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Ce roman, que je ne qualifierais pas vraiment de “policier”, se lit facilement et est bien construit.
En lisant alternativement le point de vue des différents protagonistes, on suit le parcours d'Oliver, écrivain à succès de livres pour enfants. Depuis son enfance au goût d'abandon et de manque de reconnaissance, jusqu'à l'apogée professionnelle et au drame conjugal. En effet, Oliver frappe sa femme au point de la plonger dans un coma irréversible.
Les différents évènements et choix, les rencontres et les tragédies qui jalonnent sa vie façonnent peu à peu l'homme au tempérament exigeant, malsain et auto-centré. On découvre au fur et à mesure l'étendue de sa malveillance et de sa supercherie.
Le roman offre des portraits intéressants des personnages qui ont une place dans la vie d'Oliver et qui s'expriment à son sujet. On garde une curiosité constante jusqu'au dénouement et aux explications finales.
Néanmoins, le schéma de l'enfance malheureuse comme source du drame final manque un peu d'originalité.
Ce « polar » atypique n’a, à mon sens, pas eu le succès mérité.
C’est une très bonne surprise car ce roman est très original. Donner la parole aux protagonistes, plus ou moins proches du drame, fil conducteur de l’intrigue est une idée judicieuse.
Nous nous attendons à une histoire banale, à la limite du fait divers mais petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place, des rebondissements apparaissent et nous nous prenons au jeu. Il devient absolument nécessaire de connaître le fin mot de l’histoire et de découvertes en découvertes, d’indices en explications, c’est un récit très bien ficelé doté d’une grande profondeur psychologique que nous terminons avec regret.
Chaque personnage est attachant, a une personnalité propre et une histoire personnelle intéressante. Une critique de la société irlandaise apparait en filigrane sans être trop présente mais permettant tout de même d’expliquer certains comportements et certains choix des protagonistes.
La précision « suspense » vaut pour le premier roman de cette jeune femme , Liz Nugent ; pas roman policier mais plutôt psychologique.
Le cadre est vite planté : l'action se passe en Irlande,en 2011 son acteur principal , Oliver, vient d'agresser sa femme Alice, et l'a laissée dans le coma. Il est arrêté, normal. Et de là ,en différents et courts chapitres,l'auteur fait participer différents personnages ayant eu à partager des moments de vie avec cet homme, auteur de livres pour enfants, reconnu et respecté.
Se dessine , à partir de son enfance , la face noire d'Oliver.
Enfant rejeté par son père, mis en pension dès l'âge se 6 ans, il essaiera de comprendre le pourquoi de cet éloignement, de loin il pourra voir la vie de famille que son père s'est créee,il apprendra de ce fait qu'il a un demi-frère.
Dans les années 1970, alors étudiant, en France, il peut presque rêver d'une vraie famille, mais un épouvantable drame (on apprendra plus tard qu'il en est l'auteur)le ramène en Irlande, laissant en France, sans remords Laura qu'il a mise enceinte.
Et TOUT vire au drame à cause d'un épouvantable secret qu'Oliver ne découvrira que bien plus tard, ce qui peut l'exonérer de certaines turpitudes.
Le suspense est bien réel, les mœurs irlandaises de l'époque , religion , homosexualité
relations familiales bien dépeintes. La jeunesse d'Oliver plaide quand même lors de l'explication de sa violence.
Mais l'écriture de ce roman me semble bien fade, voire scolaire, ou bien est-ce la traduction? Déjà le titre original ne parle pas de manipulation, et de fait, Oliver est menteur, spoliateur, assassin même, mais en fait s'il manipule quelqu'un c'est bien lui.
Il est vrai que ce roman , facile , se lit très vite, et après tout n'est ce pas le but recherché par les auteurs de « suspense » !
Oliver est un premier roman intéressant, d’une jeune auteur irlandaise, pour moi ce n’est pas un roman policier, plus un roman psychologique. Il relate l’histoire d’Oliver arrêté après avoir agressé sa femme Alice.
Son histoire est racontée par sa voix mais aussi celle de son entourage (son demi frère, le frère de sa 1ere petite amie Michael, le premier amour d’Alice et leur voisin Barney, sa maitresse Moya). Mais aussi par des personnes de son passé, son ami de l’internat, une châtelaine française pour qui il a travaillé Véronique.
Peu à peu, on décode les agissements et les raisons de cette explosion de haine qui s’est abattue sur Alice ce soir là. Il donne à voir l’Irlande des années 60-70 à travers l’enfance du personnage principal. Les personnages secondaires permettent de compléter ce tableau sociologique sur l’Irlande de cette époque entre piété, catholicisme intransigeant et modernité. L’homosexualité, les relations hors mariage, la quête de respectabilité et le rapport à Dieu, le racisme sont questionnés.
Oliver est loin d’être un saint, son envie d’être aimé et de se faire sa place au soleil sont le contrepoint de sombres secrets de famille. L’auteur réussit à créer du suspense pour comprendre comment le brillant écrivain pour enfant a pu disjoncter et agresser sa femme.
J’ai aimé le personnage d’Alice comme celui de Laura beaux portraits de femmes, dévouées, amoureuses prêtes à se sacrifier pour Oliver. Le personnage de Véronique, l’évocation de la 2nde guerre mondiale m’a aussi intéressé. Le personnage de Barnay et du frère d’Alice, tout comme le portrait de Michael qui s’affirme au cours de son existence sont attachants. Des destins ordinaires qui tournent autour du personnage principal. La retranscription de la vie de pensionnat, du poids du regard familial, de la vie étudiante sont bien retranscrites. Cette galerie de personnage chacun avec leurs qualités et leurs défauts (mis à part le personnage de Moya trop caricatural à mon goût) font la richesse du récit. On enquête pour comprendre le pourquoi de cet évènement et les motivations d’Oliver, pour découvrir comme dans les poupées russes ses raisons. J’ai apprécié le style sobre, efficace avec des chapitres courts qui même s’ils alternent les points de vue des personnages font avancer l’intrigue jusqu’aux révélations finales. Même si on se doute de la solution, l’évolution des personnages principaux et secondaires sont intéressantes à suivre.
Donc plongez dans l’Irlande des années 60 et découvrez les secrets d’Oliver, un homme complexe marqué par son passé.
http://eirenamg.canalblog.com/archives/2015/12/31/33141848.html
Le récit nous plonge dans le passé d'Oliver à travers la vision de son entourage sur les événements qui se sont déroulés jusqu'à ce fameux jour tragique. Chaque chapitre nous livre le témoignage d'une personne l'ayant côtoyé dans diverses périodes de sa vie sans réel ordre chronologique, de son ami de la fac à son demi-frère en passant par sa maîtresse. Peu à peu, nous
http://sariahlit.blogspot.fr/2015/10/oliver-ou-la-fabrique-dun-manipulateur.html
http://alombredunoyer.com/2015/10/15/oliver-ou-la-fabrique-dun-manipulateur-liz-nugent/
Oliver, ou la fabrique d’un manipulateur est le premier roman de Liz Nugent.
Suspense indique la couverture en dessous du titre. Les trois premières phrases du livre mettent de suite le lecteur dans le bain : on sait exactement à quoi s’attendre !
«La première fois où je l’ai frappée, j’attendais de sa part une réaction plus vive. Mais elle est restée étendue par terre en se tenant la joue. Et en me regardant fixement. En silence. Elle ne semblait même pas étonnée. Alors que moi je l’étais. C’était parti tout seul. »
En quelques lignes, le lecteur est ferré. L’ambiance est lourde, électrique et suffisamment mystérieuse pour que celui-ci soit immédiatement immergé au coeur de l’intrigue. Il ne « reste plus » qu’à l’auteur (si je peux parler ainsi) à nous expliquer et nous convaincre sur le choix du titre de son ouvrage.
Qui est Oliver Ryan? Pourquoi a-t-il frappé son épouse Alice ? …
Pour cela, Liz Nugent choisit un procédé narratif risqué en donnant alternativement la parole à différents protagonistes proches de Oliver ainsi qu’à Oliver lui-même. Ce roman choral ressemble à une enquête journalistique, voire aux déclarations de témoins à la barre du tribunal. Il n’est jamais évident de garder le lecteur captif et intéressé avec un tel process, surtout en ayant dévoilé d’emblée la majeure partie des informations de l’intrigue. Pour un premier roman, c’est osé mais c’est réussi et convainquant dans l’ensemble.
Mélangeant sans gêne présent et passé, nous en apprenons plus sur la vie d’Oliver : son enfance malheureuse, sa jeunesse, ses voyages, Laura, Alice, le succès de l’écrivain, … Nous tentons ainsi de comprendre aux travers des témoignages de ses femmes, maitresses, beaux-frères ou autres connaissances qui est-il. L’auteur sème petit à petit des indices au détour des pages afin de nous aiguiller ou nous perturber. On passe par toutes les émotions : de l’empathie (le pauvre petit Oliver) à la tendresse face au « mari parfait » ou à l’ami s’occupant de Jean Luc, puis du respect face à l’auteur reconnu et aimant (impossible d’imaginer quoique ce soit quand on lit les passages sur les débuts de son couple avec Alice) jusqu’à l’énervement et le dégout quand on apprend en fin de roman ses agissements.
«Tu es un escroc, un menteur et un voleur !
C’est là que je l’ai frappée. Cela m’a semblé la chose la plus naturelle au monde. »
Ce que Liz Nugent fait dire à Moya, la voisine maitresse d’Oliver durant plus de 20 ans lorsqu’elle apprend qu’il a mis sa femme Alice dans le coma, résume parfaitement l’ambiguïté et la dualité de Oliver :
"C’était exaspérant, en fait, de voir avec quelle facilité i pouvais chanter ses louanges et m’embrasser goulûment dans la foulée. Jusque-là, je n’avais jamais rencontré quiconque capable de compartimenter sa vie avec autant d’insensibilité. Et en même temps c’était tellement attirant, bon sang. Je me mordais la langue et répondais que, oui, Alice était une perle rare, tout en enroulant mes jambes autour de son cou. "
Les chapitres sont majoritairement courts (une dizaine de pages), ce qui évite de trop s’embourber et de perdre le fil. Ayant dévoré les premières 100 pages (j’avais envie de savoir), j’ai néanmoins eu un peu plus de mal par la suite. Trop de détails, trop de lenteur, je me demandais où l'auteur voulait en venir. Heureusement le dernier tiers du livre est prenant et réussi. Jusqu’au bout, l’auteur a su nous tenir en haleine, nous surprendre et maintenir le côté manipulateur d’Oliver. Sur ce coup là, c’est carrément le lecteur qu’il manipule. Je n’en dis pas plus, je vous laisse découvrir ;) Chacun se fera sa propre opinion sur le personnage.
Le livre se lit bien et les pages se tournent relativement rapidement. Il ne m’a fallu qu’une journée pour en venir à bout.
L’écriture et le style de l’auteur servent parfaitement le déroulé de l’intrigue et permettent, comme je le disais précédemment, de passer par toutes les émotions. Rien à redire sur ce point, c’est une réussite pour un premier roman et très prometteur pour la suite.
Mis à part un petit passage à vide en milieu de roman, j’ai apprécié cette lecture noire et triste. Pour une première, c’est convainquant et parfaitement maitrisé. De bout en bout, Liz Nugent sait où elle va, comment y parvenir et rendre sa lecture addictive. Le côté psychologique est également bien traité.
Liz Nugent est une auteur que je suivrais assurément dans le futur.
3,5/5
Voici l'histoire d'Oliver qui, un soir, frappe Alice, sa femme, si fort que celle-ci tombe dans le coma. Au travers d'une galerie de personnages qui ont côtoyé de près ou de loin Oliver se dessine peu à peu une personnalité tortueuse et tourmentée.
Liz Nogent reprend le thème ô combien chéri des amateurs de thrillers du personnage au passé sombre et mystérieux. Si le livre se lit facilement, on déplore toutefois un certain manque d'originalité dans la trame. Les confessions et souvenirs successifs de l'ancien amant d'Alice, de la chef de cuisine française, de l'ami plus ou moins proche d'Oliver ne dessinent qu'en surface la personnalité de celui-ci. Les révélations se succèdent mais la psyché d'Oliver n'a rien de très original.
Le lecteur est plongé dans l'histoire dès la première phrase " La première fois où je l'ai frappée… ". Tout est dit. On pénètre dans la violence d'un personnage qui s'évertue à ne pas l'être. Dans les témoignages, on découvre Oliver enfant puis plus vieux. On devine un mal-être très rapidement puisque toute l'histoire est basée sur ce mystérieux secret qui empoisonne notre protagoniste.
Malheureusement, on peine à entrer dans l'histoire même si les pages défilent. L'écriture symbolisant chaque personnage n'est pas assez marquée. On ne peut pas les différencier sans revenir au début du chapitre. Le terme de thriller psychologique n'est pas adapté non plus. On reste en surface des intentions et les erreurs commises par Oliver semblent n'être que des accidents. On nous propose un monstre sur un plateau et on nous régale d'un jeune homme malchanceux et maladroit. Peut-être est-ce aussi là un problème de traduction mais il est très difficile de se rendre compte que lorsque l'on démarre la lecture, Oliver a la cinquantaine. Le style est peu rythmé, la chronologie aléatoire. Bref, en nous promettant un roman noir et psychologique, on attendait quand même mieux.
Voilà mon premier livre de la rentrée littéraire 2015. Oliver ou la fabrique d'un manipulateur est le livre que je guettais le plus parmi tous ces livres de cette rentrée. Le synopsis m'avait énormément intrigué. Quant à la couverture, houlala. Donc me voilà avec mon avis qui, pour ma part, est du très bon choix.
Quand on commence la lecture, on découvre d'emblée qu'Oliver se livre à nous, donc à la première personne avec ses pensées, ses réflexions etc... Il est conscient de tout mais pour lui rien n'est de sa faute.
D'ailleurs, la première phrase met le lecteur directement dans le vif du sujet.
Citation : La première fois où je l'ai frappée, j'attendais de sa part une réaction plus vive. Mais elle est restée étendue par terre en se tenant la joue. Et en me regardant fixement...
Et, à partir de là, l'auteure centre toute l'histoire sur cet homme, Oliver. Qu'est-ce qui s'est passé dans ce couple pour en arriver aux mains au point même d'envoyer sa femme dans le coma ? Alors pour comprendre, il faut remonter dans le passé, jusqu'à son enfance (que je reconnais, très spéciale) avec l'aide de plusieurs personnages qui vont le côtoyer tout au long de sa vie. Les chapitres s’alternent avec un personnage clé, dont lui, qui raconte son histoire, ses souvenirs aux lecteurs jusqu'à ce fameux jour. La parole aux amis.
On analyse le cas. On décortique les faits et gestes. On essaie d'assimiler le tout et boum, on se dit que finalement, oué, Oliver est un beau manipulateur qui s'accapare de la gentillesse d'autrui pour détruire par la suite et là, le puzzle vient de s'assembler devant mes yeux. Une belle supercherie. Mystificateur en puissance.
Citation : On dit que la nécessité rend ingénieux, alors que souvent l'ingéniosité est due à l'ennui.
La plume de l'auteure est addictive et emporte le lecteur dans les vignes en France ou dans les rues de Dublin.
Un très bon livre psychologique bien plus que suspense, j'ai trouvé, mais que je vous recommande bien évidemment.
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Dès le début du livre, nous sommes transportés dans le vif du sujet.
On découvre Oliver dans un bar qui commence à nous expliquer qu'il a battu sa femme.
Au fur et à mesure de ses explications, on va vite comprendre que cette dernière se trouve dans le coma suite aux coups qu'elle a reçu.
J'ai bien apprécié ma lecture.
Ce qui est intéressant c'est que tout au long du livre, l'histoire nous est contée par des protagonistes différents afin de nous donner leurs points de vue sur Oliver ainsi que sur sa vie.
Lors de notre découverte, Oliver nous paraît comme un homme qui aime les femmes et surtout comme une personne des plus convenables.
Et puis de fil en aiguille, on se rend vite compte que cet homme est égoïste, profiteur et surtout voleur.
On comprend que sa vie n'a pas été facile même traumatisante dès son enfance, sa relation avec les femmes et qu'un évènement des plus marquants l'a changé (malheureusement en mal).
Le personnage d'Oliver est très intrigant. Au tout début, on s'attache facilement à lui et puis notre avis change du tout au tout à cause de certaines relations qui nous sont faites.
Ce qui est intéressant, c'est que nous avons le point de vue de plusieurs personnes qui ont côtoyé Oliver lors de son enfance et jusqu'à ce qu'il rencontre Alice, sa femme.
On arrive à s'attacher à ces personnes qui nous racontent également un petit bout de leur vie qui est en parallèle à celle d'Oliver.
Ce que je regrette c'est que nous n'avons pas le point de vue d'Alice sur cet homme.
J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre car l'histoire nous est contée comme une enquête de police et qu'on a très envie de découvrir cet homme qui nous cache beaucoup de choses.
Alors si vous aimez les livres psychologiques menés comme une enquête policière, vous ne pouvez pas passer à côté de ce dernier.