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Coup de coeur pour ce livre de Shelby Foote qui nous transporte en Amérique, dans l'East Mississipi,seconde moitié du 19e le siècle et premières décennies du 20eme,
L'auteur s'inspire de sa propre histoire et de celle de ses aïeux pour dérouler la vie de Hugh Bart , son
ascension puis sa chute. Cette fresque grandiose est racontée par ASA
né en 1912, petit-fils de Bart qui accède peu à peu à la connaissance de faits relatifs à son grand-père.
Bart est issu d'une famille de 6 garçons.Sa mère meurt avant qu'il n'ait 1 an.Son père possède de la terre et 3 esclaves dans le Mississipi,C'est un homme très dur, sans coeur.Hugh Bart alors âgé de 15 ans part à 150 milles retrouver un
grand oncle propriétaire terrien et célibataire. Il y apprend le coton. A 22 ans il devient shérif, son habileté au tir et à cheval suscite l'admiration. Puis il prend possession de la plantation Solitaire, meilleure terre à coton du monde.Il
A 30 ans quand il épouse Florence Jameson, la fille du général Jameson.
La suite du roman dit la réussite de Bart, puis sa dispersion , la vente subite du domaine et le repli dans la ville de Bristol, le début de la fin.
Pourquoi Bart s'est-il séparé de sa plantation ? Les fragilités de son parcours , de père sont-elles à l'origine de sa chute??
Mais qu'est-ce qui pousse les hommes à faire la guerre.?. toute cette souffrance sur les champs de bataille, dans les tranchées !? Ah mais oui ! Ceux qui déclarent les guerres les font avec le corps des autres, avec la vie des autres. Beaucoup plus facile et surtout beaucoup moins douloureux !
Pendant ce temps-là, ceux qu'on a envoyés se battre souffrent… et pensent, à ce qu'ils espèrent retrouver après la bataille, après la guerre.
Sept récits, six soldats, du nord et du sud, en sept chapitres qui montrent l'absurdité de la guerre en même temps que la condition humaine face à ce qui nous dépasse.
Shiloh est le lieu d'une sanglante bataille de deux jours en 1862 au États-Unis entre le nord et le sud pendant la guerre de sécession.
Il semble que Shiloh ait un sens, selon le deuxième livre de Samuel : "Il est dit que c'est ce à quoi aspiraient les enfants d'Israël, les élus de Dieu. […] ça voudrait dire "lieu de paix"." Pourtant, en 1862 il y eut à cet endroit un très grand nombre de morts, de blessés et de disparus dans les deux camps.
J'ai cherché les chiffres sur internet, tous les sites que j'ai vus en donnent des différents.
Je ne connais rien à la guerre de sécession et à chaque chapitre je ne savais pas s'il s'agissait d'un soldat du nord ou du sud. Mais ça importe peu puisque l'essentiel de ce récit c'est l'humain dans ce combat fratricide qui nous rappelle si besoin était, que l'Amérique s'est bâtie dans la douleur.
Ces soldats qui attendent le combat avec impatience pour soudain découvrir la terreur de la mort, comme si elle était penchée au dessus d'eux prête à les emporter.
Ça raconte des tranches de vie de ces hommes, qui vont se battre la fleur au fusil, sans avoir la moindre idée de l'horreur qui les attend : "J'étais perturbé, on peut le dire, car on a beau être averti que la bataille va être sanglante, on ne le croit qu'en voyant le sang."
Ils se découvrent tantôt près à l'héroïsme, tantôt honteux de se sentir lâches.
C'est toute l'absurdité de la guerre qui offense la vie.
C'est très documenté, ça montre l'aberration qu'est la guerre, quand chacun des camps pense que c'est lui qui se bat pour la juste cause, quand on est capable de tirer sur son ami d'enfance parce qu'il est dans le camps d'en face.
Tourbillon de Shelby Foote
Dans les années 1950 à Jordan County, Mississipi, le corps d'un jeune femme est retrouvé dans une rivière. Une jeune femme connue pour ses moeurs légères, une pécheresse.
Le coupable est vite désigné par un jeune homme sourd du coin qu'on surnomme "nigaud". C’est un quinquagénaire père de famille, pieu qui ne quitte pas sa bible, Eustis.
Un jury se réunit pour juger de l'état mental de l’accusé, qui a avoué, et prononcer sa sentence.
Le temps du procès, différents personnages prennent la parole : le greffier, le journaliste, le Nigaud, le meurtrier, la victime, l'épouse loyale, l'avocat, le geôlier. Et c’est dans ces différentes prises de parole que le roman prend son rythme, explorant le point de vue de chacun, sa vision de l’histoire, son regard sur les autres acteurs, sur la victime, et sur son meurtrier.
Chaque prise de parole nous immerge dans une autre âme, son histoire, son ressenti.
J’ai été particulièrement touchée par la victime dont l’histoire n’a été que violence et qui a fait l’erreur de trouver l’amour.
C’est un roman intense, sombre et violent.
J’ai eu l'impression de lire un huis clos.
Et derrière ce fait divers, discrètement, apparaissent la discritmination envers les noirs, les séquelles du Viet-Nam, le rôle de la religion dans ces petites communautés, l’Amérique rurale, pieuse parfois à l’extrême.
Une première lecture de Shelby Foote qui m’a totalement convaincue, impressionnée, j’ai été complètement emportée par ce tourbillon que l’auteur dessine autour de son lecteur comme spectateur, situé au milieu du drame qu’il dessine habilement.
C'est toujours un plaisir d'avoir entre les mains un exemplaire de la collection La Noire de Gallimard tant le livre est d'une conception élégante aussi bien pour la couverture que pour les pages intérieures qui sont d'une si belle qualité.
En plus, la réédition de September September est l'occasion de découvrir à nouveau l'énorme talent de Shelby Foote.
Il nous emmène dans le sud des États-Unis. Un sud très... sudiste, à l'époque où la communauté noire commence à lutter pour ses droits. Son écriture, pleine de finesse, élégante, nous transporte dans un extraordinaire roman noir où victimes et kidnappeurs jouent un jeu complexe et palpitant.
À lire pour la description pointue de cette époque, et pour le talent de Shelby Foote.
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Le quatrième de couverture :
Septembre 1957 marque une date importante dans l’histoire des luttes raciales aux États-Unis : le gouverneur de l’Arkansas, Orval Faubus, brave la Constitution, les forces de l’ordre et la volonté du président Eisenhower en interdisant à neuf élèves noirs l’entrée de leur collège de Little Rock. Le même mois, à Memphis, trois apprentis gangsters que l’on pourrait qualifier de pieds nickelés planifient et mettent à exécution un projet dont l’ironie est criante : ils sont blancs, mais le jeune garçon qu’ils vont kidnapper est issu d’une famille aisée de la bourgeoisie noire. Sur fond d’émeutes retransmises par la télévision, nous voyons Podjo, joueur invétéré et stratège du trio, Rufus, l’abruti obsédé sexuel, et sa copine, l’aguicheuse Reeny, louer une maison isolée, séquestrer le petit Teddy et toucher la rançon. Et ensuite? Ensuite, c’est comme dans un roman noir…
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