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Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l'ignore encore.
Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu'elle n'a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d'université d'origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu'il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.
Mais le corps de Lydia gît au fond d'un lac.
Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l'adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu'au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.
Bien sûr, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit distille un suspense d'une rare efficacité. Mais ce livre qu'on garde en soi très longtemps est bien plus que cela. Celeste Ng aborde la violence de la dynamique familiale, les difficultés de communication, le malaise adolescent, avec une intensité exceptionnelle qui évoque l'univers de Laura Kasischke. En distinguant cette oeuvre envoûtante comme l'un des meilleurs romans de l'année, les critiques anglo-saxons ont salué la naissance d'un écrivain majeur et fait le succès du livre, vendu à plus d'un million d'exemplaires.
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Amateur de polar si vous avez pris, comme moi, ce roman au rayon polar et si vous n'aimez que ceux-ci reposez-le car cela n'a rien d'un polar. Ni enquête, ni interrogatoire, par d'indice ni enquêteur à l'horizon.
Par contre, si vous aimez les romans psychologiques, formidablement bien écrits lisez-le car celui-ci vous transportera.
Lydia est morte ; on ne sait pas comment.
Pour comprendre, il faut observer cette famille. le père d'origine chinoise qui a toujours voulu s'intégrer ; la mère qui au lieu d'accomplir son rêve de devenir médecin est femme au foyer avec trois enfants.
La frère et la petite soeur sont émouvants.
Le style est parfait, la psychologie des personnages disséquée et l'angoisse monte petit à petit.
Un coup de coeur
C'est un livre étonnant, où tour à tour nous pénétrons les pensées et les non-dits d'une famille bien sous tout rapport confrontée au meurtre de leur fille adolescente. Les espoirs des parents en leurs enfants, la frustration sociale d'une mère de famille brillante accrochée avec autant de haine qu'un cri d'amour au livre de cuisine de sa mère, un père qui n'a jamais vraiment réussit à dépasser une certaine honte sociale liée à ses origines, la fratrie qui se regarde avec parfois jalousie, et ce meurtre sordide dans le lac. Même les personnages secondaires sont travaillés et étouffent sous le poids des injonctions familiales. Et si le meurtre n'en était pas un...
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit ou autopsie d'une famille heureuse et unie, en apparence du moins.
J'avais acheté ce roman car j'en avais entendu beaucoup de bien et la quatrième de couverture a achevé de me convaincre.
Lydia est une jeune adolescente qui a tout pour elle. Promise à un brillant avenir, elle deviendra le diamant brut taillé à la perfection par ses parents qui misent beaucoup sur elle, bien davantage que sur leurs deux autres enfants, transparents. Car Lydia est issue d'une union mixte, d'un père américain nés de parents chinois et d'une mère WASP ou assimilée. Son père n'a de cesse de vouloir ressembler aux autres, à se fondre dans la masse alors que sa mère, elle, aurait au contraire souhaité échapper au destin de toute femme américaine des années 60, soit devenir une parfaite ménagère, épouse comblée et mère modèle. Contrariée dans ses plans de devenir médecin, sa fille réussira à sa place. Alors quand en ce matin de mai 1977 Lydia disparaît et que son corps est retrouvé peu de temps après, le petit monde de la famille Lee s'effrite.
Ce roman parle parfaitement de la famille, comment se constitue une famille, de quoi une famille est faite. Nous sommes toutes et tous la sommes de nos deux parents qui sont eux-mêmes la sommes des leurs, etc... Il est vain de croire que nous venons au monde totalement innocents ou complètement vierges; nous portons en nous les espoirs, les désirs, les volontés, les regrets, les échecs, les déconvenues, les ambitions, les réussites de nos parents. Et Celeste Ng dissèque avec brio les fêlures que notre famille nous donne en héritage. Et même si c'est parfois très dur, je trouve qu'il y a aussi beaucoup de compassion dans ce roman.
L'écriture est fine et on a du mal à croire qu'il s'agit d'un premier roman car il est pleinement abouti.
Son deuxième est d'ores et déjà dans ma PAL.
En résumé, un livre un peu âpre et amer mais la lumière s'y trouve aussi au bout du chemin.
Lecture conseillée par une amie et qui m’a laissé une impression mitigée. Il s’agit de l’histoire d’un drame familial : le décès d’une jeune fille, Lydia, retrouvée noyée dans un lac. Selon toute apparence, cette mort semble inexplicable : s’agit-il d’un meurtre ? d’un accident ? d’un suicide ? La mère de Lydia pense qu’il s’agit d’un meurtre et c’est logiquement vers cette piste que s’oriente le lecteur, sauf que d’enquête, nous n’en suivrons aucune.
Enfin pas au sens policier du terme, ce roman est en réalité un drame psychologique, cet événement dramatique permettant à chaque membre de la famille d’interroger sa « responsabilité » dans la mort de Lydia ou plutôt de se demander dans quelle mesure les actes et paroles des père et mère ont contribué à ce que l’histoire de la jeune fille en arrive à ce point.
Ainsi, plusieurs questions sont soulevées par la lecture de ce roman : Peut-on s’intégrer socialement malgré nos différences surtout quand elles sont visibles physiquement ? Doit-on se conformer aux envies de nos parents ? Dans quelle mesure les parents influent-ils sur le comportement de leurs enfants et leur « réussite » sociale et scolaire ?
Ces questions sont évidemment intéressantes et méritent d’être soulevées voire interrogées. Je regrette cependant la grande part allouée à l’influence parentale menant, il me semble, à une très grande culpabilisation. Bien entendu que les actes et paroles des parents ont une influence sur la construction de l’identité de leur(s) enfant(s) mais de là à la réduire à ça… ce serait oublier la part de libre arbitre dont dispose chaque individu.
J’ai parfois souffert dans les grandes digressions du début de roman même si, au bout du compte, on comprend qu’elles sont indispensables afin de remettre tous les événements dans le bon ordre et comprendre le comportement final des personnages.
Je ne déconseillerai pas cette lecture car elle reste plaisante et soulève de vraies questions.
Décidément, j'adore cette auteure. Coup de coeur après La Saison des feux avec beaucoup de passerelles entre les deux romans.
Une nouvelle fois, Celeste Ng nous livre une autopsie au scalpel d'une famille américaine en mode thriller de l'intime afin de savoir pourquoi Lydia, 16 ans, est retrouvée morte au fond d'un lac. Accident ? suicide ? meurtre ? La réponse sera révélée avec brio, par petites touches subtiles suite à la dissection d'un microcosme familial précis qui résonne très vite en réflexion universelle sur les ressorts familiaux.
Désir de revanche sociale transféré sur l'enfant, poids du racisme et sexisme dans la construction de névroses personnelles, rapport de force dans une fratrie lorsqu'un des enfants est privilégié, les renoncements, bref toute la pression ordinaire que peut engendrer la cellule familiale est analysée avec une acuité et une finesse psychologique incroyables.
Certaines pages sont bouleversantes, comme celle où, alors que sa mère a fui le domicile conjugal, Lydia ouvre le livre de cuisine de sa mère, et en découvrant les traces de larmes sur certaines pages réalise les frustrations et les renoncements de sa mère à une carrière brillante de médecin. Un choc qui l'entraîne à une promesse silencieuse : si sa mère revient, elle se conformera pour toujours aux rêves de cette dernière, elle sera la fille idéale, elle sera médecin, elle étouffera ses aspirations sous un masque de sourires.
Lydia est morte. Pas de suspens de ce côté-là, puisque c'est la première phrase du roman. Le décor est posé. Le tout est de savoir comment.
Tout a commencé quand James et Marylin, ses parents, se sont rencontrés. Ou est-ce quand Jack a abordé Lydia en cours de physique ? Ou peut-être cela a-t-il à voir avec la disparition de Marylin, quand Lydia avait 5 ans ? Ou plutôt quand Nath, le frère aîné, a pris la décision de partir étudier à Harvard ?
Ce roman est une broderie délicate. Chaque chapitre est un fil qui s'ajoute à l'ouvrage et le modifie en éclairant l'histoire d'un jour nouveau. Le livre commence comme un polar, mais c'est aussi l'histoire d'un couple mixte dans l'Amérique ségrégationniste des années 60, une chronique de l'adolescence et une réflexion sur les choix que nous sommes tous amenés à faire dans notre vie.
Enfin, il décrit les liens familiaux, ainsi que la place et le rôle de chacun au sein d'une famille à la fois banale et dramatiquement dysfonctionnelle.
Voici un premier roman écrit par une jeune américaine d'origine vietnamienne. Une maîtrise admirable. Chapeau!
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Et forcément ici elle parle de racisme, de difficultés d'intégration, de couple mixte. Ces évènements se passent dans les années 70, dans le Middlewest, dans l'Ohio plus précisément. Aujourd'hui, cela peut paraître banal de trouver des familles métissées mais 50 ans en arrière, ce n'était pas si simple.
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La famille Lee : le père James D origine chinoise , la mère Marilyn, blonde américaine et leurs 3 enfants (Nath l'aîné, Lydia la première fille et Hannah la seconde).
Cette famille va connaître une souffrance indicible - la disparition et mort de Lydia - et on va , tout au long du récit, entrapercevoir à travers les différents protagonistes cette lente descente aux enfers.
La disparition de Lydia est le détonateur , le catalyseur, d'un drame intime de l'inconscient familial.
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Avec un réel souci des détails (dans un mot , un geste, un souvenir), l'auteure réussit à nous dépeindre les fissures et les craquèlements d'un vernis social d'une famille américaine.
Le racisme (la notion de différences) et le sexisme (la place de la femme) sont omniprésents dans le récit.
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On entre directement dans le vif du sujet, par le bout de la lorgnette, on examine et dissèque chaque membre familial avec une psychologie poussée à l'extrême. Des non-dits, des espérances, des frustrations, des souvenirs douloureux, telles sont les pensées que chaque membre veut bien nous raconter. Et cela fait mal, très mal.
Les propos sont d'une telle justesse que c'en est douloureux. Beaucoup d'amour pourtant, ce qui fait le ciment d'une famille, on est d'accord sur ce point. Mais ici, cet amour est étouffé, caché, envahi par une violence intime et fulgurante.
Comment ne pas répéter les mêmes schémas "toxiques" inter-générationnels? Ne pas céder au poids de la pression venant des espoirs "refoulés" des parents? Ces enfants doivent se protéger et se forger une carapace. Difficile....
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Une puissance narrative, des émotions à me couper le souffle, une beauté dans cette violence singulière, une finesse des caractères, une sensibilité toujours en filigrane, voilà ce que j'ai ressenti à travers ma lecture.
Malgré un début un peu lent, je me suis laissée happer par cette galerie de personnages. Par ces destins brisés.
Lydia lee , seize ans, a disparu , sa famille la cherche , elle , l'élève modèle , brillante , en qui sa mère , Marilyn ( mère au foyer , qui voulait faire médecine ) , a fondé tous ses espoirs de réussite , elle, sur qui pour son père , James , professeur d'université d'origine chinoise repose l'espoir d'intégration qu'il n'a pas connu ... Mais Lydia ne reviendra pas , son corps git au fond d'un lac . Une fois qu'ils sauront la triste nouvelle , la famille Lee va se dévoiler , les parents , son frère ainé Nath , sa petite soeur Hannah et le mystérieux Jack ....
Accident , suicide ou meurtre ?
Les secrets vont voir le jour , des rancœurs , des non-dits , des sous entendus
Roman brillant des plus efficaces , suspens subtile
On y trouve la complexité familiale , le problème de la discrimination et de l'intégration , la difficulté de communication au sein du giron familial , le malaise étudiant ...
Un excellent roman où le non-dit peut s'avérer mortel ....
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