d'un ancien repris de justice qui est mort empoisonné. Nous sommes dans le parc naturel des Volcans d'Auvergne, au bord du lac des cendres, réserve d'eau potable de la région.
Nous allons suivre, pendant 17 jours, l'enquête du lieutenant Jonathan Battel et de son adjoint le brigadier Gaston Larome qui vont d'abord partir sur une fausse piste puis douter de leurs conclusions avant de trouver le vrai coupable et résoudre en même temps un meurtre vieux de 15 ans.
Le suspense s'installe dès le début et ne faiblit pas jusqu'à la fin; nous suivons les errements du lieutenant orienté vers un coupable tout désigné et nous errons avec lui. Même s'il n'y a pas vraiment de retournement de situation à la fin, la tension ne faiblit pas. Les personnages sont attachants et sont travaillés psychologiquement même si les coups de colère pour un oui et pour un non du lieutenant peuvent être agaçantes.
L'intrigue se déroule dans le magnifique écrin des volcans d'Auvergne, propice à la randonnée que semble aimer l'auteur; c'est probablement cela qui lui permet de nous offrir de belles descriptions de la nature qui joue un rôle central dans ce thriller.
Le lac des cendres d’Adrien Lioure
C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, qui m’a fait voyager en Auvergne et découvrir, à l’issue de ce roman, le lac et Puy du Montcineyre. Ce lac en forme de croissant perché à 1182 m d’altitude, classé site naturel, s’étendant sur 40ha, profond de 18 m ou baignade, canotage, pêche sont strictement interdits, réserve d’eau potable pour le Sivom de la région d’Issoire et la banlieue sud clermontoise : réserve sollicitée en complément de différents captages apprend-on.
Mais revenons à ce livre, d’Adrien Lioure, le lac des cendres. Dans ce parc de l’Auvergne, les touristes en mal de bon air, de verdure et de grands espaces se pressent et notamment près de ce lac des cendres, si noir que l’on peut observer son reflet. Comme dit précédemment, c’est un site naturel, protégé ou bien entendu la baignade est interdite. Ce livre s’ouvre sur un couple Julia et Loïc qui randonne avec leur tente de camping dans ce secteur et après les efforts souhaitent se rafraichir dans ce lac à portée de mains. La description de ce lieu est absolument magnifique. L’on sent la fraicheur des épais sapins, et lorsque le soleil se couche l’on imagine les reflets dorés à la surface de ce lac. Le 23 juin à 20h17, ce jeune couple avance la pointe des pieds sur le gravier noir, lorsqu’il est interpellé par un inquiétant cerbère, aux yeux bleus lumineux, longue tignasse et barbe abondante, le gardien du lac des cendres. C’est alors que revenant la nuit tombée se baigner dans le lac, Julia qui fait la planche, sent une main frôler son épaule, elle pense qu’il s’agit de son compagnon, mais ce n’est pas lui … Le 24 juin à 5h58, Jonathan Battel star de la brigade criminelle de Clermont-Ferrand, se rend au lac des cendres accompagné d’un gardien de la paix le sous-brigadier Gaston Larome, et entre en contact avec le jeune couple qui ont en fait découvert un homme mort dans ce lac. L’enquête ne fait que commencer. Rapidement l’on apprend que la personne découverte a été tuée à l’aide d’une flèche. Le premier suspect aux yeux de ce policier star est bien entendu René le gardien, lequel est employé d’Henri un bonhomme au fort caractère qui ne s’en laissera pas conter comme l’on dit et qui lors des investigations criminelles aux abords et dans le lac saura dire haut et fort ce qu’il pense de ces techniciens en investigations criminelles venues sur place. Un moment assez réjouissant, lorsque l’on connait la pratique. Cette histoire de tir à l’arc était louche assurément. Il n’y aurait-il pas une vengeance entre l’auteur des faits et la victime, d’autant plus que le passé judiciaire de celui-ci était étoffé et qu’un éventuel complice aurait libéré il y a peu. En fait sur les 250 détenus libérés un nom apparait Johnny Mallone, braqueur d’un convoi bancaire dont le butin n’avait jamais été retrouvé.
Rien qu’en arrivant à ce chapitre on a déjà très envie de poursuivre, non ?
Mais tout n’est pas aussi claire que de l’eau de roche dans cette affaire et vous découvrirez petit à petit que les choses qui paraissaient évidentes, vont se révéler différentes, que les personnes vont au fur et à mesure donner une image d’elles-mêmes à l’opposé de ce que l’on pouvait penser à priori. Tout est très joliment écrit et l’on avale les chapitres les uns après les autres, avec une certaine jubilation, s’attachant à toutes les aventures qui nous sont narrées. Jour par jour et je dirai heure par heure, l’affaire prend de l’ampleur, l’enquête piétine, les enquêteurs foncent, le commandant le commissaire Jacob craint pour sa place et ne semble pas vouloir couvrir cette enquête menée au pas de charge par le lieutenant Battel. En parallèle Henry et Lou la fille de René, mènent leur enquête dans le but d’innocenter leur ami et père en détention provisoire. L’affaire prend une autre tournure lorsque l’on apprend que René était un ancien chercheur dans un laboratoire et qu’il fût évincé par un des responsables qui a maintenant un laboratoire à son nom Patrick Laroussy & CO.
Dès lors l’affaire devient encore plus sensible aux regards de ses nouveaux enjeux. De nouvelles investigations sont menées en dehors du cadre légal de la procédure et complètent les premiers éléments que l’on pense connaitre ; L’enquête rebondit d’autant plus de Lou, travaille dans un laboratoire de chimie et que déjà toute petite elle était avec son père lorsque celui-ci faisait ses analyses, ayant passé sa vie à travailler sur un agent anticancéreux : l’halichondrine B.
Attention ! Ce roman policier est loin d’être terminé d’autant plus comme vous le lirez dans un chapitre la chasse est ouverte ?
Une dernière tournée, et l’on suivra Jonathan équipé de chaussures de marche flambant neuves, en plus d’un sac à dos, d’une tente et d’un matelas qu’il n’en pouvait plus de transporter, s’élançait à la conquête du sentier de grande randonnée numéro 30. C’est ce que je vous invite dès maintenant en ouvrant ce fabuleux récit d’Adrien Lioure Le lac des cendres. Le lac des Cendres d’Adrien Lioure un livre à savourer sans modération.
Bien à vous.
Huit ans se sont écoulés depuis la rencontre de Rafaël et Sophie sur les bancs de la fac. Entre eux, il y a eu ses moments de séduction, fusion des amours de jeunesse qui ne s'oublient jamais vraiment... Entre passé et présent, Rafaël exprime ces années d'incandescents bouleversements...
C'est un roman fin et sensible que nous délivre Adrien Lioure qui évoquera de la nostalgie émue pour le plus grand nombre d'entre nous.
À travers Sophie et Rafaël se dessinent l'ivresse, la spontanéité de la jeunesse : l'intensité de leur rapprochement, leurs balbutiements amoureux nous touchent à cœur. On aime leurs accords imparfaits, la fragilité de leurs émotions au fil du récit. Pour Rafaël, Sophie est la muse qui le remplit et le divise aussi. Ici, on parle d'ambition, de liberté, de transformation.
Les personnages apprennent beaucoup d'eux-mêmes au fil des années. L'amitié, les rencontres, les fêtes tiennent une place importante dans leurs vies.
L'écriture est charmeuse, réfléchie, envolée. On se laisse envelopper dans un tourbillon aussi grave que joyeux sur le jeu et le choix amoureux. Avec la conviction des ébats qui débattent, on rend les armes. Sophie et Rafaël nous éprouvent avec leurs mots, leurs effleurements, leurs silences.
Un roman ou l'histoire et l'écriture se confondent avec pudeur et délectation sublime. Flux et reflux de souvenirs, d'évocation du désir. À découvrir absolument !
Vous ne vous êtes jamais demandé d’où pouvait venir votre souffrance ? Des éléments qui vous entourent, certes, de vos proches comme du coin du meuble que vient de rencontrer votre petit orteil. Mais au-delà de ça ? Qui vient vous donner votre shoot de douleur ? Il s’appelle Dolorius. Toujours fidèle au poste, il guette le moindre de vos faits et gestes et donne de sa petite personne pour que vous ressentiez bien que ça fait mal. Loin de s’adonner à la méchanceté gratuite, Dolorius vous donne aussi le signal d’alerte et vous met en garde contre vos comportements imprudents.
Alix n’a pas commis d’imprudence, lui. Il n’y était pour rien, tout s’est passé très vite. Un léger retard, un bus à prendre, une fuite de gaz, et paf ! Sophie et leur petit Max n’en ont pas réchappé. Alix est un spécimen de premier choix pour Dolorius : pouvez-vous imaginez pire souffrance que de perdre votre femme et votre fils ? Incapable d’affronter la réalité, le jeune veuf se réfugie dans sa bulle et prend des allures de spectre. Assisté par sa cousine Soméphine, Dolorius décide de prendre les choses en main, Alix l’épuise. Une bonne dose de sommeil, un rêve agréable, il devait être retapé. Mais rien ne se passe comme prévu, et lorsque arrive Morice, dont je vous laisse deviner le rôle, notre petit monde a de quoi s’inquiéter…
Ce n’est pas le genre de roman vers lequel je me serais dirigée en dehors du Prix des Auteurs Inconnus, mais j’admets avoir été agréablement surprise. L’univers crée par l’auteur est original. Les personnages sont hauts en couleur, les dialogues plaisants. Là où j’imaginais des larmes, j’ai trouvé une bonne dose d’humour, un second degré maitrisé. Adrien Lioure propose une approche de la souffrance, mais aussi de la vie et de la mort, intéressante. On y adhère rapidement, les mots sont choisis, les phrases bien tournées. Je regrette toutefois la multiplication des personnages passé le premier tiers du livre. Je me suis trop éloignée d’un point de départ qui, contre attente, m’avait plu. Le roman glisse peu à peu vers une aventure trop dense à mon goût. J’ai refermé L’Imagerie sur une note positive car le dernier chapitre m’a plongée dans une ambiance différente encore, plus sobre, plus sombre, où l’émotion surprend.
À découvrir.
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