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Le début du poème :
« C’était lors de mon premier arbre,
J’avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l’ombre
Et j’avais des oiseaux dessus.
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Mon accroche du jour :
Mon amie chrétienne, m'invite à lire la Bible en me disant que c'est vraiment trés beau. Je sais que nous avons la chance d'être dans un état laïc et que nous avons le choix d'accepter ou de refuser ce genre de proposition en toutes conscience et liberté. Mais la curiosité et certains passages magnifiques qu'elle m'a lus ...
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Bonjour
En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Bonjour
En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Messages : 315
Le 01/11/2023 à 19h05
« C’était lors de mon premier arbre,
J’avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l’ombre
Et j’avais des oiseaux dessus.
Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Messages : 7
Le 02/11/2023 à 10h06
Mon amie chrétienne, m'invite à lire la Bible en me disant que c'est vraiment trés beau. Je sais que nous avons la chance d'être dans un état laïc et que nous avons le choix d'accepter ou de refuser ce genre de proposition en toutes conscience et liberté. Mais la curiosité et certains passages magnifiques qu'elle m'a lus ...
Messages : 654
Le 02/11/2023 à 10h33
Vous êtes de belles ambassadrices de la paix et de l’amitié
Merci. Je te renvoie le compliment.
Messages : 654
Le 02/11/2023 à 10h38
C’était lors de mon premier poème
Déjà les mots dansaient en moi
Or, j’aimais tant ma vie de bohème
Que je l’offris aux oiseaux des bois.
Comme c'est beau; ça m'épate. Merci.
Messages : 654
Le 02/11/2023 à 10h41
Odeur des foins
Nos amours légers
Me paraissent si loin
Ca donne envie de se rouler dans l'herbe. (Quand elle est sèche bien-sûr! ) Merci
Messages : 654
Le 02/11/2023 à 10h46
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Bonjour
En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud, octobre 1870
Messages : 315
Le 02/11/2023 à 11h05
En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud, octobre 1870
Merci Cymone c’est très gentil .
Messages : 2082
Le 02/11/2023 à 11h40
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Waouh !
Messages : 2082
Le 02/11/2023 à 11h40
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Waouh !
Messages : 2082
Le 02/11/2023 à 11h40
Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
Par un chêne habité, je fus transformé.
Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
Mais à son tour l’arbre fut abattu.
Cercueils pour humains en temps de guerre,
Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
Waouh !