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L'Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient (1978-2011) est une série de bande dessinée en six tomes, écrite et dessinée par Riad Sattouf.
Vendue à plus de 3 millions d'exemplaires et traduite en 23 langues, elle raconte l'enfance et l'adolescence de l'auteur, fils aîné d'une mère française et d'un père syrien. L'histoire nous mène de la Libye du colonel Kadhafi à la Syrie d'Hafez Al-Assad en passant par la Bretagne, de Rennes au cap Fréhel.
Ce premier tome couvre les années 1978-1984.
Je découvre l’auteur au travers de ce roman graphique qui est un de ses plus grands succès. J’ai adoré, autant les illustrations, que la façon qu’il a de raconter les choses avec le regard qu’il avait enfant.
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Ça se lit très vite, ça se dévore même !
Cela faisait pas mal de temps que je souhaitais le lire, et comme mon fils me l'a ramené à la maison j'ai sauté sur l'occasion. Dessins plutôt simples mais efficace, histoire prenante et bien racontée. Cette description sans concession de la Lybie et de la Syrie des années 80 est bien faite, prenante. Du coup je vais lire la suite !
A première vue, je ne pensais pas être touchée par cette Bd ... Les planches monochromes ne m'attiraient pas plus que ça ... La photo de Khadafi sur la couverture me faisait peur et je me demandais dans quoi je mettais les pieds ... Euh ... les yeux lol Au final, ce petit personnage m'émeut beaucoup ... Il y a des passages terribles où on ne peut être qu'en empathie avec lui !! Je lirai certainement les autres tomes de cette série de romans graphiques ... à découvrir ! Ce tome 1 a reçu le prix fauve d'or d'Angoulême en 2015 !
Sans le challenge multi-défis de Babelio, je serais peut-être passé à côté de L'arabe du futur ; très certainement même car je lis peu de BD et franchement cela aurait été dommage.
Ce sont les premiers souvenirs d'enfance de Riad Sattouf qui part avec son père et sa mère en Libye puis en Syrie après un passage en Bretagne.
Nous sommes fin des années 70. C'est sinistre, angoissant et révoltant.
Les descriptions de la vie dans ces dictatures sont ubuesques.
Je vous assure que les dessins nous font presque vivre l'inquiétude du petit garçon perdu dans ces cultures qu'il ne comprend pas et une famille qu'il connaît à peine.
Et le père qui perd peu à peu le sens des réalités.
Et puis, il y a une lueur ; les cousins de Riad vont lui apprendre les insultes les plus graves, les plus moches, celles qu'il ne faut pas dire ; et c'est désopilant.
La dernière page ne peut que vous faire courir chercher le tome 2.
J'ai adoré.
Ce premier tome est axé sur le père, un père syrien visiblement coincé entre deux monde, celui de la Syrie pauvre et religieuse dont il voudrait s'émanciper et celui de la France (raciste selon lui car il a pas eu les félicitations à son diplôme).
Le père qui apparaissait sympathique sur deux-trois premières planches devient vite complexe et il est difficile d'éprouver le moindre sentiment de sympathie pour lui.
J'ai trouvé la mère bien trop passive et peu existante, on sait que très peu de chose à son sujet et elle intervient que très rarement pour essayé en vain de recadrer son mari qui semble par moment complètement schizo.
Hâte de lire la suite, le petit Ryad qui découvre avec ses yeux d'enfant le monde est lui très attachant.
Portrait d’une famille composée
Le petit Riad nait à Paris en 1978 : sa maman est Bretonne, son papa est Syrien. Riad est « blond comme les blés » et fait l’admiration de tous ! Lorsque son père obtient son doctorat d’histoire, il postule pour un poste d’enseignant à l’université de … Tripoli.. Voilà la famille Sattouf en partance pour la Libye de Kadhafi dont elle découvrira très vite les avantages et les inconvénients ! Après la Libye, c’est en Syrie que M Sattouf père transporte sa petite famille : il retourne sur ses terres natales quittées il y a 17 ans, près de Homs, où il a trouvé un poste de maitre assistant à l’université.
Dans ce premier tome, Riad Sattouf retrace les six premières années de sa vie, l’enfance particulière d’un petit garçon moitié français moitié syrien qui doit s’adapter à différents environnements.
Je ne suis pas fan de bandes-dessinées ou de romans graphiques. Le neuvième art ne m’a jamais vraiment touché. Bien sûr, j’ai lu dans mes jeunes années, les Tintin, Astérix (et encore, que les premiers), Boule et Bill et Gaston Lagaffe, mais j’en suis restée là, je n’ai jamais fait d’incursion dans le domaine « adulte ».
C’est chose faite avec l’Arabe du Futur, (comme quoi les challenges Babelio c’est une bonne façon de bousculer ses habitudes et de faire de belles découvertes) et je ne regrette pas cette lecture.
Elle peut, je pense, s’analyser à plusieurs niveaux. Tout d’abord, les souvenirs d’enfance, réels ou racontés, car il est peu probable que l’auteur se remémore très exactement ses six premières années.
Ensuite, il y a une certaine dimension politique : à travers quelques scénettes bien choisies Riad Sattouf dépeint les sociétés libyennes et syriennes du début des années 80 sous la coupe de grands démocrates, le colonel Kadhafi et Hafez El-Hassad ! Riad Sattouf ne fait pas de cadeau à son père qu’il nous présente comme un promoteur du panarabisme (page 11 « mon père était pour le panarabisme. Il était obsédé par l’éducation des Arabes. Il pensait que l’homme arabe devait s’éduquer pour sortir de l’obscurantisme religieux ») et de fait, était un grand admirateur des dictateurs déjà nommés (et pour faire bonne mesure, on peut y ajouter Saddam Hussein !). Bien que marié à une occidentale, il semble qu’il avait conservé une mentalité très orientale sur le rôle de la femme… Enfin, c’est aussi l’occasion de raconter le choc des cultures et des sociétés, particulièrement dans les pages rouges qui exposent la vie de la famille Sattouf en Syrie : la pauvreté, le manque d’éducation (page 98 « L’école était trop petite pour accueillir les enfants tous en même temps. Les élèves y allaient à tour de rôle, trois jours le matin et trois jours l’après-midi »), le rôle de la religion (les sunnites et les chiites), l’endoctrinement, la cruauté (j’avoue que certains passages m’ont révulsée, notamment celui où des pierres sont jetées sur un pauvre âne, et -le pire-, l’épisode du chiot)…
Une belle découverte, facile à lire, assez drôle parfois (l’humour est toujours présent), divertissant mais pas seulement.
Sans être un spécialiste de la bande-dessinée, je lis chaque année une vingtaine d'albums et j'essaie toujours d'aller vers des auteurs, des univers que je ne connais pas. Pourtant, si je n'avais pas vu le film "Les beaux gosses", je n'aurais sans doute jamais eu l'occasion de découvrir le travail de Riad Sattouf. Et, franchement, après avoir lu les deux premiers tomes de "L'arabe du futur", ça aurait été un réel gâchis !
Je vais faire comme si ne n'avais pas vu qu'il y avait déjà 229 (!) critiques de ce premier tome sur Babelio et je vais aborder mon billet comme je le fais d'habitude. "L'arabe du futur" est une série d'albums autobiographiques dans laquelle Riad Sattouf raconte son enfance assez singulière. Né d'un père syrien et d'une mère française, le bédéaste a passé une partie de son enfance en Syrie et en Lybie où il a connu la grande époque des régimes dictatoriaux de Kadhafi et d'Hafez El-Assad.
Dans ce premier tome, Riad Sattouf nous raconte la rencontre de ses parents, sa naissance en 1978 et remonte jusqu'en 1984, peu de temps avant son entrée à l'école en Syrie. Le titre de ces albums, "L'arabe du futur" nous est expliquée à la toute fin de cette première partie et résume à lui seul la complexité du père de Riad, figure centrale de cette histoire. Abdel-Razak est Syrien et a grandi dans une Syrie dans laquelle le poids des traditions est encore à son comble. Il est l'un des rares enfants de son village à être allé à l'école, à avoir reçu une éducation et est revenu de France avec le titre de Docteur. Mais ce séjour dans l'hexagone s'apparente pour lui à un choc des civilisations. Tout au long de ce premier tome, Riad Sattouf le dépeint comme un homme basculé entre les traditions et ses aspirations. Alors étudiant, le père de l'auteur pense qu'il peut incarner cet "Arabe du futur" mais il oscille en permanence entre ce qu'il croit devoir faire et ce qu'il aspire à devenir. Tandis que le mode de vie syrien reprend peu à peu ses droits, que les automatismes renaissent, l'évidence lui apparaît finalement : c'est son fils qui aura pour but d'incarner cet "Arabe du futur".
Dans ce premier tome, l'enfant Riad excelle dans son rôle d'observateur. À hauteur d'enfant, au travers de cette fausse naïveté doublée d'un humour qui fait mouche à chaque fois, de ses gags à répétition que l'on savoure sans aucune trace de lassitude - mon préféré est celui sur Georges Brassens - l'auteur nous raconte sa légende familiale, aborde avec réalisme et sans manichéisme des sujets plus sérieux comme l'antisémitisme, la religion, la vie sous la dictature. Lorsqu'il s'agit de dresser le portrait de son entourage, Riad Sattouf n'y va pas avec le dos de son crayon et travaille les membres de sa famille au corps, restituant des anecdotes assez incroyables notamment lorsqu'il évoque sa famille paternelle. Rien ne nous est épargné, du sort réservé aux femmes aux conflits familiaux en passant par les inconstances idéologiques de son père sans compter bien entendu sur le couple qu'il forme avec sa mère dont on sait dès le départ qu'il tend à vaciller. Là où Riad excelle réellement, c'est dans l'humour qui accompagne les nombreux "chocs de civilisation" qu'il a pu connaître en étant enfant et qui, visiblement, continuent de le surprendre à l'âge adulte.
Pour donner corps à ses souvenirs, Riad Sattouf a misé sur un format assez classique au niveau des cases, plus dans l'esprit des récits de voyage de Guy Delisle, mais son coup de crayon fait mouche à chaque fois et l'idée d'avoir choisi une couleur dominante pour chaque pays qui accueille l'action de son récit est à la fois originale et utile, car elle nous permet immédiatement de savoir où nous sommes, tant au niveau de l'histoire que d'un point de vue géographique. Cette approche, très cinématographique, donne un supplément d'originalité au travail de Riad Sattouf dont le succès est amplement mérité. C'est bien simple, je n'avais pas lu une aussi bonne bande-dessinée depuis très longtemps.
C’est un premier tome qui se dévore en une seule traite que livre dans un récit autobiographique emplie de réalisme, de poésie et d’humour et de dérision dépit du sérieux de certains sujets. On parcourt avec plaisir ses dessins qui paraissent simples mais qui n’en sont pas moins expressifs et terriblement efficaces et parviennent à nous faire voir, sans peine, le monde de l’auteur tel qu’il le voyait avec ses yeux d’enfant ou ce que lui rappellent ses souvenirs. J’attends impatiemment de découvrir la suite.
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