Lecteur qui tiens dans la main ce livre, il t'est dû de connaître celui qui l'a commis et quel était son dessein. La poésie, le théâtre et la musique me sont prescrits par toutes les puissances invisibles qui tournent dans les matins de ma vie.
Je suis leur otage, et si je l'accepte, la conscience que j'ai de la mort disparaît en moi. Je peux alors regarder loin devant moi et je vois des jours à l'infini.
Aussi je convoque tous les êtres et tous les matériaux de la terre, toutes les concrétions du cosmos et toutes les dimensions de l'humain concourant à la connaissance scientifique et c'est alors que je peux prétendre à la connaissance poétique c'est à dire la connaissance totale de l'infra et de la supra réalité.
Djima est la forme poétique et abrégée du mot swahili « ujima » qui signifie intégrité, totalité. « Djima au temple d'audace » donne à voir tout le sang versé pour parfaire mon aventure au coeur du poème. Dans ce temple ce mot désigne tout à la fois l'absolu auquel aspire le poète et un esprit, une âme, qui partage avec lui le mystère de l'éclosion des mots.
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