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Le sang des mugwump

Couverture du livre « Le sang des mugwump » de Rice D aux éditions Rocher
  • Date de parution :
  • Editeur : Rocher
  • EAN : 9782268061504
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le Sang des Mugwump, premier ouvrage de Doug Rice traduit en français, est le premier volet d'un cycle romanesque (pseudo)autobiographique. Roman baroque, conte de vampires, autobiographie déguisée, envolée mystique, poème érotique halluciné, ce livre résiste aux classifications. Des sénateurs... Voir plus

Le Sang des Mugwump, premier ouvrage de Doug Rice traduit en français, est le premier volet d'un cycle romanesque (pseudo)autobiographique. Roman baroque, conte de vampires, autobiographie déguisée, envolée mystique, poème érotique halluciné, ce livre résiste aux classifications. Des sénateurs républicains se sont émus du fait que la NEA (National Endowment for the Arts) avait subventionné l'auteur de cet ouvrage qu'ils jugeaient sacrilège, obscène et blasphématoire.
Décrivant la lignée des Mugwump, famille catholique dominée par la figure de la grand-mère, terrifiante Méduse incestueuse et vampire qui naguère fut un homme, Doug Rice explore un véritable monde mythologique. Le narrateur masculin, Doug, ne cesse de subir les mutations du désir, changeant perpétuellement de sexe et d'identité, incarnant et incarné par les membres de sa famille, tandis que son corps mue ne cesse de se transformer, passant du masculin au féminin. La frénésie et la virtuosité stylistiques répondent à la frénésie sexuelle, à la lutte perpétuelle et obsessionnelle de chacun des Mugwump pour monopoliser la parole (et le récit), dans un discours outrancièrement polyphonique. À cette vampirisation (littérale et métaphorique) du corps et de la narration répond la vampirisation littéraire, Doug Rice multipliant emprunts et références à la mythologie, à la Bible, à littérature ainsi qu'à la musique rock et la culture populaire. L'auteur convoque et évoque TS Eliot, James Joyce, Faulkner, Burroughs, Kathy Acker ou, en France, Luce Irigaray, Julia Kristeva...L'intensité viscérale de la prose, la textualité brisée, incantatoire, se déploie dans une boucle narrative maniaque mêlant auto-reflexivité, cannibalisme théorique, et fiction. Comme si Doug Rice cherchait à libérer les mots prisonniers du corps, à venger son désir inassouvi d'être femme en signant l'un des textes les plus singuliers et les plus brillants de notre époque.

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