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L'homme des haies

Couverture du livre « L'homme des haies » de Jean-Loup Trassard aux éditions Gallimard
Résumé:

'Ayant depuis plusieurs années cédé la ferme à son fils, Vincent Loiseau est vieux, soixante-quinze ans ou plus. Il demeure quand même à La Hourdais, dans sa famille en somme, où il se contente des tâches dont il est encore capable et, surtout, que son f

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  • Un témoignage touchant d'un monde rural pas encore totalement disparu mais en bonne voie ! Je retrouve les histoires entendues dans mon enfance, les savoirs faire, les savoirs êtres. Jean-Loup TRASSARD, le dernier des Mohicans ?

    Un témoignage touchant d'un monde rural pas encore totalement disparu mais en bonne voie ! Je retrouve les histoires entendues dans mon enfance, les savoirs faire, les savoirs êtres. Jean-Loup TRASSARD, le dernier des Mohicans ?

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  • La France rurale est engloutie par la France urbaine, les terres se couvrent du bitume des lotissements et du béton des parkings de grandes surfaces, les paysans sont devenus agriculteurs, ils ont arraché les haies pour que passent les moissonneuses-batteuses et les "round-ballers". Une...
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    La France rurale est engloutie par la France urbaine, les terres se couvrent du bitume des lotissements et du béton des parkings de grandes surfaces, les paysans sont devenus agriculteurs, ils ont arraché les haies pour que passent les moissonneuses-batteuses et les "round-ballers". Une civilisation rurale, née au XIXe siècle, ancrée dans la nuit des temps, est morte dans les années 50. On peut être nostalgique ou tourné vers l'avenir, métropolitain enragé ou campagnard indécrottable, réactionnaire ou progressiste, le fait est. Cela mérite bien que la littérature y jette encore son œil, comme un devoir de mémoire.

    Jean-Loup Trassard plonge en immersion totale, forme et fond, style caméra-vérité, façon Depardon. Il déroule un récit ininterrompu, sans intrigue ni chapitres, une suite de travaux et de jours d'un ancien, dans le désordre du coq à l'âne, passé et présent mêlés, à la diable. C'est l'après-guerre il est veuf, son fils a repris la ferme, il mène une vie retirée auprès du jeune ménage, le tracteur a poussé le cheval mais par bonheur il reste quelques haies entre les parcelles du cadastre mayennais. Son boulot de vieux c'est de les entretenir, jardinier éternel de ce bout de nature, hors le temps et l'espace.

    Rendu là, on serait dans le régionalisme, moins littéraire que folklorique. Le miracle du livre est que l'auteur adopte une langue entre écriture et "parlure", français et patois, cour de l'école et cour de ferme, disert de Saint-Germain-des-Prés et taiseux des champs. Il en émane une petite musique, un souffle d'émotion, une poésie toute nue qui câlinent la mémoire comme le parfum du foin coupé ou le goût d'une petite madeleine.
    Mon seul regret est que le patois ne soit pas morvandiau, qui m'est plus familier que celui du bocage.

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