La bibliothèque noire...d'un auteur du roman noir
De nos jours en Espagne. La droite dure vient de remporter les élections après douze ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco, dans un pays à la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtre est perpétrée, de Madrid à Barcelone en passant par Valence. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. Rien se semble apparemment relier ces crimes ... Sur fond de crise économique, mais aussi de retour à un certain ordre moral, un journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, Diego Martin, tente de garder la tête hors de l'eau malgré la purge médiatique. Lorsqu'il s'intéresse au premier meurtre, il ne se doute pas que son enquête va le mener bien plus loin qu'un simple fait divers, au plus près d'un scandale national qui perdure depuis des années, celui dit des bébés volés de la dictature franquiste.
La bibliothèque noire...d'un auteur du roman noir
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Marc Fernandez, pour écrire son premier roman, s'est inspiré de faits divers qui ont eu lieu en Espagne.
Des événements sordides qui ont commencé sous Franco et qui ont perduré bien longtemps après sa disparition et dont l'Espagne a encore du mal à s'en remettre, les bébés volés.
Marc Fernandez nous offre une intrigue bien ficelée, sans temps morts.
J'ai apprécié l'écriture simple et directe, proche du style journalistique de l'auteur dont c'est le métier.
Mala Vida est un bon polar au style efficace.
Un véritable page-turner où le suspens est présent jusqu'au bout.
J'ai passé un agréable moment de lecture.
Un premier roman que j'ai trouvé convaincant.
Très bon thriller plutôt cinématographique , un roman noir efficace , un polar haletant.
Ecriture froide , sèche , minimaliste qui cadre avec l'atmosphère du roman.
Style simple, rapide, rythmé.
L'environnement politique est omniprésent et tisse la toile du roman.
Des personnages qui accrochent le lecteur et font la force du livre.
Ils sont attachants, captivants
Quatre dominent l'intrigue : - Diego Martin qui est un chroniqueur de radio au tempérament assez torturé.
- Isabelle Ferrer qui est une avocate belle et énigmatique.
- David Ponce qui est un juge
- Ana Duran qui est une prostituée transsexuelle devenue détective.
Dans une Espagne qui aurait remis au pouvoir un gouvernement proche du franquisme l'AMP , un jeune élu est assassiné (une série de meurtre suivra, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse ) .
Diego avec l'aide de son amie Ana devenue détective et de David Ponce un juge tente de démêler l'affaire.
De plus , il va s'intéresser à une sombre affaire des bébés volés , celle-ci refait surface suite à la déclaration d 'Isabelle, une avocate porte-parole de l'Association Nationale des Enfants Volés et delà tous vont s'allier pour faire éclater au grand jour cette affaire et la faire porter devant les tribunaux.
Ce livre est fort bien documenté, c'est une très belle réussite , le seul danger pour certains, c'est de passer à côté du livre , en raison de l'aspect politico judiciaire et journalistique qui pourrait les rebuter.
L’affaire des « Bébés volés »…
Il s’agit du deuxième livre que je lis qui parle des enfants volés en Espagne sous Franco et même après. Ces enfants étaient enlevés à des parents jugés inaptes à les élever correctement par l’Église et les politiques (des opposants communistes ou des Républicains, des mères trop jeunes et/ou célibataires…) pour être vendus à des familles de la bourgeoisie espagnole, souvent franquistes. Le personnel médical disait aux parents biologiques que leurs enfants étaient morts nés, quelques fois on leur montrait un corps mais, la plupart du temps juste un cercueil (certainement vide). Voilà ce dont parle ce livre, enfin, plus précisément de l’éclatement du scandale qui a révélé cette tragédie et c’est pour ça que je l’ai choisi.
Le livre part d’un fait historique, l’explosion de l’affaire des « Bébés volés » dans les années 2000 puis, l’auteur ajoute sa part de fiction par le biais de 4 personnages charismatiques: Ana DURÔN (détective, ancienne prostituée transgenre argentine), David PONCE (juge espagnol un peu en rébellion contre sa hiérarchie), Isabel FERRER (avocate française d’origine espagnole, fraichement arrivée en Espagne) et Diego MARTIN (journaliste espagnol opposé au mouvement leader du gouvernement). On s’attache très vite à ces 4 personnages principaux.
Bref, un livre qui ne laisse pas indifférent, qui prend aux tripes même, surtout quand on a des origines espagnoles et une famille qui a vécu sous Franco en y étant totalement opposée…
Années 2000, le scandale éclate enfin…
Durant les années franquistes, les féroces opposants de son régime se voient traqués et subissent d’atroces violences.
Des milliers de bébés des opposants sont déclarés mort-nés. La vérité est bien autre, ces bébés sont dérobés aux parents et revendus à d’autres familles sous le manteau.
Peu de victimes se doutent de cette horrible tragédie et ne comprennent que trop tard ce qu’il se passe…
Des années après ; grâce à des associations, la détermination sans faille des familles et le pouvoir des médias, la terrible vérité éclate au grand-jour et fait du bruit.
L’Espagne est sous le choc. Chaque enfant, désormais adulte, né à cette époque se demande s’il n’est pas lui aussi un enfant volé.
Bien que romancée pour les besoins du livre, l’histoire est vraie et racontée sans filtre.
Marc Fernandez, journaliste, nous retranscrit ses échanges avec les différents protagonistes liés à cette tragédie et raconte sous l’identité de son héros Diego l’étendue de ses recherches et découvertes sur le sujet.
Loin de me douter de toute cette partie terrible de l’Histoire, ce livre m’a permis de découvrir l’horreur du régime dictatorial de l’Epoque et des conséquences de celui-ci pour quiconque osait s’y opposer.
Decouverte d'un épisode sombre et meconnu de l.Espagne contemporaine: les bébés volés du franquisme. Sur fond d'enquête suite à une série de meurtre, ce live nous immerge dans le Madrid des années de crise et nous plonge dans le désenchantement de la génération actuelle confrontée à la crise économique, au chômage et au retour du conservatisme.
J'ai toutefois ete un peu déçu par le style, un peu trop sobre.
Mala vida, le « mal de vivre »… ou plutôt le « vivre mal ». Vivre mal avec son passé, ses fantômes et surtout avec la politique de ce pays qui est désormais aux mains de l’extrême droite, et de quelques groupuscules religieux. Des enfants disparus et un gouvernement espagnol qui fait tout pour enterrer le scandale ; voilà le fil rouge de ce roman, que j’ai beaucoup apprécié. L’écriture est dynamique et le roman se lit d’une traite. Quelques réserves néanmoins, sur ce roman policier dont on connaît dès le début les coupables des histoires imbriquées : l’intrigue se construit donc autrement.
Je ne qualifierais pas ce roman d'haletant, mais une tension reste néanmoins présente du début à la fin et titille vraiment l’intérêt du lecteur. Ma curiosité a néanmoins été quelque peu déçue : la thématique des enfants volés aurait pu être davantage développée (en racontant plus d’histoires personnelles, par davantage de retours dans le passé). Malgré tout, j’ai lu ce livre d’une traite, merci de m’avoir fait découvrir cet auteur et surtout cette part sombre de l’histoire espagnole que je ne connaissais pas du tout !
Ce livre se lit vraiment bien. Cela m'a doublement plu qu'il parle d'un sujet d'histoire sous le franquisme et qui s'est peut être poursuivi : les bébés volés en Espagne.
C'est un livre utile qu'il faut lire même si c'est un roman.
Tout d'abord, merci à Orange Lecteur ainsi qu'aux éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. J'ignorais tout de ''l'affaire des enfants volés" avant de me plonger dans cette lecture et ce roman aura eu le mérite de mettre en lumière cette part sombre de l'Histoire espagnole. D'autant plus que l'on s'aperçoit très vite que le passé n'est jamais très loin. J'apprécie aussi le fait que l'auteur ait ainsi rappelé les dangers des nationalismes, quelque soit leur forme.
Cependant, je ne suis pas parvenue à m'immerger totalement dans cet univers. Le style est direct, presque oral, cela aurait pu être appréciable si plus de matière nous était donnée par l'entremise des personnages et de leurs états d'âme. Je reste aussi frustrée sur ce point là, les protagonistes passent comme des ombres dans cette histoire, sans réellement parvenir à prendre corps.
Pourtant, toute la matière était là pour permettre à cette œuvre de se développer autant qu'elle l'aurait mérité. Malheureusement, l'on est forcé de refermer le roman au moment même où l'intrigue est lancée. Une lecture trop frustrante, en somme...
Enfin, peut-être aurait-il été appréciable de retrouver en fin d'ouvrage, ou au début, une petite note rappelant la véracité de certains éléments des faits qui y sont rapportés.
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