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Une jeune fille a disparu.
Une jeune fille dont le narrateur avait entrepris de faire le portrait. Une jeune fille aux yeux comme une flamme gelée. Une jeune fille qui l'intrigue et qui pourrait être liée à Menshiki.
Il va rendre visite au vieux peintre Tomohiko Amada. Là, dans la chambre d'hôpital, apparaît le Commandeur.
Le Commandeur est prêt à offrir sa vie pour que la jeune fille soit retrouvée. Il faut faire revivre la scène du tableau, le Commandeur doit être poignardé.
Le narrateur lui plante un couteau dans le coeur.
Une trappe s'ouvre dans un coin de la chambre. Un personnage étrange en surgit, qui l'invite à entrer dans le passage souterrain. Le début d'un périple qui va conduire le narrateur au-devant des forces du mal...
Deuxième livre d'une oeuvre exceptionnelle, dans la lignée du monumental 1Q84, un roman somme, ambitieux, profond. Deux tomes pour une odyssée initiatique étrange, inquiétante, envoûtante, où le maître Murakami dévoile ses obsessions les plus intimes.
Ce 2nd tome est tout aussi captivant que le 1er. C'est une telle découverte, une atmosphère, une ambiance profonde et zen à la fois, un art de la métaphore philosophique et fantastique. Ce fût un voyage lointain.
je me laisse toujours autant embarquer dans les histoires d’Haruki Murakami.
Il y a longtemps que je suis fan de Murakami. Après la trilogie éblouissante d'IQ84, l'auteur japonais nous livre une nouvelle aventure éthérée dans son monde si particulier. Entre fantaisie, métaphore et aventure initiatique, les deux tomes du Meurtre du commandeur m'on enchantée et emmenée en voyage. Que demander de plus à un bon livre?
J'ai encore adoré ces nouveaux romans de Murakami. J'ai quasiment enchaîné les deux tomes à la suite. J'ai retrouvé l'atmosphère intense, mystérieuse, philosophique et profonde que j'avais tant admiré dans la série 1Q84 du même auteur. Cette fois-ci, c'est le thème de l'art qui prédomine ainsi que celui de la filiation. Les liens pères-enfants en particulier. J'aime aussi l'immersion dans le Japon, à travers les descriptions du paysage, de la préparation des repas, le rythme de vie calme et pacifique. Le plus difficile est de fermer le livre et de reprendre le cours de sa vie...
L’art est omniprésent dans ce roman, son influence sur la vie du peintre et de celui qui regarde un tableau, parfois même aussi sur la vie du modèle lorsqu’il s’agit de portrait. Par la voix du narrateur, il est question d’art classique japonais, le nihonga, d’art figuratif plus contemporain, et d’art non figuratif. Même les passages qui décrivent l’oeuvre en cours de création sont passionnants. La musique a son importance aussi, à commencer par le Don Juan de Mozart, et l’histoire mondiale vient s’inviter avec des prolégomènes qui se seraient déroulés lors de l’Anschluss à Vienne, et de la guerre sino-japonaise.
J’ai quitté à regret ce monde si particulier, ses personnages attachants, j’aurais aimé prolonger encore ce formidable plaisir de lecture. Par un tour de passe-passe comme lui seul peut en créer, l’auteur japonais, que je verrais bien prix Nobel de littérature un de ces jours, réussit tout aussi bien à ouvrir les portes d’un monde parallèle et énigmatique qu’à les refermer… peut-être !
https://lettresexpres.wordpress.com/2019/02/26/haruki-murakami-le-meurtre-du-commandeur-livres-1-et-2/
Merci aux éditions Belfond pour l’envoi de ce livre.
J’ai pour habitude de ne pas enchaîner les différents tomes d’une saga. Pour ne pas me lasser, pour prendre plus de plaisir à replonger dans un univers particulier. Mais cette fois, je regrette de ne pas avoir lu ce deuxième livre à la suite du premier. En effet, ce deuxième tome est la suite directe du premier volet : il s’ouvre au chapitre 33. Et j’avoue que j’ai mis du temps à replonger dans l’ambiance, à me réapproprier les personnages et les décors.
"Après une petite pause, Marié reprit : « Ce tableau montre quelqu’un qui est en train de se faire tuer. Il y a beaucoup de sang. Malgré cela, il ne nous rend pas tristes. J’ai l’impression que ce tableau m’entraîne ailleurs. Dans un endroit où les critères de ce qui est juste ou injuste n’ont pas cours. »"
Et pourtant ce second livre est plus profond que le premier. Le narrateur poursuit sa quête créatrice. L’idée laisse la place à la métaphore, le narrateur va devoir affronter son passé et ses démons. Son parcours sera semé d’épreuves. En suivant son intuition, il va se dépasser lui-même ainsi que ses doutes pour faire des choix, voyager dans les profondeurs de son être. Et s’extraire de sa solitude.
"Quelque chose s’apprêtait à commencer ici. Et enfin, une idée surgit en moi. Ce que j’avais voulu peindre là, ou ce que je ne sais quelle volonté avait voulu me faire peindre, c’était justement ce présage, ce signe annonciateur."
Son modèle, Marié, prend de l’ampleur. Elle, aussi, est à la recherche de quelque chose. D’une personnalité très sensible et solitaire, elle est également très intuitive, elle cerne les personnes qu’elle rencontre, ressent les choses sans forcément communiquer par la parole. Marié est un personnage vraiment fascinant. Plus que Menshiki finalement, alors que pourtant ce dernier cultive le mystère.
"Nous vivons tous, les uns et les autres, lestés de secrets qu’il nous est impossible de révéler."
A l’inverse, de Marié qui grandit et apprend à se connaître, l’intervention de Menshiki prend fin progressivement. Son personnage s’estompe au fur et à mesure que le récit avance, comme les couleurs d’un tableau qui disparaîtraient avec le temps. Et en même temps qu’il s’efface, le narrateur s’élève et reprend le contrôle de son existence. Comme si l’artiste recouvrait sa toile d’une nouvelle couche de peinture, pour reprendre le cours de sa vie.
"De même que la vie me donnait idées et mouvement, cette fosse aussi pensait, elle aussi vivait, elle aussi bougeait. Elle respirait, elle s’étirait et se rétrécissait. Voilà le genre de sensation qui m’habitait. Mêlant leurs racines au sein de l’obscurité, mes pensées et celles de la fosse semblaient échanger leur sève entre elles. Le moi et le non-moi se mirent à se mélanger telles deux couleurs diluées dans de l’huile si bien que leurs contours respectifs se firent de plus en plus troubles, incertains."
Dans Le meurtre du Commandeur, Haruki Murakami reprend certains de ses leitmotivs habituels, comme l’enfermement, dans un puits ou une fosse, le sommeil, la solitude, ou encore le rêve. Tous ces lieux communs apportent au récit une touche de fantastique et d’étrange mais surtout contribuent à la portée initiatique. C’est vraiment ce que j’aime dans l’oeuvre de Murakami : quand le fantastique nous emmène sur des pistes de réflexions extrêmement profondes sur l’existence. Entre rêve et réalité, entre sommeil et éveil.
"— […] Il y a aucune exception au principe de l’univers. Ce nonobstant, Messieurs, la supériorité des Idées, c’est qu’à l’origine, elles ont point d’apparence. Ce n’est qu’une fois reconnues par autrui que les Idées deviendront des Idées et qu’elles se vêtiront d’une forme quelconque. N’empêche que celle-ci n’est jamais, évidemment, qu’une forme empruntée pour la commodité.
— C’est-à-dire que s’il n’y a pas de prise de conscience par l’autre, les Idées ne peuvent exister. »"
Le meurtre du Commandeur a répondu à mon attente. C’est une oeuvre dense qui explore les obsessions humaines. Haruki Murakami donne vie aux idées et aux métaphores, il les personnifie et nous entraîne dans une dimension fantastique et onirique, mais qui toujours se raccroche à la réalité de l’existence, de la vie.
"Votre destination, c’est vous-même, c’est votre volonté qui la déterminent."
Le prologue est formidable. Un peintre. Un « homme sans visage » qui lui réclame un portrait suite à une promesse en lui tendant un talisman en forme de pingouin. Sa « voix rieuse évoquait le bruit du vent qui résonne comme un creux, du plus profond d'une caverne ». Son non-visage n'est qu'un « brouillard laiteux qui tourbillonnait lentement ». le temps manque au peintre qui n'a pas l'habitude de faire le portrait du rien.
Dès ses premières lignes, je suis irrémédiablement ferrée. Pourtant, les chapitres s'égrènent ensuite lentement, s'étirent en de non-événements très banals, dans un style très prosaïque, descriptif et pragmatique, assez loin de l'onirisme habituel de l'auteur.
Le héros, le peintre donc, vient d'être quitté par sa femme, il s'enferme loin du monde dans une maison prêtée par un ami, fils d'un célèbre peintre spécialisé dans le nihonga ( peinture japonaise traditionnelle ), il est en pleine crise existentielle et n'a plus le goût de peindre.
Cela peut sembler convenu ainsi résumé mais tout l'art de Murakami est de glisser dans cette platitude apparente de petites touches mystérieuses qui t'intriguent d'abord, puis t'hypnotisent dans l'attente de la prochaine, forcément plus grandes.
le talent pour faire surgir l'inquiétante étrangeté du quotidien est formidable, jusqu'à te faire accepter comme «normaux» les événements irrationnels qui surviennent : une clochette bouddhiste qui tinte la nuit à heure fixe, une chambre de pierre souterraine, une créature histrionnante qui semble sortie directement du tableau découvert caché par le héros, le Meurtre du Commandeur.
L'intrigue est à tiroirs, comme un conte initiatique qui prendra plusieurs chemins. Pêle-mêle, il y a des références au mythe de Dom Juan, à Alice au pays des merveilles, à Gatsy le magnifique ( en la personne du mystérieux voisin Menshiki, richissime qui sert de détonateur à l'histoire ) , à l'Anchsluss de 1938 ( !!! ). Plus l'intrigue avance, plus l'irruption du fantastique imprègne le récit et donne sens aux événements tout en alimentant un mystère qui ne fait que grandir et saisir le lecteur, la frontière entre réel et irréel se brouillant de plus en plus.
Les passages décrivant le peintre en action, en train de réinventer son art, de se réinventer lui, de retrouver le goût des choses, sont superbes, on voit le tableau prendre vie sous nos yeux.
Et que dire des magnifiques titres donnés aux chapitres : « le clair de lune illuminait toute chose », « la curiosité ne tue pas seulement les chats », « l'instant où présence et abse,ce sllaient se mêler », « Franz Kafka aimait les routes en pente ».
Le second tome me tend les bras. Même si ce n'est pas le choc ressenti à la lecture de Kafka sur le rivage ou de la ballade de l'impossible, difficile d'abandonner le héros et surtout l'incroyable personnage de Menshiki que l'on sent empli de secrets enfermés dans une petite boîte elle-même fermée à
clé et profondément enterrée à un endroit que lui seul connaît.
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