Mon Oncle Benjamin, qui paraît en librairie dès 1843, connaît un véritable succès qui ne tarde pas à franchir les frontières bourguignonnes.
Peu après le décès de son auteur, le roman est édité dans une collection de quatre volumes intitulée oeuvres de C. Tillier, publiée à Nevers chez C. Sionest en 1846. Depuis, Mon Oncle Benjamin s'est avéré l'écrit le plus populaire des oeuvres de Claude Tillier et a fait l'objet d'une centaine de rééditions en 160 ans, et ce, dans plusieurs langues : français, allemand, anglais, espagnol, hollandais, italien, russe et suédois.
Cependant, selon les éditions, le roman a été amputé de certaines phrases et même d'un chapitre. Nous avons souhaité rétablir le texte original dans son intégralité et ainsi rendre au lecteur toute la saveur de ce livre quelque peu malmené par le temps. Quelques admirateurs l'ont bien compris : Georges Brassens qui se revendiquait de ses passionnés et Molinaro, qui dans son film Mon Oncle Benjamin et grâce à une pléiade d'acteurs de talents tels que Jacques Brel, Bernard Blier, Claude Jade, Paul Frankeur, Robert Dalban, et bien d'autres encore, a su redonné toute son essence et sa fraîcheur à l'oeuvre de Claude Tillier.
Chapeau bas !
Sous prétexte de raconter des épisodes de la vie de Benjamin, médecin de campagne, buveur, endetté et bon vivant, l'auteur se moque et dénonce.
Tout le monde en prend pour son grade ; nobles, bourgeois, médecins charlatans et religions.
C'est à bien des égard précurseur notamment sur sa vision de femmes, femmes de caractères et pour lesquelles, il souhaite la liberté.
C'est aussi l'histoire de formidables amitiés.
C'est drôle, sensible et remarquablement bien écrit.
Une lecteur savoureuse.
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