Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Un garçon, une fille, dix ans de vie commune. De cette équation parfaite naît le désir d'enfant. Puis les difficultés arrivent. Le désir se transforme. Le garçon et la fille aussi. Un couple sur cinq connaît des difficultés pour avoir un enfant.
Derrière cette proportion, combien d'autres statistiques ? De formules intrusives ? De conseils « bienveillants » ? De boîtes de tampons ? De pieds dans les étriers ? D'amis auxquels on ment ? De bouteilles éclusées ? Combien de pensées magiques pour conjurer le sort et cette foutue proportion ?
Voilà des questions - des obsessions - que la narratrice de ce roman tente d'éclairer sous un jour nouveau en découpant sa pensée comme on range la commode de son adolescence.
Ce qui démarrait comme un chemin de croix frappe par sa lucidité, sa drôlerie, sa cruauté et prend la forme du journal rétroéclairé d'une jeune femme qui découvre le pouvoir d'être libre.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/12/le-syndrome-de-la-vitre-etoilee-de.html
Où se niche le désir d'enfant?
Stéphanie et Guillaume, en couple depuis 10 ans, veulent avoir un enfant mais après plusieurs mois d'essais infructueux, ils doivent se résoudre à rentrer dans un parcours de PMA.
Dans la première partie du livre Sophie Adriansen décrit très bien le ressenti de Stéphanie, soumise à la pression familiale, aux paroles maladroites de sa mère notamment (une mère assez caricaturale quand même...) et l'infantilisation subie de la part des médecins. La pression sociale pèse également sur elle avec toutes ses amies qui deviennent mères l'une après l'autre.
Elle va chercher désespérément des explications à la faible fertilité de Guillaume incriminant tour à tour les sous-vêtements moulants, la pollution et ne pas manquer de culpabiliser.
Une vie au rythme des inséminations cycle après cycle "c'est long, un cycle.", une sexualité uniquement tournée vers procréation, l'intrusion de la technique et de la médecine dans leur quotidien vont finir par entrainer la perte du désir.
Dans la deuxième partie du livre Sophie Adriansen nous montre une Stéphanie qui reprend possession de son corps, apprend à faire des choses seule et qui, aidée par le yoga, va essayer de lâcher prise et de combler son manque de confiance en elle.
Ce roman sur le désir d'enfant est constitué d'une alternance de courts voire très courts chapitres, l'auteure alterne passé et présent en insérant des articles de carnet rose, des extraits de livre, de film et de chanson qui donnent beaucoup de charme au récit. Je l'ai dans un premier temps qualifié de léger avant de me rendre compte qu'il véhiculait des réflexions intéressantes.
C’est l’histoire de Stéphanie et Guillaume, de leur amour, de leur couple, mais aussi de leur désir d’enfant… et de la difficulté à l’assouvir. "Le syndrome de la vitre étoilée" de Sophie Adriansen est un ouvrage au titre totalement en adéquation avec le thème abordé. C’est vrai, l’auteur nous explique "… c’est quand tout est brisé à l’intérieur alors qu’à l’extérieur tout semble tenir…".
Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un roman. J’ai eu l’impression de lire un petit carnet, une sorte de journal intime, un petit truc à soi, des pages sur lesquelles on couche ses plaisirs, ses chagrins, ses idées fulgurantes et même des extraits de carnets roses princiers, des expressions, des paroles de chansons. J’ai eu l’impression de vivre dans la tête, le cœur, le ventre de Stéphanie. J’ai eu l’impression de ressentir ses bonheurs, son amour, son désir, ses chagrins, ses doutes. J’ai eu l’impression d’être elle.
Sophie Adriansen signe là un récit d’une grande sensibilité. Sous une croûte de légèreté, on découvre un sujet de la plus haute importance, une réflexion sérieuse, un débat profond : la maternité. Se pose aussi la question de l’importance de la maternité pour une femme. Est-elle indispensable pour réaliser son destin de femme ? Cet ouvrage parlera certainement aux femmes confrontées à l’infertilité. Mais il est tout aussi important pour les autres, toutes les autres sans oublier les hommes. Il permet de s’interroger sur les véritables enjeux de la maternité. Désir profond, ou souci d’être dans la norme ?
Dans ce très beau texte à la tendresse toujours présente, tout est dit par petites touches. C’est sensible et plein d’humanité, touchant, grave et pourtant drôle. Sophie Adriansen a su trouver un bel équilibre, un ton parfait et surtout ne jamais donner de leçons.
Qu'est-ce que le désir d'enfant ? Qu'est-ce qui, pour une femme, s'engage au moment où la décision est prise, au moment où elle commence à épier le moindre indice d'une grossesse ? Qu'est-ce qui peu à peu se défait lorsque la volonté est sans cesse ajournée ? Stéphanie, la narratrice, éprouve au plus profond de son corps la violence d'une impossibilité. Soudainement comme uniquement dédié à concevoir une nouvelle vie, son corps se désunit du reste de son être, devient corps étranger soumis aux examens, aux diagnostics, aux pronostics. La pression sociale, les livres, les remarques désinvoltes, la vision d'un ventre qui s'arrondit alors que le sien reste désespérément vide, sont pour Stéphanie autant d'égratignures que la répétition approfondit, creuse jusqu'à en faire des failles béantes où s'engouffrent les mises en doute, les mises en questions destructrices. Qui sait l'âpreté et la douleur de ce combat dont l'ennemi est incertain à force d'être mouvant ?
Le chemin qui mène à la maternité est, pour Stéphanie et pour tant d'autres, jalonné de lacérations dans les certitudes, d'égratignures douloureuses, de blessures irréparables. Les choix semblent parfois s'effectuer en-dehors de soi, à la lisière de la conscience et du libre-arbitre. Le roman de Sophie Adriansen nous en donne conscience en se tenant au plus près des corps et des pensées qui éclatent en une fraction de seconde avant que d'être recouvertes par la vie qui va.
Dans une remarquable construction narrative qui alterne le "Maintenant" de Stéphanie avec les éclats de la pensée commune, avec les témoignages des comportements sociaux qui accompagnent et enrobent la grossesse, "Le syndrome de la vitre étoilée" nous plonge dans une réalité débarrassée de tout romantisme, de toute image idéale. Oui le désir d'enfant peut être destructeur lorsqu'il y existe un empêchement. Oui le corps ressemble à cette vitre étoilée de mille fractures encore à venir, qu'un ultime choc peut fracasser à tout moment. Le décalage entre la cruauté lucide des constats et la cocasserie des situations et de certains dialogues se montre particulièrement efficace pour prendre conscience d'une lourde peine en ayant l'élégance de savoir en sourire. Un roman dont j'ai aimé la force, la générosité et l'acuité.
J'ai beaucoup aimé Le syndrome de la vitre étoilée, un roman qui se scinde en deux parties. La première raconte le parcours éprouvant de la narratrice qui tente d'avoir un enfant contre son propre corps. Les images y sont féroces. Le ton y est sec. On décèle un humour un peu caustique dans la mise en perspective du vécu de la protagoniste avec les commentaires des proches. La seconde partie, c'est la renaissance, la réappropriation d'un corps devenu étranger à force d'être contraint. J'ai un peu moins aimé cette partie, non qu'elle soit moins bien écrite, mais je lui ai trouvé moins de force. Sophie Adriansen est une jeune auteure à suivre.
LE SYNDROME DE LA VITRE ETOILEE DE L’AUTEUR SOPHIE ADRIANSEN SORTIE LE 25 AOUT 2016 EDITIONS FLEUVE 347 PAGES
Résumé :
Jouir pour se reproduire. Un jeu d'enfant. Un garçon, une fille, dix ans de vie commune. De cette équation parfaite naît le désir d'enfant. Puis les difficultés arrivent. Le désir se transforme. Le garçon et la fille aussi. Un couple sur cinq connaît des difficultés pour avoir un enfant. Derrière cette proportion, combien d'autres statistiques ? De formules intrusives ? De conseils " bienveillants " ? De boîtes de tampons ? De pieds dans les étriers ? D'amis auxquels on ment ? De bouteilles éclusées ? Combien de pensées magiques pour conjurer le sort et cette foutue proportion ? Voilà des questions – des obsessions – que la narratrice de ce roman tente d'éclairer sous un jour nouveau en découpant sa pensée comme on range la commode de son adolescence. Ce qui démarrait comme un chemin de croix frappe par sa lucidité, sa drôlerie, sa cruauté et prend la forme du journal rétroéclairé d'une jeune femme qui découvre le pouvoir d'être libre. Un garçon, une fille, dix ans de vie commune. De cette équation parfaite naît le désir d’enfant. Puis les difficultés arrivent. Le désir se transforme. Le garçon et la fille aussi. Un couple sur cinq connaît des difficultés pour avoir un enfant. Derrière cette proportion, combien d’autres statistiques ? De formules intrusives ? De conseils « bienveillants » ? De boîtes de tampons ? De pieds dans les étriers ? D’amis auxquels on ment ? De bouteilles éclusées ? Combien de pensées magiques pour conjurer le sort et cette foutue proportion ? Voilà des questions – des obsessions – que la narratrice de ce roman tente d’éclairer sous un jour nouveau en découpant sa pensée comme on range la commode de son adolescence. Ce qui démarrait comme un chemin de croix frappe par sa lucidité, sa drôlerie, sa cruauté et prend la forme du journal rétroéclairé d’une jeune femme qui découvre le pouvoir d’être libre.
Mon avis :
C’est l’histoire d’un couple et surtout de la femme qui ne résistera pas à l’absence d’un enfant. Un parcours du combattant pour avoir un bébé et au bout du tunnel « le néant ». L’homme ne peut pas procréer mais c’est le sexe féminin que nous maltraitons. Après ces étapes, tout passe ou tout casse car la rupture est peut-être au rendez-vous avec le conjoint.
La reconstruction d’un corps, cette sensation de vieillir sans pouvoir donner la vie. Ce combat pour s’aimer, jouir de nouveau, revivre tout simplement.
Un récit qui met sur la table le problème d’être enceinte et ce qui va en découler. En général, c’est la femme qui veut en premier un enfant de l’être qu’elle aime et nous allons suivre pas à pas l’héroïne de ce roman.
A lire soit pour comprendre si nous n’avons jamais rencontré ce problème ou pour donner l’espoir à tous les ménages qui se désespèrent.
Laissez-vous tenter par cette histoire touchante.
Go en librairie !
Un roman épistolaire n’est généralement pas ce que je préfère car je m’y ennuie assez vite… mais là point d’ennui, j’ai suivi avec bonheur les pensées et les obsessions, les malheurs et les sentiments de Stephanie, jeune trentenaire qui rêve d’un enfant et panique à l’idée de voir tourner son horloge biologique…
Après moult examens, le problème ce n’est pas elle mais bien son amoureux, celui avec qui elle a décidé de vivre malgré les avis contraires de la famille, malgré les dix ans d’écart, malgré la différence sociale sont elle n’a rien à faire mais qui inquiète ses proches. Et si le problème c’est lui, l’envie d’enfant se construit à deux. Elle va donc passer toutes les étapes de la procréation assistée, subir et souffrir, pour rien, échec, souffrance, déprime. Tout en voyant autour d’elle ses amies procréer, élever les enfants dont elle rêve, sa famille faire des réflexions idiotes, de celles qui vous donnent mal au ventre et mauvaise conscience et qui vous font dire « pourquoi moi et pas les autres ? » alors que vous n’y êtes pour rien.
Désir d’enfant qui tourne à l’obsession et qui détruit tout, l’amour, le vrai, car maintenant le seul but de la relation est de procréer, l’amitié, pourquoi elles et pas moi, la confiance en soi, en l’avenir, le couple, si solide jusque-là. Obsession qui est celle de nombreuses jeunes femmes puisqu’il est souvent dit qu’un couple sur cinq n’arrive pas à procréer. Interrogations actuelles,
C’est écrit avec beaucoup d’humour, de justesse et même de tendresse. J’ai aimé la forme du roman en courts chapitres d’une page parfois, intitulés « Dans un livre, « maintenant », « un souvenir », etc., et qui expriment des sentiments, une page de journal, quelques pensées, des extraits de livres, des phrases et quelques poncifs de donneurs de leçon qu’on croise immanquablement autour de soi. Alors on les tourne ces pages-là, vite même, et on a envie de savoir si Stéphanie va réussir à se sortir de cette impasse… Et comment elle va se retrouver après avoir subi ce syndrome de « La vitre étoilée, c'est celle du flipper qui, sous les coups des joueurs frustrés d'avoir laissé échapper la bille, se brise sans se disloquer. Les fissures lui confèrent un aspect céleste. C'est quand tout est brisé à l'intérieur alors qu'à l'extérieur tout semble tenir. On peut même trouver ça joli. Après généralement, ça fait tilt. »…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement