Résumé:
La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la «Belle Époque» en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les... Voir plus
La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la «Belle Époque» en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples.
À travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle «entre les lignes» les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir.
Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archive inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des États-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée... 10 ans plus tôt, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire!
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