Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

N'en fais pas une affaire personnelle

  • Bobette est une publicitaire qui a gravi les échelons et qui se retrouve à la tête de l'agence Chabadabada après l'éviction de l'ancienne manager. Elle trouve une équipe à la limite du burn out qui qui s'investit une maximum pour satisfaire leur cliente, celle qu'elle surnomme Super Power, pour qui rien n'est jamais assez bien. Bobette jouera donc le rôle de tampon entre son équipe et cette cliente. Jusqu'à quand va-t-elle tenir ? Elle s'en épanche auprès de son psychiatre qui lui donne des techniques pour désamorcer ces tensions, mais aussi de son époux qui la soutient, et enfin de sa hiérarchie mais il ne faut pas oublier qu'un client reste un client même si celui-ci est toxique.
    Ce roman s'assimile à un gentil pamphlet contre le monde du travail d'aujourd'hui de plus en plus violent où le profit est primordial sur l'humain et où l'on pousse les salariés à ne plus être solidaires en développant la course au mérite, au meilleur.
    C'est donc une photographie du monde de notre société actuelle mais si ce roman a le mérite de dénoncer les travers du toujours plus d'argent et de la déshumanisation des relations de travail, je le trouve assez frileux quand au comportement de la hiérarchie. Cela reste tout de même un roman qu'il est intéressant de lire pour les pistes d'analyses et de réflexion qui y sont proposées.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Je voulais un texte honnête, réaliste, plein de vérité et de sensibilité et c'est ce que j'ai trouvé.
    Surtout, la cerise sur le gâteau était là : un zest d'humour !
    A petite dose certes, mais en tous cas ce texte n'était pas du tout larmoyant ou déprimant.
    Bravo à Paula Marchioni car dans les situations de harcèlement on peut vite tomber dans le glauque et l'apitoiement quand on raconte ses mésaventures.
    C'est que ce que nous raconte Bobette c'est l'histoire de sa descente aux enfers.
    Une descente qu'elle ne voit pas venir, qu'elle ne reconnaît même pas vraiment alors qu'elle la vie.
    Le harcèlement le plus dur à supporter est celui que l'on vit au quotidien, insidieux, connu de tous et surtout protégé par tous quand il est tu de tous.
    Quand je lis l'histoire "édulcoré" ou "romancée" de Paula Marchioni, je ne peux que compatir et me retrouver dans cette séance de "vis ma vie de Bobette".
    Sans chichis ni tralalas, ce livre est une belle découvert.
    Le style de l'auteure est aussi frais que simple et permet de passer ce moment de lecture avec plus de facilité
    Ce livre est vraiment très bon.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Bobette est nommée directrice d'une agence de publicité, La Bulle, au sein du groupe Chabadabada. Elle y remplace La Rousse, usée par le client unique de La Bulle, Super Power, responsable d'une branche du groupe de cosmétique NCC.
    Le problème, pense Bobette, vient de ce que Super Power, en charge d'une ligne de produits dont les résultats ne sont pas bons, fait preuve d'une grande instabilité, jamais satisfaite de ce qu'on lui propose, même si l'idée vient d'elle. Bobette cherche alors à protéger son équipe, qu'elle baptise Les Chatons, en essayant de maîtriser l'énergie débordante mais incontrôlée de sa cliente. Elle y parvient tant bien que mal, grâce à l'aide et au soutien de son patron, Quentin l'Arbalète, de son ami Paul, de Psychiatre Préféré, son psy, de sa coach Coralie, de son compagnon Nounours et même de son père, décédé quelques mois plus tôt, à qui elle raconte par écrit ses déboires.
    Bobette parvient à maintenir un équilibre précaire, jusqu'au jour où Super Power et NCC décident de remettre le contrat en concurrence. Au conflit entre le fournisseur et son client, viendront alors s'ajouter les tensions internes au groupe qui emploie Bobette...

    Ce roman est un pamphlet sur certains modes de management que l'on peut observer en entreprise : priorité absolue aux finances ; dénigrement permanent de la valeur ajoutée des fournisseurs pour essayer de diminuer le montant des contrats ; abaissement des salariés à leur seul coût en oubliant leur apport réel à l'entreprise ; etc. Toutes pratiques qui ouvrent le champs aux déviances perverses. Je pense que nous serons nombreux à reconnaître une partie au moins de notre vécu professionnel dans ce texte.
    J'ai, pour ma part, trouvé ce roman un peu "entre deux" : entre une face de réalisme, car même si l'auteure force parfois un peu le trait, ce qu'elle décrit est assez proche de situations existantes, et une autre face plus caricaturale, proche d'un humour sarcastique (Cf. les noms donnés aux acteurs de l'histoire, par exemple). Cette dichotomie nuit à la crédibilité du message que Paula Marchioni veut faire passer. Dommage, car l'argument du livre est intéressant et mériterait d'être mieux traité. La lecture n'en est pas particulièrement perturbée : le texte est fluide, rythmé, facile à lire ; on va au bout de la lecture sans difficulté.
    Un très bon sujet de roman ; dommage que son traitement hésite enter réalisme et caricature...

    http://michelgiraud.fr/2020/06/23/nen-fait-pas-une-affaire-personnelle-paula-marchioni-eyrolles-un-bon-sujet-un-peu-trop-ou-pas-assez-caricature/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)